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ve de cette forte, parce que le d fe prononce; mais Richelet veut qu'on écrive Ajoint. Il eft cependant à préfumer qu'il doutoit de la réuflite de cette nouvele Orthographe, puisqu'à la page 142, de fon premier volume, il écrit fort bien Adjoint. Voyez Pr. let. D.

'Adjonction, f. f. t. de Palais. Ad

dition de nouveaux moyens. Adjudant, f. m. Aide. Il s'emploie en parlant d'Officiers étrangers. Adjudant-Major, eft en France Aide-Major.

On écrit auffi Ajudant; l'Académie écrit Adjudant. Adjudicataire, f. m. & f. Celui ou celle à qui on a adjugé quelque bien.

Adjudicatif, ive, adj. Qui adjuge.
Adjudication, f. f. Acte par lequel
on adjuge.
Adjugé, ée, part.

Adjuger, v. a. t. de vente. Attribuer à quelqu'un par autorité de Justice.

L'Académie, Furet. Danet & tous les anciens Dictionaires écrivent ainfi ; mais Joubert & quelques autres Modernes écrivent ces mots fans d, en fuppofant qu'on prononce ajugé, ajuger, &c. en quoi ils fe trompent. Pour moi je crois qu'on doit écrire & prononcer adjuger, conformément à l'étymologie de ce mot qui nous vient des Latins. Adjuration, f. f. t. Eccléfiaftique. Formule dont l'Eglife fe fert dans les exorcifmes.

Adjuré, ée, part. Adjurer, v. a. Commander au nom de Dieu.

Admetre v. a. Recevoir.

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On écrit auffi Admeure, par

ce qu'il vient de Mettre; mais on prononce Metre & Admetre. Si l'on conferve les deux tt dans Mettre comme dans Battre, parce que ce font de petits mots dont l'orthographe change moins volontiers, il femble que du moins dans les composés, on peut bien écrire Admetre comme Abatre. Voyez Abatre, du reite ce verbe fe conjugue comme Mettre. Adminicule, f. m. t. de Pratique. Circonstance qui fert à former une preuve. Adminiftrateur, f. m. trice, f. Celui ou celle qui a la conduite de quelques afaires publiques ou particulieres. Administration, f. f. Conduite, régie, &c.

Adminiftré, ée, part.
Adminiftrer, v. a. Gouverner, régir.
Admirable, adj. m. & f.
Admirablement, adv.
Admirateur, f. m. trice, f.
Admiratif, ive, adj.
Admiration, f. f.
Admiré, ée, part.
Admirer, v. a. Confidérer avec

furprise ce qui paroît merveilleux. Admis, ife, part. du verbe Ad

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Adolescent, f. m. Jeune homme. Adonien, adj. t. de Poéfie.

On dit auffi Adonique : l'Académie préfere Adonien. Adonis, I. m. Jeune homme extrêmement beau. Adonisé, ée, part. Adoniser v. a. Parer. Adoné, ée, part. s'Adoner, v. n. paf. Se livrer.

On écrit auffi s'Adonner; & l'on écrivoit même autrefois s'Addonner: mais on prononce s'Adoner. V. Abatre. Adopté, ée, part.

Adopter, v. a. Prendre quelqu'un pour fils.

Adoptif, ive, adj. Qui est adopté.
Adoption, f. f.

Adorable, adj. m. & f.
Adorateur, f. m.

Adoration, f. f.

Adoré, ée, part. Adorer, v. a.

Ados, f. m. t. de Jardinage. Terre

élevée en talus contre un mur.

Adofsé, ée, part.

ciffez; ils adouciffent. J'adouciffois, &c. J'ai adouci, &c. J'adoucis, &c. J'adoucirai, &c. J'adoucirois, &c. Adoucis, adouciffez. Que j'adouciffe.

On écrivoit autrefois Addoucir; mais on prononce Adoucir : & il eft d'ufage de l'écrire ainfi. Adouciffant, f. m. t. de Médecine. Adouciffement, f. m.

Adoué, ée, adj. t. de Fauconerie.
Il fe dit des perdrix acouplées.
Adrachne, f. f. Plante dont on fait
du Papier à la Chine.
Adragan, f. m. Efpece de gomme.
Adreffant, ante, adj. Qui s'adresse.
Adresse, f. f. Indication. Dextérité.
Adrefsé, ée, part.

Adreffer, v. a. & n. Envoyer.
Toucher.

