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Vous voudrez bien, Citoyen, prendre toutes les mesures pour achever et compléter promptement l'organisation des différentes divisions d'artillerie de l'armée, et faire en sorte que les divisions des généraux Masséna, Augereau, Bernadotte, Serurier, Victor et Baraguey-d'Hilliers, aient chacune une division de six pièces d'artillerie à pied et une division de six pièces d'artillerie à cheval, avec dixhuit caissons d'infanterie, et l'approvisionnement de toutes leurs pièces conformément à l'ordonnance.

Les divisions des généraux Joubert et Delmas auront, la première, deux divisions d'artillerie à pied composées de six pièces; la deuxième, une division de six pièces. Avec chacune de ces divisions seront dix caissons d'infanterie et les caissons complets pour l'approvisionnement des pièces.

Vous ferez fournir également à la division de cavalerie commandée par le général Dumas six pièces d'artillerie à cheval, avec un caisson de cartouches pour les pistolets et un caisson de cartouches pour les carabines.

Vous en ferez remettre autant à la division de cavalerie du général Dugua.

J'ai donné des ordres pour que le parc général de l'armée, ainsi que l'équipage de ponts, se rendent à Pordenone. Vous ferez en sorte qu'il y ait soixante caissons d'infanterie, dix caissons d'outils à pionniers et tranchants, trente pièces de canon, dont six de 12, six de 5, douze de 3, et six obusiers. Vous ferez en sorte que ces pièces soient toutes approvisionnées conformément à l'ordonnance, et vous prendrez les mesures pour avoir de réserve, au parc, un approvisionnement complet pour toutes les pièces de l'armée. Vous devrez aussi avoir au parc une division de l'équipage de siége, composée de six pièces de 16 approvisionnées chacune à 300 coups. Vous aurez également deux divisions de l'équipage de montagne.

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Ces cent cinquante pièces, ayant double approvisionnement, soit aux réserves des divisions, soit au parc, ont 300 coups par pièces, ce qui fait 45,000 coups, qui marcheront avec l'armée et se mouvront avec elle.

Vous vous trouverez également avoir :

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Ce qui, multiplié par 14,000, fera 2, 492,000 coups de fusil à tirer, qui marcheront et se mouvront avec l'armée, indépendamment des 60 coups à tirer que le soldat doit avoir dans sa giberne.

Vous aurez soin d'avoir, à Palmanova et à Potebba, à chacun de ces deux endroits, un million de cartouches en dépôt et 200,000 à Cadore.

De la stricte exécution du présent ordre dépendent des objets de la plus grande conséquence. Il est donc nécessaire que le 10 du mois de prairial, toute l'artillerie de l'armée se trouve organisée conformément au présent ordre, de manière que toutes les divisions et le parc d'artillerie puissent partir le 11 du même mois, sans avoir plus rien à attendre des derrières, avec lesquels les divisions et le parc se trouveront sans communications.

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Une gratification de 24 livres à chaque soldat de la colonne qui est venue délivrer Vérone, ou de la garnison des forts, me paraît très-conforme aux principes, comme un rachat du pillage; mais, dans ce cas, les généraux et officiers, n'étant point supposés prendre part au pillage, ne doivent rien avoir. Vous sentez l'indécence qu'il y aurait à agir autrement. Il n'y a point eu de chevaux partis de Vérone pour ma femme; il y a encore moins eu 36,000 livres pour Berthier. Mettez de l'ordre autant qu'il vous sera possible dans ce chaos, et ce ne sera pas un léger titre que vous aurez acquis à la reconnaissance de la République.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

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Vous voudrez bien, Citoyen Général, conformément au traité d'alliance qui existe entre la République française et S. M. le Roi de Sardaigne, ordonner que tous les déserteurs des troupes sardes soient sur-le-champ rendus, et faire défense aux différents chefs de corps, soit français, soit milanais, de recevoir aucun déserteur sarde.

Vous voudrez bien donner l'ordre au commandant de la Lombardie pour qu'il prenne les mesures afin qu'il existe une sévère discipline sur les frontières du Piémont, et s'oppose à tout ce qui pourrait troubler la tranquillité des États du roi de Sardaigne.

Vous voudrez bien ordonner au général Casabianca de faire ôter l'arbre de la liberté dans la ville de Ceva, et de faire son possible pour maintenir le bon ordre dans les États de S. M. le Roi de Sardaigne.

Vous voudrez bien également ordonner au commandant de Tortone de faire tout ce qui dépendra de lui pour maintenir la tranquillité dans les États du roi de Sardaigne, s'opposer à la contrebande du blé et des bestiaux, et enfin avoir pour S. M. le Roi de Sardaigne les sentiments que notre position actuelle doit lui assurer.

Vous le préviendrez également que l'évêque de Tortone va prendre possession de son évêché, et qu'il ait pour lui tous les égards qui sont dus à son caractère.

Vous ordonnerez au général Lahoz d'éloigner de Milan les citoyens Cereze, Anizetti et Barnabite, et de les employer hors de cette ville, en les engageant à ne rien faire qui trouble la tranquillité des États du roi de Sardaigne.

