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CHAIRE DE CHIMIE ET PHARMACIE

(Sans titulaire jusqu'au décret du 31 mars 1841).
Filhol, 1841-1855.

CHAIRE D'HISTOIRE NATURELLE MÉDICALE

(Sans titulaire jusqu'au décret de mars 1841).
Noulet, 1841-1855.

Prosecteur: Noguès, 1840-1841.

Aide d'anatomie Lebrun, 1840-1841.

Chefs des travaux anatomiques, 1841-1855: Viguerie jeune, Estévenet, Noguès, Noulès.

Prosecteurs, 1841-1855 : Lassus, Noguès, Pradel, Spont, Barrère, Deramond.

Préparateurs de chimie, 1841-1855: Durand, Jammes, Camboulives, Colomies, Rigal, Dandrieu.

Secrétaires: Dupau, 1840-1841, Noulet, 1841-1855.

Au commencement de l'année 1841, le nouveau local aménagé à l'Hôtel-Dieu pour le traitement des affections syphilitiques et cutanées n'avait pas encore reçu de malades. En attendant que ce nouveau service, dont le besoin se faisait sentir depuis longtemps, fut en activité, Rolland, chirurgien-adjoint qui devait en avoir la direction, restait chargé à l'hospice de la Grave du service des filles de la police qui devait être plus tard transféré à l'Hôtel-Dieu1.

L'ordonnance royale du 10 avril 1842, tout en laissant subsister les services spéciaux d'internes et d'externes, prescrit aux élèves des Ecoles préparatoires de suivre pendant la deuxième année d'études le service d'un hôpital. Cette année de stage devait les dispenser du stage imposé par l'ordonnance du 3 octobre 1841 pour l'admission au doctorat en médecine ou en chirurgie 2.

A l'Hôtel-Dieu et à la Grave, le personnel des services avait été augmenté dès 1840: à l'Hôtel-Dieu un emploi de chirurgien-adjoint avait été créé pour le service des blessés, ainsi qu'un emploi de

1 Journal de Médecine et de Chirurgie de Toulouse, 1841-42.

2 Arch. hosp., Série F, liasse 11.

chirurgien pour le quartier des syphilitiques et psoriques : à la Grave, il y avait également un chirurgien-adjoint. Les étudiants étaient donc certains de trouver des maîtres dans tous les services, tant en médecine qu'en chirurgie.

Le 19 décembre 1845, les étudiants en médecine écrivent aux administrateurs de l'Hôtel-Dieu pour se plaindre de l'invasion des étrangers qui emplissent les salles d'opérations. « Si c'est un devoir rigoureux pour les élèves d'assister aux cours, ils ont aussi le droit de pouvoir retirer des cours toute l'instruction possible. Pour suivre avec fruit un cours de clinique externe, cours d'opérations, il ne suffit pas d'entendre les cris du malade, ni quelques mots proférés par l'opérateur, il faut surtout voir l'opération, sans cela le cours devient stérile... 1 >>>

Nous ne savons quel accueil l'administration fit à cette juste réclamation mais elle prouve que les étudiants ne manquaient pas de suivre les services de chirurgie.

2

A la suite du rapport de Dassier au Conseil de salubrité, cité quelques pages plus haut, il est question des hôpitaux : l'HôtelDieu laisse à désirer. « Le mal, dit le rapport, réside dans l'édifice lui-même, dans le vice de sa construction, dans l'absence des moyens d'assainissement... » Il est certain que les dépenses annuelles pour aménager l'Hôtel-Dieu ne pouvaient que modifier incomplètement la disposition des locaux pour établir des salles de malades et des amphithéâtres hygiéniques, il eût fallu démolir le vieil immeuble et le reconstruire sur ses ruines.

