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Réclamations contestées et pendantes devant les
tribunaux.

Aidé et compagnie. Différence sur les prix de bons qui
auraient été achetés pour compte de feu Ismail-Pacha-
Saddik

Aidé et compagnie.-Capital prétendu souscrit et non versé
en commandite chez Aïdé et compagnie
Hassan-Moussa-el-Akkad.

d'argent.

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Mémoire.

Mémoire.

Avance prétendue d'une somme

Mémoire.

Mémoire.

Mémoire.

Marinelli. Travaux et fournitures.
Joseph Kahil.

Cession de créance.

4° Honoraires de l'avocat de la succession.

Mémoire.

N° 122

Le Baron de Ring à M. Barthélemy-Saint-Hilaire, Ministre des Affaires Étrangères.

Le Caire, le 1er février 1881.

Un officier circassien ayant été nommé il y a quinze jours en remplacement du colonel d'un régiment de cavalerie, un grand nombre de militaires indigènes avaient signé une pétition à Riaz Pacha pour demander la réintégration du révoqué, Arabe

comme eux.

Non seulement cette pétition n'a pas eu de suite, mais, de plus, les colonels de trois autres régiments auxquels appartetenaient les pétitionnaires ont été arrêtés ce matin par ordre du Ministre de la Guerre, lui même Circassien. Cette mesure de rigueur a violemment irrité les troupes, qui, vers midi, ont délivré leurs chefs par la force.

Ces nouvelles m'ont été apportées par deux officiers indigènes en même temps qu'une requête des trois colonels, par laquelle ceux-ci me demandaient de provoquer une démarche du Corps diplomatique à l'effet d'obtenir le renvoi d'Osman Pacha et de ses favoris. J'ai refusé, comme de raison, d'intervenir dans l'affaire, et j'ai engagé les deux officiers à calmer leurs camarades. Ensuite j'ai été prendre M. Malet pour me rendre avec lui chez le Khédive que nous avons trouvé entouré de ses Ministres.

Son Altesse venait d'envoyer le Ministre des Wakoufs auprès des mutins, pour gagner du temps. Après un court entretien, nous lui avons conseillé, M. Malet et moi, pour le cas où les soldats insisteraient sur la destitution d'Osman Pacha, de céder plutôt que de provoquer une catastrophe.

M. de Blignières et M. Colvin ne sont pas au Conseil. Le mouvement n'est du reste dirigé ni contre eux ni, à plus forte raison, contre les Européens en général; mais la position de Riaz Pacha pourrait être indirectement ébranlée.

Signé : RING.

N° 123

Le Baron de Ring à M. Barthélemy-Saint-Hilaire.

Le Caire, 1er février 1881.

Osman Pacha Refky, Ministre de la Guerre, est remplacé par Mahmoud Pacha. Les colonels qui avaient été arrêtés ce matin ont été réintégré dans leurs commandements. Les troupes sont rentrées dans leurs quartiers. L'ordre est rétabli.

Signé : RING.

N° 124

Le Baron de Ring à M. Barthélemy-Saint-Hilaire.

Le Caire, le 10 février 1881.

Il a été décidé par le Conseil des Ministres que la solde des officiers en disponibilité serait augmentée. Malgré cette mesure les sentiments de l'armée continuent à être hostiles au Ministère. Des pétitions demandant le changement de ce dernier circulent parmi les Cheicks des provinces et du Caire.

Signé : RING.

N° 125

M. Barthélemy-Saint-Hilaire au Baron de Ring.

Paris, le 18 février 1881.

J'ai pris connaissance de vos rapports sur les incidents de l'émeute militaire qui a eu lieu au Caire dans les premiers jours du mois. Je vous prie d'éviter avec soin toute démarche qui pourrait vous donner l'apparence d'une intervention quelconque dans des mouvements de ce genre. Veuillez vous abstenir également de prendre parti dans les questions de modifications ministérielles qui peuvent s'agiter autour du Khédive. J'attache beaucoup d'importance à ce que vous ne vous compromettiez pas dans des discussions de personnes.

Signé: BARTHÉLEMY-SAINT-HILAIRE.

