Histoire des idées sociales avant la révolution française; ou, Les socialistes modernes: dévancés et dépassés par les anciens penseurs et philosophes, avec textes à l'appui

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Guarin, 1846 - 219 pages
 

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Page 119 - Hors de la société, l'homme isolé, ne devant rien à personne, a droit de vivre comme il lui plaît; mais dans la société, où il vit nécessairement aux dépens des autres, il leur doit en travail le prix de son entretien; cela est sans exception. Travailler est donc un devoir indispensable à l'homme social. Riche ou pauvre, puissant ou faible, tout citoyen oisif est un fripon.
Page 135 - C'est une chose dure à penser, et pourtant bien démontrée, qu'elles sont, en quelque sorte, une conspiration contre la plus nombreuse partie du genre humain.
Page 85 - Adam ; d'où vient donc cette différence de rangs et de biens que la tyrannie a introduite entre nous et les grands du monde? Pourquoi gémirons-nous dans la pauvreté et serons-nous accablés de maux, tandis qu'ils nagent dans les délices? N'avons-nous pas droit à l'égalité des biens qui, de leur nature, sont faits pour être partagés sans distinction entre tous les hommes? Rendez-nous...
Page 58 - On se console , on s'assiste , on se fortifie l'un l'autre. Dieu voulant établir la société, veut que chacun y trouve son bien, et y demeure attaché par cet intérêt. C'est pourquoi il a donné aux hommes divers talents. L'un est propre à une chose, et l'autre à une autre, afin qu'ils puissent s'entre secourir comme les membres du corps , et que l'union soit cimentée par ce besoin mutuel.
Page 152 - ... c'est que presque toutes les institutions civiles ont été faites pour les propriétaires. On est effrayé, en ouvrant le Code des lois, de n'y découvrir partout que le témoignage de cette vérité. On dirait qu'un petit nombre d'hommes, après s'être partagé la terre, ont fait des lois d'union et de garantie contre la multitude, comme ils auraient mis des abris dans les bois pour se défendre des bêtes sauvages. Cependant, on ose le dire , après avoir établi...
Page 32 - Ce pouvoir entre les mains des propriétaires est fondé sur leur très petit nombre en comparaison de celui des hommes sans propriété ; sur la grande concurrence de ces derniers et principalement sur la prodigieuse inégalité qu'il ya entre les hommes qui vendent leur travail pour vivre aujourd'hui et ceux qui l'achètent pour augmenter simplement leur luxe ou leurs commodités : les uns sont pressés par l'instant, les autres ne le sont point ; les uns donneront toujours la loi, les autres seront...
Page 119 - Mais mon père, en le gagnant, a servi la société... Soit, il a payé sa dette, mais non pas la vôtre. Vous devez plus aux autres que si vous fussiez né sans bien, puisque vous êtes né favorisé.
Page 50 - Car si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? puisque les gens de mauvaise vie aiment aussi ceux qui les aiment.
Page 199 - Il faut être bien sûr de son éloquence et de son adresse à manier des sophismes , pour oser se flatter qu'on persuadera à un manouvrier qui n'a que son industrie pour, vivre laborieusement dans la sueur et dans la peine , qu'il est dans le meilleur état possible : que c'est bien fait qu'il y ait de grands propriétaires qui ont tout envahi , et qui vivent délicieusement dans l'abondance et les plai•sirs.
Page 63 - Chrétiens de'Jérusalem élait la charité qui les rendait tous frères, et les unissait comme en une seule famille , où tous les enfants sont nourris des mêmes biens par les soins du même père qui , les aimant tous également , ne les laisse manquer de rien. Ils avaient toujours devant les yeux le commandement de NOUS AIMER les uns les autres, que...

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