On lit dans l'Annuaire de 1848 :

« Le local affecté à l'asile d'aliénés3 n'offre aucune des conditions nécessaires à l'existence d'un établissement de ce genre. L'espace est insuffisant, l'air y manque, et la mauvaise disposition des bâtiments ne permet pas d'appliquer au traitement des aliénés les améliorations indiquées par la science médicale. Après avoir constaté l'impossibilité de remédier aux abus existants dans les locaux actuels, l'administration des hospices a conçu le dessein de faire construire un asile spécial dans son domaine de Seilh. Le Conseil général du département, consulté sur ce projet, a déclaré l'approuver et être prêt à en seconder l'exécution par une subvention. Cette translation fournirait le moyen de créer 500 lits dans l'hospice de la Grave. Les 500 lits seraient ainsi répartis 100 pour le dépôt de mendicité, 120 pour les syphilitiques, 80 pour les incurables, 50 pour la crèche, 150 pour les infirmes de la Grave.

:

1 Arch. hosp., Série F, liasse 1, travée 12.

Dassier, Travaux du Conseil de salubrité, 1847.

3 Etabli à la Grave jusqu'en 1858.

L'hôpital Saint-Jacques pourrait avoir alors sa destination spéciale qui est de recevoir les malades, blessés ou atteints de maladies aiguës 1.

Le 11 mars 1850, Joly, professeur de zoologie et d'anatomie

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comparée à la Faculté des Sciences, ayant demandé des cadavres aux hospices, le Préfet, après avis du Maire et de la Commission des hospices, autorise Joly à ouvrir au quartier Saint-Cyprien, allée Bonaparte, 10, une salle de dissection pour l'enseignement

1 Au 1er juillet 1847, il y avait dans l'asile de la Grave 268 aliénés : 128 hommes et 140 femmes.

des élèves qui suivent son cours; l'administration des hospices lui accorde trois cadavres, du 1er octobre au 1er mai1.

Aux termes du sénatus-consulte du 23 décembre 1852, les médecins, chirurgiens et employés de tout grade attachés aux services des hôpitaux devaient prêter le serment prescrit par l'article 16: « Je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur. » Chaque médecin ou chirurgien à son installation prêtait serment devant la Commission des hospices 2.

Charles Viguerie, chirurgien honoraire de l'Hôtel-Dieu et président du Conseil de santé, étant décédé le 11 janvier 1855, l'administration des hospices décide de mettre une plaque commémorative de marbre noir sur la maison annexée à l'Hôtel-Dieu où il était né et de placer son portrait dans la salle Saint-Lazare (salle des blessés). Le portrait y fut placé en effet et y est encore aujourd'hui.

Nous donnons ci-après le tableau du personnel des hôpitaux de 1840 à 1855:

HOTEL-DIEU

Médecin Duffourc, 1840-décembre 1841. - Dassier, décembre 1841-décembre 1853. Desbarreaux-Bernard, 1854-1855

Médecin Dupau, 1840-décembre 1841. Bessières, décembre 1841-1855.

Chirurgien-chef: Viguerie, 1840-septembre 1843. neveu, septembre 1843-août 1849 (démissionnaire). août 1849-1855.

Viguerie Dieulafoi,

Chirurgien-adjoint: Viguerie neveu, 1840-septembre 1843. — Estévenet, janvier 1844-février 1850. - Laforgue (chirurgienadjoint provisoire), 4 mars 1850-février 1853. -Laforgue, 14 février 1853-décembre 1853. Batut, 3 janvier 1854-1855.

Chirurgien du quartier des syphilitiques et psoriques : Rolland, 25 mai 1841-1853 (démissionnaire). - Faurés, février 1853-1855. Chirurgien-adjoint : Colomiės, 1853-mars 1855 (mort).

Pharmacien

Magnes-Lahens père, 1840-1846 3. - Magnes

Lahens fils, 5 mai 1846-1855.

Arch. hosp.. Série F, liasse 11.

3 Desbarreaux-Bernard, Discours sur la tombe de Magnes-Lahens le 23 avril 1846.

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Dentiste Camel, 1840-1850. - Costes, avril 1850-1852. - Lesset

Mallan, 1852-1855.

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Maternité (Ecole d'accouchement) :

Directeur: Duclos neveu,

1840-1855.

Professeur: Estévenet, janvier 1854-1855.

Professeur-adjoint: Despaignol, janvier 1854-1855.

Sage-femme en chef: M" Melou, 1840-1841. M" Terris,

juillet 1841-1855.

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