De la démocratie en Amérique, Volume 2

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Calmann Lévy, 1888 - 575 pages
 

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Page 442 - Il ya aujourd'hui sur la terre deux grands peuples qui, partis de points différents, semblent s'avancer vers le même but : ce sont les Russes et les AngloAméricains. Tous deux ont grandi dans l'obscurité et, tandis que les regards des hommes étaient occupés ailleurs, ils se sont placés tout à coup au premier rang des nations, et le monde a appris presque en même temps leur naissance et leur grandeur.
Page 443 - Russe avec l'épée du soldat. Pour atteindre son but, le premier s'en repose sur l'intérêt personnel , et laisse agir, sans les diriger, la force et la raison des individus. Le second concentre en quelque sorte dans un homme toute la puissance de la société.
Page 152 - Je ne connais pas de pays où il règne, en général, moins d'indépendance d'esprit et de véritable liberté de discussion qu'en Amérique.
Page 52 - ... un homme célèbre. Presque tous ses membres sont des personnages obscurs, dont le nom ne fournit aucune image à la pensée. Ce sont, pour la plupart, des avocats de village, des commerçants, ou même des hommes appartenant aux dernières classes. Dans un pays où l'instruction est presque universellement répandue, on dit que les représentants du peuple ne savent pas toujours correctement écrire.
Page 146 - Ce n'est pas que, pour conserver la liberté, je croie qu'on puisse mélanger plusieurs principes dans un même gouvernement, de manière à les opposer réellement l'un à l'autre. Le gouvernement qu'on appelle mixte m'a toujours semblé une chimère. Il n'ya pas, à vrai dire, de gouvernement mixte (dans le sens qu'on donne à ce mot) parce que, dans chaque société, on finit par découvrir un principe d'action qui domine tous les autres.
Page 33 - S'agit-il de plaisir, on s'associera pour donner plus de splendeur et de régularité à la fête. On s'unit enfin pour résister à des ennemis tout intellectuels , on combat en commun l'intempérance. Aux États-Unis , on s'associe dans des buts de Sécurité publique , de commerce et d'industrie , de morale et de religion. Il n'ya rien que la volonté humaine désespère d'atteindre par l'action libre de la puissance collective des individus.
Page 443 - Leur point de départ est différent, leurs voies sont diverses ; néanmoins, chacun d'eux semble appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains les destinées de la moitié du monde.
Page 136 - Il est de l'essence même des gouvernements démocratiques que l'empire de la majorité y soit absolu ; car en dehors de la majorité, dans les démocraties, il n'ya rien qui résiste.
Page 223 - C'est aussi sous ce point de vue que les habitants des États-Unis eux-mêmes considèrent les croyances religieuses. Je ne sais si tous les Américains ont foi dans leur religion; car qui peut lire au fond des cœurs ? mais je suis sûr qu'ils la croient nécessaire au maintien des institutions républicaines.
Page 147 - Je pense donc qu'il faut toujours placer quelque part un pouvoir social supérieur à tous les autres, DE L'OMNIPOTENCE DE LA MAJORITÉ. li!) mais je crois la liberté en péril lorsque ce pouvoir ne trouve devant lui aucun obstacle qui puisse retenir sa marche et lui donner le temps de se modérer luimême.

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