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On écrit auffi Affiler; mais ce mot vient de fil; & rien n'y exige le doublement,

Afin de, conjonction qui gouverne l'infinitif.

Afin que, conjonction qui gouverne le fubjonctif.

Ces deux conjonctions dénotent la fin pour laquelle on fait quelque chofe. Ceux qui écrivent affin, font très-mal. Il y a des phrafes où à fin fe doit écrire en deux mots avec un à grave; mais cela ne doit jamais fe faire quand afin peut fe convertir en Latin la particule ut, Afinage, f. m. Action par laquelle on afine les métaux. 'Afiné, ée

, part.

par

Afinement, f. m. État des chofes afinées.

Afiner, v. a. Épurer, rendre plus

fin.

Afinerie, f. f. Lieu où l'on afine. Afineur, f. m. Celui qui afine. Afinoir, f. m. Inftrument pour afiner le chanvre.

On écrit auffi Affiner, &c. mais ces mots vienent de fin ; & rien n'y exige le doublement. Afioune, ou Fiume, f. m. forte de lin qui vient d'Égypte. Afiquet, f. m. Bois percé fervant à

tricoter.

Afiquets, f. m. plur. Ornements de Dames.

On écrit auffi Affiquets: mais rien n'y exige le doublement. Afoibli, ie, part.

Afoiblir, v. a. Diminuer la force. Afoibliffant, ante, adj. Qui diminue la force.

Afoibliffement, f. m. Diminution de forces.

On écrit auffi Affoiblir, &c. mais ce mot vient de Foible, & rien n'y exige le doublement.

Afolé, ée, part.

Afoler, v. a. Il n'eft que du style familier. Rendre fou. Afolir, v. n. Ce terme eft bas & populaire. Devenir fou.

On écrit auffi Affoler & Affolir; mais ces mots vienent de fol, & rien n'y exige le doublement. Aforage, f. m. Droit Seigneurial. Afouage, f. m. Droit de couper du bois dans les Forêts. Afouagement, L. m. Dénombre, ment de feux. Afouguer, v. a. Terme qui exprime les effets de la fougue.

On écrit auffi Afforage, Affouage, Affouagement, Affouguer; mais rien n'exige dans ces mots le doublement. Afouragement, f. m. Action d'afou

rager.

Afourager, v. a. Donner du fourage aux beftiaux.

On écrit auffi Affourager & Affourcher; mais ces mots vienent de Fourage, & de Fourche; rien n'y exige le doublement. Afourcher, v. a. t. de Marine. C'eft jeter une ancre à la mer, de façon que son cable fasse une espece de fourche avec le cable d'une autre ancre qu'on y a déja jeté. Afranchi, ie, part.

Afranchi, ie, f. m. & f. Celui ou celle qu'on a rendu libre. Afranchir, v. a. Rendre libre, décharger, délivrer. Afranchiffement, f. m. Action d'afranchir.

On écrit auffi Affranchir, &c. mais ce mot vient de franc, & rien n'y exige le doublement. Afres, f. f. plur. Grande peur.

On écrit aufli Affres; mais on prononce áfres, en alongeant l'a, parce qu'il est suivi d'un e

muet.

Afrétement, f. m. t. de Commerce de mer. Afrété, ée, part.

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Afréter v. a. Prendre un vaiffeau à fret, c'est-à-dire, à louage. Afréteur, f. m. Celui qui afrete.

On écrit auffi Affréter; mais ce mot vient de fret, & rien n'y exige le doublement. Afreufement, adv. D'une maniere afreufe.

Afreux, euse, adj. Horrible, épouvantable.

On écrit auffi Affreux: mais ce mot vient d'afres, & rien n'y exige le doublement : l'a s'y abrege, parce qu'il n'eft plus fuivi de l'e muet. 'Afriandé, ée, part.

Afriander v. a. Rendre friand. Africus, f. m. Un des principaux

vents.

Afriolé, ée, part. paf. & adj.
Afrioler, v. a. Afriander.

Ces deux derniers mots font bas & populaires. Afrique, f. f. Troisieme partie du monde.

Afront, f. m. Injure acompagnée : de mépris. Afrontailles, f. f. plur. Confins de plufieurs fonds aboutiffans aux côtés d'un autre fond. Afronté, ée, part: Afronter, v. a. Tromper. Afronterie, f. f. Tromperie. Afronteur, f. m. Celui qui trompe. Afronteuse, f. f. Celle qui trompe. Afublement, f. m. Tout ce qui

couvre la tête & le corps. Afubler, v. a. Ne s'emploie que dans le burlefque. Afût, f. m. t. d'Artillerie & de chaffe.

Afutage, f. m. Travail des Canoniers pour difpofer les afûts; tons

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Agaçant, ante, adj. Qui excite. Agace, f. f. Efpece de Pie. Agacé, ée, part.