N° 126

M. Barthélemy-Saint-Hilaire au Baron de Ring.

Paris, le 22 février 1881.

La situation en Égypte préoccupe très vivement le Gouvernement, qui désire avoir à ce sujet un éclaircissement décisif. Je vous prie de prendre vos dispositions pour vous rendre en France par le plus prochain paquebot, afin de me fournir de vive voix les explications dont j'ai besoin pour apprécier les derniers événements du Caire en toute connaissance de cause.

Signé: BARTHÉLEMY-SAINT-HILAIRE.

N° 127

Le Baron de Ring à M. Barthélemy-Saint-Hilaire.

Le Caire, le 23 février 1881.

Comme vous le verrez par mon courrier actuellement en route, la situation s'est notablement détendue en Égypte; je crois cependant qu'il y a un certain intérêt pour le Gouvernement à ce que j'en expose de vive voix tous les détails à Votre Excellence. Aussi lui suis-je on ne peut plus reconnaissant d'être allée audevant de mes désirs en m'appelant en France.

Signé: RING.

No 128

M. Barthélemy-Saint-Hilaire à M. Challemel-Lacour, Ambassadeur de la République française à Londres.

Paris, le 26 février 1881.

Vous avez connu les derniers incidents qui sont survenus au Caire et l'émeute militaire qui, bien que promptement apaisée, a failli ébranler un Cabinet qui a la confiance du Khédive et les sympathies de la France et de l'Angleterre. J'ai dû me préoccuper de ces événements regrettables, et, comme les renseignements que j'ai pu recueillir ne présentaient pas une clarté suffisante, j'ai pris le parti d'envoyer, le 22 février, un télégramme au baron de Ring pour l'inviter à se rendre en France par le premier paquebot, afin de me fournir de vive voix les explica. tions dont j'avais besoin. Le baron de Ring m'a répondu qu'il serait heureux lui-même de m'apporter des éclaircissements dont il était le premier à reconnaître la nécessité.

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J'ai cru que, dans une situation où quelques malentendus avaient pu se produire, il y avait opportunité à ce que les Gouvernements Anglais et Français échangeassent de nouveau leurs vues, et même à ce qu'ils convinssent de donner à leurs agents des instructions identiques. Ces instructions devraient naturellement s'inspirer des principes qui n'ont pas cessé de régler,

depuis quelque temps, nos rapports communs avec le Gouvernement Égyptien. Nous n'avons rien, il me semble, à changer à ces rapports; mais il importe de les préciser et d'en établir aux yeux de tous le véritable caractère. Telle a été également l'opinion de lors Lyons, avec qui je me suis entretenu.

Je vous envoie ci-jointe (1) la copie du projet d'instructions que j'ai préparé pour notre agent au Caire. J'espère que le Gouvernement Anglais en approuvera l'esprit et les termes et qu'il reconnaîtra l'utilité d'affirmer en ce moment, par des directions communes et positives, l'accord qui doit régner entre les Représentants de nos deux Pays en Égypte, et qui doit se traduire par une parfaite similitude de conduite et de langage.

Signé: BARTHÉLEMY-SAINT-HILAIRE.

N° 129

M. Barthélemy-Saint-Hilaire à M. Monge.

Paris, le 3 mars 1881.

Je vous enverrai par le prochain courrier des instructions développées, qui parviendront en même temps à votre collègue d'Angleterre, et dont voici le sens général :

1o L'Angleterre et la France sont toutes disposées à donner au Khédive aujourd'hui régnant leur appui. Vous vous concertcrez à cet effet avec votre collègue.

2° Vous soutiendrez, d'accord avec lui, les Ministres actuels du Khédive ou ses Ministres futurs.

3o Les Représentants de la France et de l'Angleterre doivent agir en parfaite harmonie et dans les limites de leurs fonctions avec MM. les contrôleurs généraux.

4° Il faudrait surseoir aux séances de la Commission judiciaire internationale jusqu'à nouvel ordre.

Signé: BARTHÉLEMY-SAINT-HILAIRE.

(1) Voir les dépêches nos 119 et 130.

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