Vous donnerez des ordres pour que les nommés Viciateri, Rosetti et Stroluggio, chefs de la conspiration pour assassiner le roi de Sardaigne, soient arrêtés.

BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

1785. —A M. LE GÉNÉRAL FONTANIEUX, COMMANDANT LES TROUPES

DE S. M. LE ROI DE SARDAIGNE AU CANTONNEMENT DE NOVARE.

Milan, 20 floréal an V (9 mai 1797).

Je suis fort aise, Monsieur, que S. M. le Roi de Sardaigne vous ait choisi pour commander la division des troupes qu'il a bien voulu mettre sous mes ordres. J'ai appris, pendant cinq ans de guerre, estimer le courage des troupes piémontaises, et je ne doute point

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que vous n'acquerriez, dans les nouveaux événements de guerre qui pourraient arriver, de nouveaux titres à l'estime militaire et la reconnaissance de votre souverain.

Je vous prie, dans tous les cas, d'être bien persuadé du désir que j'ai de mériter l'estime de votre division, et de faire tout ce qui pourra vous prouver la considération avec laquelle je suis, etc.

Comm. par le Gouvernement sarde.

BONAPARTE.

1786.AU GÉNÉRAL VICTOR.

Milan, 20 floréal an V (9 mai 1797). Je vous préviens, Général, que, d'après le compte que vous avez rendu du vol fait au mont-de-piété par le commissaire des guerres Bouquet', chargé par le général Kilmaine d'y apposer les scellés, le général en chef a donné des ordres pour que ce commissaire des guerres soit arrêté partout où il se trouvera, et traduit au conseil de guerre pour y être jugé conformément aux lois et d'après le délit dont il s'est rendu coupable. Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

1787.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Milan, 20 floréal an V (9 mai 1797).

Le général en chef voit avec indignation les vols que commettent plusieurs agents français qui, sous différents prétextes, s'introduisent dans les monts-de-piété des villes vénitiennes, et y mettent les scellés pour y voler tout ce qui est à leur convenance.

En conséquence, il ordonne:

1° Aux généraux de division, de faire lever les scellés de tous les monts-de-piété et de les restituer à leurs administrateurs, et, en attendant, qu'il ne soit porté aucun changement auxdites administrations (hormis à celui de la ville de Vérone);

1 On trouve dans les archives de la guerre la note suivante :

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Bouquet est accusé d'avoir volé des bijoux et effets précieux dans les monts

» de-piété de Padoue et de Vicence, et, par jugement du conseil de guerre du

» 25 prairial an V, il a été condamné à cinq ans de fers.

» Ce jugement a été cassé par le conseil de révision de la Lombardie, le » 21 nivôse an VI.

» Le 24 thermidor suivant, il a été de nouveau jugé et acquitté par le conseil de guerre permanent. »

Le commissaire Bouquet a été réformé le 27 frimaire an VII.

2o De faire vérifier, par les administrateurs et les membres des municipalités, ce qui manque aux monts-de-piété et aux autres établissements publics depuis l'apposition des scellés, et de faire arrêter sur-le-champ les agents ou commissaires qui auraient mis les scellés ou qui seraient coupables de dilapidation, et de les faire traduire devant le conseil militaire de la division;

3o Les municipalités de la terre ferme vénitienne enverront sur-lechamp au général en chef une note de tout ce qui aurait été pris et qui se trouverait à leur connaissance;

4o La propriété des villes et habitants de la terre ferme vénitienne est sous la responsabilité des généraux de division qui y commandent, qui prendront toutes les mesures pour faire arrêter les coupables, réprimer les abus, et garantir ce pays des ravages de cette nichée de voleurs qui semblent s'y être donné rendez-vous.

BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

1788.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Milan, 22 floréal an V (11 mai 1797).

Vous voudrez bien, Citoyen Général, donner des ordres pour que les Français ci-dessous dénommés soient employés dans les places que je leur accorde :

Ferraud, comme chef de batterie dans une chaloupe canonnière; Rouchon, idem; l'un et l'autre adressés au commandant de la flottille à Trieste;

Joseph Dol, comme cordonnier dans un bataillon;

Louis Arnoux, dans une fabrique de chandelles, à Ferrare;
Louis Joubert, comme boulanger dans la division Victor;
Louis Claret, idem;

Augustin Monnet, idem;

Louis Gondas, comme chapelier à Bologne;

Joseph Renaud, idem;

François Capuce, comme menuisier dans les ateliers d'artillerie;

Claude Laugier, comme peintre de la flottille;

Charles Cennaval, comme fondeur à la suite de l'artillerie ;
Honoré Blet, comme second cuisinier dans un hôpital;

Pierre Gilly, cordonnier dans un bataillon;

Alexis Vitton, employé aux douanes d'Ancòne;

Laurent Pimon, cordonnier dans un bataillon;

François Penandon,

Olivier Alefanze,

employés à la suite de l'artillerie ;

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