Ver-vert ossia il Pappagallo

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Company' tipi Bodoniani, 1803 - 65 pages
 

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Page 8 - Il était beau, brillant, leste et volage, Aimable et franc, comme on l'est au bel âge, Né tendre et vif, mais encore innocent; Bref, digne oiseau d'une si sainte cage, Par son caquet digne d'être au couvent.
Page 8 - J'ai lu qu'on perd à trop courir le monde ; Très-rarement en devient-on meilleur : Un sort errant ne conduit qu'à l'erreur. Il nous vaut mieux vivre au sein de nos Lares » Et conserver , paisibles casaniers , Notre vertu dans nos propres foyers, Que parcourir bords lointains et barbares : Sans quoi le cœur , victime des dangers , Revient chargé de vices étrangers. L'affreux destin du héros que je chante En éternise une preuve touchante : Tous les échos des parloirs de Nevers , Si l'on en...
Page 20 - Il était là maintes filles savantes Qui mot pour mot portaient dans leurs cerveaux Tous les noëls anciens et nouveaux. Instruit, formé par leurs leçons fréquentes, Bientôt l'élève égala ses régentes. De leur ton même adroit imitateur, II...
Page 2 - Vous , dont l'esprit , né pour la vérité , Sait allier à des vertus austères Le goût, les ris, l'aimable liberté ; Puisqu'à vos yeux vous voulez que je trace D'un noble oiseau la touchante...
Page 58 - De son exil suspendaient les rigueurs. Sœur Rosalie, au retour de matines, Plus d'une fois lui porta des pralines : Mais, dans les fers, loin d'un libre destin, ' ' Tous les bonbons ne sont que chicotin. Couvert de honte, instruit par l'infortune, Ou las de voir sa compagne importune, L'oiseau contrit se reconnut enfin...
Page 6 - Les muses sont des abeilles volages; Leur goût voltige, il fuit les longs ouvrages, Et, ne prenant que la fleur d'un sujet, Vole bientôt sur un nouvel objet. Dans vos leçons j'ai puisé ces maximes : Puissent vos lois se lire dans mes rimes ! Si, trop sincère en traçant ces portraits, J'ai dévoilé les mystères secrets, L'art des parloirs, la science des grilles, Les graves riens, les mystiques vétilles, Votre enjoûment me passera ces traits.
Page 64 - Mausole nouveau : Là, par la main des tendres Artémises, En lettres d'or ces rimes furent mises Sur un porphyre environné de fleurs ; En les lisant on sent naître ses pleurs : « Novices, qui venez causer dans ces bocages, « A l'insu de nos graves sœurs, « Un instant, s'il se peut, suspendez vos ramages : « Apprenez nos malheurs. « Vous vous taisez : si c'est trop vous contraindre, « Parlez, mais parlez pour nous plaindre ; « Un mot vous instruira de nos tendres douleurs : « Ci-gît Vert-Vert,...
Page 6 - Plaît moins au ciel qu'une aimable franchise. Si la Vertu se montrait aux mortels, Ce ne serait ni par l'art des grimaces Ni sous des traits farouches et cruels, Mais sous votre air, ou sous celui des Grâces, Qu'elle viendrait mériter nos autels.
Page 34 - Quoi qu'il en soit, déjà la rame vole; Du bruit des eaux les airs ont retenti ; Un bon vent souffle, on part, on est parti. CHANT TROISIÈME LA même nef, légère et vagabonde, Qui voituroit le saint oiseau sur l'onde, Portoit aussi deux nymphes, trois dragons, Une nourrice, un moine, deux Gascons : Pour...
Page 52 - Toute la grille, à ces mots effroyables, Tremble d'horreur; les nonnettes sans voix Font, en fuyant mille signes de croix : Toutes, pensant être à la fin du monde, Courent en poste aux caves du couvent. Et sur son nez la mère Cunégonde Se laissant choir, perd sa dernière dent.

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