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seur en l'année 1459. On lit dans Durrozoy : « Pierre-André de Beauvoir, maitre ès arts, docteur en médecine, physicien commensal de la Reine et professeur en l'Université. Capitoul en 14591. »

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Brémond en fait un « maitre ès lettres » et reproduit Durrozoy. C'est tout ce que nous savons de lui.

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1455. Percin, dans son Opusculum de Academia Tolosand, dit que la Faculté de médecine de Toulouse « plurimos edidit doctissimos », entre autres un certain Petrus Fornery, qu'il place après Raymond de Sebonde. Il est le seul auteur à en parler. Nous avons trouvé, en effet, dans le rotulus de 1378, deux personnages portant

1 Tableau chronologique des capitouls,

Historia Conventus, p. 196.

ce nom Petrus Fornerii, civis Tholose et Petrus Fornerii, clericus Petragorensis diocesis 2 grammaticus. Durrozoy cite un • Raimond Fornery, bourgeois et capitoul en 1455. » Lequel fut le médecin? Sans doute l'un des deux premiers: mais la date de 1455 ne serait pas invraisembable, Raymond de Sebonde étant mort en 1436, et un des trois Fournier lui ayant peut-être succédé, d'après Percin.

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1457 - 26 novembre. Dans les statuts pour le collège de Foix, donnés le 26 novembre 1457, on parle de l'infirmerie qui doit y être établie pour les collégiats malades et du service médical. Nous en extrayons ce passage:

« Art. XLIV. — Et cum civitas Tolosana optimis semper vigeat medicis, doctrina doctis et rerum experientia probatis, volumus ut collegium habeat unum medicum salariatum et stipendiatum et minori salario quam fieri poterit... etc. 3 »

Il est plaisant de voir, qu'après avoir rendu hommage au talent des médecins toulousains, les auteurs des statuts mettent leurs services aux enchères: l'adjudication au rabais ne date donc pas de nos jours!

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14687 avril. La cour défend à Pierre Mignon, docteur en médecine, d'user dorénavant de nécromancie magique, d'invocations ni d'autres arts prohibés, sous les peines de droit et de toute autre peine qu'il pourrait encourir s'il continuait ses pratiques .

14 avril. Pierre Mignon, qualifié de « maistre en médecine », prisonnier à la conciergerie du Palais Royal de Montpellier, à raison de certains maléfices, sera élargi pour un mois 5.

Déjà, on se le rappelle, en 1411, Charles VI, faisant droit aux réclamations de l'Université toulousaine, avait interdit l'exercice illégal de la médecine.

1470-4 septembre. Long arrêt du Parlement, rendu contre les docteurs régents et le syndic des étudiants, portant règlement général pour l'Université. Il y est question des droits à payer, des chaires, de l'élection des maîtres, des abus de toute sorte à

1 Fournier, Statuts, I, p. 649 (no 176).

2 Id., ibid., I, p. 650 (no 70).

3 Fournier, Statuts, I, p. 833.

4 Arch. du Parl., B, III, fol. 133.

5 Ibid., fol. 137.

6 Arch. du Parl., Arrêts, reg. III, fol. 300. Fournier, Statuts, 1, p. 855.

réprimer: mais aucune des dispositions de l'arrêt n'est relative à la Faculté de Médecine.

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14809 janvier. Nouvel arrêt du Parlement de Toulouse portant règlement général pour l'Université. L'arrêt renouvelle

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les anciens règlements relatifs à l'immatriculation des étudiants : Pour ladite matricule, chacun escolier payera une fois seulement au trésorier de ladicte Université ou à autre qui ad ce sera par elle député, deux soulz et six deniers tornois, vallant chacun soulz douze deniers tornois... » L'arrêt défend le port des costumes

indécents dont les étudiants ont coutume de se vêtir; interdit aux docteurs régents de se faire remplacer pour les lectures qu'ils doivent faire eux-mêmes, etc. 1.

14869 août. Le Parlement rendait sans cesse des arrêts portant règlement pour l'Université. Dans l'arrêt du présent jour, relatif surtout à la délivrance des lettres testimoniales de scolarité, il est dit que pour mettre fin à des abus, les notaires de l'Université ou leurs clercs les remettront à l'écolier qui les fera signer par le maître dont il aura suivi assidûment les leçons, matriculer par le matriculeur qui les couchera sur son registre et sceller par le recteur. Au nombre des maitres énumérés dans l'arrêt, il est fait mention de « maistre Soult André, docteur et régent en médecine en l'Université de l'estude de Toulouse 2. »

Le portrait de ce régent (galerie de la Faculté) porte l'inscription suivante : « Magister Fonet André in medicina regens, anno 1486. Vide lib. rub. fol. 150. » Dans le Livre Rouge en question 3, on peut lire Soult ou Foult, Soulé ou Foulé. Dans un registre des archives du Parlement, Fournier a lu Soult nous croyons qu'on peut y trouver également Soulé, nom bien méridional. Dassier, en 1855, cite Fonet et M. Caubet, Fouet.

1486 - 20 novembre. La cour fait défense aux écoliers de s'assembler, d'user de voies de fait et de troubler les docteurs régents dans leurs lectures: une enquête est ordonnée sur les excès, abus et insolences desdits escoliers, dont la déclaration sera faite par les docteurs régents 5.

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1494-95. Au-dessous de l'un des portraits de la galerie de la Faculté de Médecine, on peut lire l'inscription suivante : « Joannes Dascis in medicinâ regens, vir capitolinus an. 1494 et 1495. »Nous ne savons absolument rien sur ce maître. Durrozoy et Brémond, qui le mentionnent dans leurs travaux, en font un professeur en médecine, capitoul pendant les années 1494 et 1495.

1498 - mars. « Le roi, dit Lafaille, dès son avènement à la couronne, fit des ordonnances pour la réformation de la justice et des universitez 6. » En effet, dans une ordonnance rendue le 8 mars

1 Arch. du Parl., V, fol. 250. Fournier, Statuts, I, p. 859.

2 Fournier, Statuts, I, p. 871.

3 Arch. de la Fac. de droit, reg. 1.

4 Reg. VII, fol. 109.

5 Arch. du Parl., reg. VII, fol. 137.

6 Annales, t. I, p. 278.

en conséquence d'une assemblée de notables à Blois, sur la réformation de la justice et l'utilité générale du royaume, il est question du temps et de la capacité exigés pour les graduations, cum rigore examinis 1.

1498-31 août 2. Un édit du roi Louis XII sur les Universités concerne les maitres et les écoliers. Tout écolier devra résider six mois au moins à l'Université pour obtenir les testimoniales et jouir des privilèges octroyés par les anciens statuts, etc. 3.

1499-4 janvier. Un arrêt interdit l'exercice de la médecine en Languedoc, à toute personne non approuvée par l'Université, sous peine de deux marcs d'argent, l'un pour le Roi et l'autre pour l'Université 4.

1499 12 mai. - Une déclaration relative aux étudiants de toutes les Facultés rappelle les dispositions des édits précédents et des ordonnances antérieures: elle vise surtout le temps de la scolarité 5.

1 Isambert, op. cit., t. XI, p. 323.

2 Enregistré à Toulouse, le 27 août 1499. Arch. du Parl., reg. 1900, fol. 171. 3 Isambert, op. cit., t. XI, p. 301.

4 Brillon, Arrêts des Parlements de France.

5 Isambert, op. cit., t. XI, p. 395.

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