Agacement, f. m. Douleur de dents causée par quelques acides. Agacer, v. a. Picoter, exciter. Agacerie, f. f. Maniere d'attirer l'attention.

:

Agallochum, f. m. Sorte de bois
des Indes c'est une espece de
bois d'Aloës.
Aganipedes, ou Aganipides, f. f
plur. Nom des Mufes..
Agapes, f. f. plur. Sorte de festins
que faifoient les Chrétiens dans
les Églifes.
Agapetes, f. f. plur. Vierges en
Communauté dans la primitive
Églife.

Agaric, f. m. Plante de la nature
du champignon.
Agafte, f. f. Pluie très-abondante.
Agate, f. f. Pierre précieuse.

L'Académie, Fur. Rich. & le Dict. des Arts écrivent ainsi. Danet, Joubert, Boudot, &c. écrivent Agathe. Mais comme ce mot vient du Grec que les Latins ont imité en écrivant achates fans h après le t, je ne vois pas pourquoi on en mettroit en François.

Agatis, f. m. Domage causé par

les bêtes.

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Dans ce mot, ainfi que dans les cinq fuivants, l'a eft long. Age-d'or, f. m. Regne de Saturne, pendant lequel, felon la fable, la terre produifoit tout d'elle-même. Âge-d'argent, f. m. Tems que Saturne paffa en Italie, où il enfeigna l'art de cultiver la terre. Age-d'airain, f. m. Tems où, après le regne de Saturne, le libertinage & l'injuftice commencerent à regner. Age-de-fer, m. Nom du tems où l'on commettoit les crimes les plus horribles. Âgé, ée, adj. Qui a un certain âge.

Agence, f. f. Charge d'Agent.
Agencé, ée, part.
Agencement, I. m. Ajuftement.
Agencer, v. a. t. du style familier;
Ranger.

Agenda, f. m. Mot emprunté du
Latin; Mémoire où eft écrit ce
que l'on doit faire.
Agenorie, f. f. Déeffe de l'Indu-
ftrie.

Agenouillé, ée, part.
Agenouiller, s'Agenouiller, v. n.
Se mettre à genoux. V. Pr. let. .
Agenouilloir, f. m. Ce fur quoi on
s'agenouille.

Agent, f. m. Celui qui agit.
Aggravant, ante, adj. Qui aggrave.
Aggrave, f. m. t. d'Officialité. Se-
conde fulmination folemnelle d'un
Monitoire.
Aggravé, ée, part.
Aggraver, v. a. Augmenter.

On conferve & on prononce même les deux gg dans ces mots qui vienent du Latin Aggravare, Aggrégation, f. f. Affociation.

On écrit auffi Agrégation; en le dérivant du mot Agréger; mais il dérive encore plus immédiate

: ment du Latin aggregatio; c'est ce qui demande qu'on y conferve les deux gg. Aggreffeur, f. m. Celui qui ataque le premier. Aggreffion, f. f. Action de celui qui ataque le premier.

On écrit auffi Agreffeur &. Agreffion; mais ces deux mots vienent immédiatement du Latin, Aggreffor & Aggreffio; c'eft ce qui femble demander qu'on y conferve les deux gg. Agile, adj. Léger, fubtil. Agilement, adv. Avec agilité. Agilité, f. f. Soupleffe de corps. Agio, f. m. t. de Banque. Excé ⚫dent qu'on prend fur une so mme. Agiographe, f. m. V. Hagiographe. Agiologique, adj. V. Hagiologique. Agiotage, f. m. Profit ufuraire fur des billets.

Agioter, v. a. Faire l'agiotage.
Agioteur, f. m. Celui qui fait l'a
giotage.

Agir, v. n. Faire quelque chofe.
Agiffant, ante, Qui agit.
Agitation, f. f. Mouvement, &ċj
Agité, ée, part.
Agiter, v. a.

Aglaïé, f. f. Une des trois Graces: Agnat, f. m. t. de Droit. On ap pelle Agnats les collatéraux defcendans par mâles, du même pere.

Agnation, f. f. Lien de confan

guinité qui eft entre les mâles descendans du même pere. Agnatique, adj. Qui concerne les agnats.

Agneau, f. m. Le petit d'une bre

bis.

Il ne faut pas prononcer aneau, ni ag-neau: mais il faut prononcer l'n mouillée. Les Espagnols prononcent añeau : c'est à quoi se

réduit l'effet du g dans ce mot & dans les cinq fuivans. Agneler, v. a. Il fe dit d'une brebis qui met bas.

Agnelet, f. m. Petit agneau.
Agnelins, f. m. Peaux d'agneaux
préparées. On nomme ainfi les
: laines des agneaux.
Agnels, f. m. plur. Efpece de mon-
noie qui a eu cours en France fous
plufieurs Rois.