On écrivoit autrefois Addreffer; mais on prononce Adreffer; & il eft d'ufage de l'écrire ainfi. Ces deux exemples, Adoucir & Adreffer, confirment encore ce que nous avons dit contre la réduplication des confones dans les mots composés de la particule A. Voyez Abatre.

Adriatique, adj. Mer, c'est le Golfe de Venife.

Adrogation, f. f. t. de Jurifpruden-
ce. Efpece d'adoption.
Adroit, oite, adj.
Adroitement, adv.

Adulateur, f. m. trice, f. Celui ou celle qui flate.

Adulatif, adj. m. Flateur.

Adoffer, v. a. Mettre une chofe Adulation, f. f. Flaterie.

contre une autre.

Adouber, v. a. Boucher des trous.
C'eft auffi un terme de Trictrac.
Adouci, ie, part.
Adoucir, v. a. Rendre doux.

J'adoucis, tu adoucis, il adoucit: nous adouciffons, vous adou

Adulte, adj. m. & f. Il eft auffi f.

Celui ou celle qui eft en âge d'adolefcence.

Adultere, f. m. Violement de la foi conjugale.

Adultere, f. m. & f. & adj. Qui viole la foi conjugale. C*

Adultérer, v. a. Commettre un adultere.

Adultérin, ine, adj. Né d'un adul

tere.

Adufte, adj. t. de Médecine. Brûlé. Aduftion, 1. f. Brûlement.

Ces deux derniers mots ne fe difent qu'en parlant du corps hu

main.

Adventif, ive, adj. t. de Jurifprudence. Biens qui arivent à quel qu'un, foit par préfent, foit par fucceffion collatérale. Adverbe, f. m. t. de Grammaire. Adverbial, ale, adj. Qui tient de l'adverbe. Adverbialement, adv. Adverbialité, f. f. t. de Grammaire.

Adverfaire, f. m. Celui ou celle qui s'oppose.

Il y en a qui écrivent & prononcent Averfaire; mais Danet, Joubert & l'Académie les condamnent, & l'ufage veut qu'on prononce le d. Adverfatif, ive, adj. Qui marque oppofition. Adverte, adj. f. Opposé, contraire. De tout temps on a écrit de la forte; mais Richelet a jugé à propos d'écrire Averfe, fans d, fous prétexte qu'il ne fe prononce pas en ce mot. Joubert a fuivi ce fentiment, qui répugne à l'étymologie, à l'ufage, & à la prononciation reçue. V. Préf. let. D. Adverfité, f. f. Difgrace, malheur.

Généralement tous les Auteurs écrivent de cette maniere ; ce qui feul doit prouver qu'il faut écrire Adverfe, puifque ces deux mots fortent de la même fource, & que le d s'y prononce également. Æ, diphthongue banie de la plupart des mots dérivés du Latin.

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Ethiopis, f. f. Plante. Etiologie, f. f. Partie de la Médecine qui traite des causes des maladies.

On écrit auffi Aitiologie & Etio

logie. Afadi, ie, part.

Afadir, v. a. Rendre fade.

On écrit auffi Affadir, mais ce mot vient de Fade, & rien n'y exige le doublement de l'f. Afadiffement, f. m. Afaire, f. f. Tout ce qui eft le fujet de quelque occupation, &c. 'Afairé, ée, adj.

On écrit auffi Affaire, mais ce mot vient de Faire, & rien n'y exige le doublement de l'f. 'Afaiffement

f. m. Abaissement

causé par fa propre pefanteur. Afaifsé, ée, part. Afaiffer, v. a. Surcharger, faire tomber fous le faix.

On écrit auffi Affaiffer, mais ce mot vient de Faix, & rien n'y exige le doublement de l'f. Afaitage, f. m. t. de Fauconerie. Afaité, ée, part. Afaitement, f. m. Action d'afaiter. Afaiter, v. a. Dreffer un oiseau de proie.

Afaiteur, f. m. t. de Fauconerie.

On écrit auffi Affaiter, &c. par l'habitude qu'on a de doubler la confone après l'a: mais ici rien n'exige ce doublement. Afalé, part. paf. t. de Marine. Il se

dit d'un vaiffeau qui ne peut prendre le large, par trop, ou trop peu

de vent. Afaler, v. a. t. de Marine. Abaifler. On écrit auffi Affaler, par la même habitude de doubler la confone après l'a: mais ici rien n'exige ce doublement. Afamé, ée, part.

Afamer, v. a. Faire fouffrir la faim. On écrit auffi Affamer: mais ce mot vient de Faim, & rien n'y exige le doublement de l'f. Aféagé, ée, part. paf. Aféagement, I. m.

