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Jésus-Christ est le même que Jésus-Christ a donné au royaume de Satan, ainsi qu'il a été expliqué (1).

Mais il n'y a rien de plus opposé à la doctrine de Jésus-Christ même. Selon la doctrine de Jésus-Christ, le royaume de Satan est divisé contre lui-même, et doit tomber maison sur maison jusqu'à la dernière ruine (2). Au contraire, selon la promesse de Jésus-Christ, son Eglise, qui est son royaume, bâtie sur la pierre, sur la même Confession de foi, et le même gouvernement ecclésiastique, est parfaitement unie: d'où il s'ensuit qu'elle est inébranlable, et que les portes de l'enfer ne pourront jamais prévaloir contre elle (3); c'est-à-dire que la division, qui est le principe de la foiblesse, et le caractère de l'enfer, ne l'emportera point contre l'unité, qui est le principe de la force, et le caractère de l'Eglise. Mais tout cet ordre est changé dans la Réforme; et le de Jésus-Christ étant divisé comme ceroyaume lui de Satan, il ne faut plus s'étonner qu'on ait dit, conformément à un tel principe, qu'il étoit tombé en ruine et désolation.

Fermeté inébranlable de l'Eglise. Conclusion

Ces maximes de division ont été le fondement CLXXVI. de la Réforme, puisqu'elle s'est établie par une rupture universelle; et l'unité de l'Eglise n'y a jamais été connue : c'est pourquoi ses Variations, dont nous avons enfin achevé l'histoire, fait voir ce qu'elle étoit, c'est-à-dire un royaume désuni, divisé contre lui-même, et qui doit tomber tôt ou tard: pendant que l'Eglise catholique

(1) Ci-dessus, n. 51, etc. (2) Luc. X1,

BOSSUET. XX.

nous ont

(3) Matt. XVI.

39

de cet ouvra

ge,

immuablement attachée aux décrets une fois prononcés, sans qu'on y puisse montrer la moindre variation depuis l'origine du christianisme, se fait voir une Eglise bâtie sur la pierre, toujours assurée d'elle-même, ou plutôt des promesses qu'elle a reçues, ferme dans ses principes, et guidée par un esprit qui ne se dément jamais.

Que celui qui tient les cœurs en sa main, et qui seul sait les bornes qu'il a données aux sectes rebelles, et aux afflictions de son Eglise, fasse revenir bientôt à son unité tous ses enfans égarés; et que nous ayons la joie de voir de nos yeux l'Israël malheureusement divisé se faire avec Juda un même chef (1).

(1) Osee. 1. 11.

FIN DU TOME VINGTIÈME.

XVII. Suite de cette matière.

Page 19

XVIII. Les décisions de foi réservées à l'autorité royale, par la

déclaration des évêques.

XIX. La même doctrine en Ecosse.

Ibid.

21

XX. Doctrine anglicane, qui fait le Roi chef de l'Eglise, condamnée par les Calvinistes.

XXI. On achève de dépouiller les Eglises.

Ibid.

22

XXII. Passage mémorable de M. Burnet, sur la Réformation anglicane.

Ibid.

XXIII. L'inamissibilité de la justice rejetée par l'Eglise angli

cane.

23 XXIV. Commencement des troubles de France par la faveur d'Elisabeth. Changement de la doctrine des Calvinistes. 24 XXV. Les Calvinistes prirent les armes par maxime de religion ̧

25

26

XXVI. Bèze avoue que la conjuration d'Amboise fut entreprise par maxine de conscience. XXVII. Quatre démonstrations qui font voir que le tumulte d'Amboise fut l'ouvrage des Protestans, et qu'il eut la religion pour motif. Première démonstration.

Ibid

XXVIII. Deuxième démonstration, où est rapporté l'avis de Bèze et des théologiens du parti.

XXIX. Troisième démonstration.

XXX. Quatrième démonstration.

27

28

29

XXXI. Les Huguenots qui découvrent la conjuration ne justifient pas le parti.

XXXII. La protestation des conjurés ne les justifie pas.
XXXIII. Mollesse et connivence de Calvin.

30

Ibid.

32

XXXIV. Les réflexions sur l'incertitude des histoires inutiles en cette occasion.

33

XXXV. Les premières guerres civiles sous Charles IX, où tout le parti concourt.

34

XXXVI. Décision des synodes nationaux des Calvinistes pour approuver la prise des armes.

35

XXXVII. Autre décision.

36

XXXVIII. La même doctrine s'est perpétuée dans les synodes suivans jusqu'à nos jours.

37

XXXIX. Quel fut l'esprit des Huguenots dans ces guerres. Ibid. XL. Si l'exemple des Catholiques justifie les Huguenots. 38 XLI. Vaine prétention des Calvinistes, qui prétendent que ces

LIII. Contre ceux qui pourroient dire que ceci n'est pas de notre
sujet.

53

LVI. Les Catholiques et les Protestans d'accord sur la question
de la punition des hérétiques.

63

LVIII. Nouvelle Confession de foi des Eglises helvétiques. Ibid.
LIX. Frivoles raisons des ministres sur cette nouvelle Confession
de foi.

65

LXII. La foi propre aux élus. La certitude du salut. L'inamissi-
bilité de la justice.

Ibid.

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LXVI. La Cène sans substance, et la présence seulement en

vertu.

72

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