Agnès, f. f. Jeune fille fimple.
Agnus, f. m. Image de piété.

L'á eft long dans ces deux mots: mais le g ne fert qu'à mouil ler l'n comme on vient de le dire. Agnus-caftus, f. m. Arbriffeau.

Furetiere & Danet écrivent ce mot fans divifion, & par ce moyen en font deux. Je préfere la maniere d'écrire de Joubert & de l'Académie. Agonales, f. f. plur. Fêtes célébrées par les Romains en l'honeur du Dieu Janus.

Agone, f. m. Nom donné au Sacri ficateur qui frapoit la Victime... Agonie, f. f. État d'un malade qui

eft à la derniere extrémité. Agonifant, ante, adj. Qui eft à l'agonie. Agonifer, v. n. Etre à l'agonie.. L'Académie, Fur. & Joub. écrivent ces mots avec un: Danet & du Cange avec un , parce qu'ils font tirés du Grec, que les Latins ont imité en écrivant agonizo. V. Pr. let. Z. Agonoftique, f. f. Partie de la Gymnaftique qui a raport aux combats ufités chez les anciens. Agonothete, f. m. Officier qui préfidoit chez les Grecs aux jeux fa

crés.

Agonyclite, f. m. & f. Qui ne fléshit jamais le genou.

Agrafe, f. f. Crochet qui paffe dans

un annean.

Agrafé, ée, part.

Agrafer, v. a. Atacher avec une、 agrafe.

Furet. Joub. &c. écrivent agraffe, agraffer: l'Académie, agrafe & agrafer: Danet écrit agraffe & agraphe. Cette derniere façon d'écrire n'eft point ufitée; ce feroit cependant peut-être la meilleure, s'il eft vrai que ce mot nous viene de l'Hébreu garaphe, qui fignifie, felon Furetiere, for titer comprehendit; d'où l'on a fait en Hébreu agroph ou agroph, le poing. Suivant cette étymologie on devroit écrire agraphe, agrapher; mais l'usage ne le permet pas. D'où je conclus qu'il vaut mieux employer l'f: mais avec l'Académie je n'en mets qu'une, parce qu'on n'en prononce qu'une.

Agraire, adj. t. de Jurifprudence: Les Loix agraires chez les Romains concernoient le partage des terres. Agrandi, ie, part,

Agrandir, v. a. rendre plus grand.

Si l'on vouloit conferver l'ufage de doubler les confones après l'à au commencement du mot, il faudroit écrire Aggrandir: mais l'Académie écrit comme on prononce, Agrandir. Agrandiffement, f. m. Agréable, adj. Qui plaît. Agréablement, adv. Agréé, éée, part.

Agréer, v. a. & n. Recevoir favorablement; ou plaire. Agréer, v. a. t. de Marine. Donner à un vaiffeau tous les agrès. Agréeur, f. m. t. de Marine. Celui qui qui fournit & examine la qualité des provifions de bouche pour un voyage.

voyage. C'eft auffi celui qui orien. te les vergues, frape les poulies, & paffe le funin.

Agrégation, f. f. Voyez Aggréga

tion.

Agrégé, ée, part.

Agréger, v. a. Admettre quelqu'un

dans un corps.

Il vient du Latin Aggregare; néanmoins on prononce Agréger, l'Académie l'écrit ainfi. Agrément, f. m.

Agrès, f. m. plur. t. de Marine. Tout ce qui eft néceffaire pour la manœuvre d'un vaiffeau.

On écrit auffi Agrêts; mais l'Académie préfere Agrès; & en effet le verbe qui en dérive est Agréer, où l'on ne voit aucun veftige de z.

Agreffeur, f. m. Voyez Aggreffeur. Agreffion, f. f. Voyez Aggreffion. Agrefte, adj. Sauvage, impoli, groffier.

Agrêts, f. m. Voyez Agrès.

Aguerri, ie, part.
Aguerrir, v. a. Rendre propre à la

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Aheurté, ée, part. Aheurtement, f. m. Obftination.

Agriculture, f. f. Art de cultiver la s'Aheurter, v. n. paf. S'opiniâtrer.

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Ahi! Exclamation de douleur.
Ahuri, ie, part.
Ahurir, v. a. Etoner.
Ai, Aie, interjection de douleur:
Aide, f. f. Secours, affiftance.

Lorfque ce mot eft employé comme adjectif, il eft mafculin en parlant d'un homme, & féminin en parlant d'une femme ou d'une Eglife. Aidé, ée, part.

Aider, v. a. Donner de l'aide.

Autrefois on écrivoit ayde; ayder; on prononçoit même aïde, &aïder; mais l'ufage préfent veut que l'on prononce & qué l'on écrive, aide, aider, parce qu'il n'y a aucune raison qui autorife en ces mots l'y ni l'ï. Aides, f. f. plur. Il étoit autrefois m D

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