Aféager, v. a. t. de Coutume. Don ner à féage.

On écrit auffi Affeager: mais ce mot vient de Féage, & rien n'y exige le doublement de l'f. Afermé, ée, part. Afermer, v. a.

On écrit auffi Affermer; mais ce mot vient de Ferme : & rien n'y exige le doublement. Afeurage, f. m. Prix que met aux denrées un Seigneur ou un Magiftrat. Afeuré, ée, part.

Afeurer , v. a. Mettre le prix aux chofes, en évaluer les feurs.

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On écrit auffi Affeurer; mais ce terme vient du vieux mot feurs & rien n'exige le doublement. Affabilité, f. f. Maniere douce & honête de parler à quelqu'un & de l'écouter.

Affâble, adj. Doux, gracieux.
Affablement, adv.

On conferve les deux ff dans ces trois mots, parce qu'ils viennent du Latin Affabilis. Le fecond a eft long dans Affâtle & dans Affablement, à caufe de la fyllabe muete mais il eft bref dans Affabilité, parce qu'alors cette fyllabe n'eft plus muete. Affaneures, f. f. pl. Blé qu'on donne aux moiffonneurs au lieu d'argent. Affectation, f. f. Maniere trop re

cherchée & trop étudiée. Affecté, ée, part. Affecter, v. a. Deftiner, toucher,&c.

On conferve dans ce mot les deux fparce qu'il vient du Lat. Affectare

Affectif, ive, adj. Qui excite, qui touche.

Affection, f. f. Amitié, tendresse. Affectioné, ée, part. Affectionément, adv. Avec affection. Affectioner, v. a. Aimer, &c. Affectueufement, adv. d'une maniere affectueufe.

Affectueux, eufe, adj. Plein d'affeЯtion.

On conferve dans ces mots les deux ff, parce qu'ils vienent du Latin Affectio & Affectus. Affermi, ie, part. Affermir, v. a. Rendre ferme. Affermiffement, f. m. Action d'affermir, ou état d'une chofe affermie. Dans le style familier on prononce Afermir; mais dans le ftyle poëtique & oratoire, en doublant If on rend ce mot plus énergique, Affermir.

Affété, ée, adj. Plein d'affection.
Afféterie, f. f. Affectation.

On conferve & on prononce les deux ff dans ces deux mots parce qu'ils vienent du Latin Affectare, d'où les Italiens ont fait Affettare.

Affiche, f. f. Placart qu'on atache. Affiches, f. f. pl. On appele ainfi des Feuilles Hebdomadaires établies à Paris & dans les Provinces. Affiché, ée, part.

Afficher, v. a. Atacher un Placart. Afficheur, f. m. Celui qui atache des Placarts.

On conferve les deux ff dans ces mots, parce qu'ils vienent du Latin Affigere.

Affidé, ée, adj. Celui ou celle en qui on fe fie.

Affidés, ou Affidati, f.m. pl. noms des Académiciens de Pavie. On conferve les deux ff dans parce qu'ils vie

Les mots

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nent de l'Italien Affidato, au plu rier Affidati. Affiliation, f. f. Adoption. Affilié, ée, part.

Affilier, v. a. Associer.

On conferve les deux ff dans ces mots, parce qu'ils font imités du Latin, quoiqu'ils n'y foient pas du meilleur ufage. Affinité, f. f. Liaison,

On conferve les deux ff dans ce mot, parce qu'il vient du Latin Affinitas

Affirmatif, ive, adj. qui affirme.
Affirmation, f. f. Action d'affirmer,
Affirmative, f. f. Propofition qui af-
firme.
Affirmativement, adv.
Affirmé, ée. part.
Affirmer, v. a. Afsurer.

On conferve les deux ff dans ces mots, parce qu'ils vienent du Latin Affirmare. Afflagers, f. m. plur. Officiers qui préfident au ventes publiques d'Amfterdam.

Afflictif, ive, adj. Qui caufe douleur. Affliction, f. f. Chagrin, &c. Affligé, ée, part. Affligeant, ante, adj. Affliger, v. a. Causer chagrin, douleur, &c. On conferve les deux ff dans ces mots; parce qu'ils vienent du Latin Affligere. Affluence, f. f.

Affluent, ente, adj. Se dit d'une

riviere qui tombe dans une autre. Affluer, v. n. Il eft peu en usage. Abonder.

On conferve les deux ff dans ces mots, parce qu'ils vienent du Latin Affluere.

A filé, ée, part.

Afiler, v. a. t. de Coutelier. Don¬ ner le fil.

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