WAIVERSITY OF MICHIGAN Les paroles énergiques, lancées du haut de la tribune par M. le baron Charles Dupin, dans la séance du 5 janvier dernier, ont eu un grand retentissement. L'honorable pair, en combattant l'ordre du jour proposé par le comité, sur diverses pétitions relatives au monopole de fait exercé par les grandes entreprises de Messageries, a signalé les dangers de la situation actuelle, que la Chambre a mis le Gouvernement en demeure de conjurer, en ordonnant le renvoi à M. le Ministre du Com merce. Voici en quels termes s'est exprimé M. Dupin : ( Moniteur du 6 janvier 1841.) Il m'est impossible d'accepter les conclusions de votre comité. Je a ne veux pas pour cela prononcer de prime abord sur les différents moyens proposés par les pétitionnaires, Chacun de ces moyens exigea rait un examen très approfondi. J'admettrai d'ailleurs que, parmi « ces moyens, plusieurs ne soient pas les meilleurs; que d'autres même « ne soient pas avantageusement praticables; mais il ne faudrait pas en a conclure que des recherches éclairées, faites par les conseillers ordi« naires du Gouvernement, ne produiraient aucun remède à des abus « très réels, à des tendances trop fâcheuses pour qu'on les subisse avec a résignation. J'ose dire qu'il est impossible d'adopter une conclusion « pareille. «En réalité, Messieurs, les abus que je signale sont arrivés au terme le plus alarmant, et pour les voyageurs et pour les petits entrepre«neurs de transport. Comment! aujourd'hui, une industrie qui faisait vivre, sur huit mille lieues de routes royales, un nombre très consi |