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PUITS ROMAINS,

DÉCOUVERTS A VECHTEN (PAYS-BAS).

NOTICE

PAR M. le comte MAURIN NAHUYS,
ARCHÉOLOGUE A UTRECHT.

Près de la bourgade de Vechten, à une demi-lieue environ d'Utrecht, on reconnaît les traces d'un camp romain, à l'endroit dit Fethna. Au double point de vue de l'art et de l'archéologie, il y a lieu de se féliciter du résultat des fouilles qu'on y a pratiquées. Des objets de toute sorte ont été mis au jour : monnaies, statuettes, ustensiles, lames, clefs, ornements, styles, fibules, épingles à cheveux, anneaux et bagues, clochettes, lampes, clous, poteries, urnes, amphores, objets en verre, etc., etc. Mais ce qui m'a paru le plus important, c'est la découverte de puits en bois dont la construction ingénieuse et pratique mérite l'attention sérieuse des antiquaires.

On a retrouvé jusqu'ici quatre puits, forés dans l'intérieur du castrum, à une distance de 26 mètres du vallum, dont les palissades existent encore. Ils sont à peu près tous de même forme et de même dimension; un espace de 46 mètres les sépare les uns des autres.

Voici la description et le dessin d'un de ces puits, qui a peu souffert des injures du temps.

Commissaires rapporteurs: MM. H. SCHUERMANS et A. LE ROY.

Il était de forme ronde et consistait en deux espèces de tonneaux de bois, l'un dans l'autre. Leur diamètre respectif était de 1,06 et de 84 centimètres. Les douves avaient 2 centim. d'épaisseur, une largeur de 13 centim., et une longueur de 2m,30 centim. L'intervalle laissé entre les deux tonneaux était rempli de charbon de bois, sans doute pour servir à filtrer l'eau; le tonneau extérieur était entouré de sable et de petits cailloux. Une sorte d'encadrement de poutrelles de bois, assemblées au moyen de clous de fer, courait autour de la partie supérieure des tonneaux.

Le puits se trouvait dans un des coins d'une enceinte carrée, dont chaque côté avait une longueur de 4m,80 c. Cette enceinte était environnée d'une palissade en bois de sapin, dont les pieux, hauts de 2m,10 c., étaient placés verticalement les uns contre les autres.

On entrait dans l'enceinte par une ouverture d'un mètre environ, ménagée d'un côté de la palissade.

TRACES

D'ÉLÉMENTS GERMANIQUES

DANS LA POPULATION DU NOUVEAU MONDE.

NOTICE

PAR M. P.-C. VANDER ELST,
Membre correspondant à Ravenburg (Hainaut).

Agur Ben Jackel met au nombre des choses merveilleuses qu'on ne peut connaître, l'empreinte du navire sur les flots de la mer'; et, depuis son époque, la plaine liquide ne garde point davantage la moindre marque du sillage des nombreux vaisseaux qui traversent l'Océan.

Cependant les calculs comparatifs de leur marche avec le mouvement des corps célestés a permis de se rapprocher considérablement de la ligne tracée par le sillage; et d'une autre part, l'esprit (dont la parole humaine est une des manifestations les plus palpables) ne connaissant point de bornes, découvre, en se reflétant sur des côtes opposées, qu'une liaison primordiale existe entre des hommes séparés par de grandes eaux. Parfois des traditions obscurcies et se présentant sous la forme de légendes ajoutent une donnée au problême, et lui font faire un pas de plus

1 Proverbes, XXX, 19.

Commissaires rapporteurs: MM. H. SCHUERMANS et A. LE ROY.

vers sa solution, quand des analogies linguistiques sont reconnues entre les idiomes de populations aussi éloignées les unes des autres.

Les hypothèses qui surgissent des données de ce genre nous semblent avoir le mérite de pouvoir être prises pour points de repère, quoique d'ordinaire ces points ne soient pas assez nombreux pour permettre de tirer une conclusion définitive des rapports qu'ils font entrevoir.

C'est conformément à ces observations préliminaires que nous nous proposons d'examiner les informations qui nous sont récemment parvenues touchant certains cantons de l'Amérique centrale, après avoir jeté un rapide coup-d'œil sur les anciennes cartes de l'Océan atlantique.

Deux frères vénitiens nommés Zeni entrèrent en 1380, comme marins, au service d'un prince des îles Shetland et de Féroër; ils tracèrent la carte de leur navigation dans la partie nord de l'Atlantique'. On y remarque d'abord un point pris pour une ile portant le nom de Scorafixa, que les critiques lisent avec plus de raison Stoka fixa, endroit de l'Océan où à cette époque se faisait la grande pêche annuelle. En 1436, André Bianco, mettant à profit les notions de Nicolo Zeni, indique comme une grande île, un autre point: c'est Man Satanaxio (main du diable). Quoi qu'en pense Malte-Brun, nous voyons ici une réminiscence du Maelstrom transporté en plein Océan à l'endroit du vaste abîme connu de tous ceux qui font la traversée, sous le nom de Devils-Hole, circa 49° lat. et 25° Ouest p. Mais Nicolo Zeni mentionne Bianco, et plusieurs autres, même Forbisher et Pierre Vander Keere reproduisent une île plus considérable sous le nom de Frislandia, dé

1 MALTE-BRUN, Géog. Univ., livre 17, t. I, fo 170.

* MALTE-BRUN, Lib. cit., t. I, fo 182.

3 Ou Korius. La carte dans Olaüs de Groot. Noordersche landen, fo 2. Voorrede,

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