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Impofitions, fubfides. C'eft auffi un t. de Manege.

'Aidoialogie, f. f. Partie de la Mé. decine qui traite des parties hon

teufes.

'Aïeul, f. m. aïeule, f. plur. Aïeuls, & aïeux, m. aïeules, f.

Autrefois on écrivoit ayeul: mais comme l'y en ces mots ne vaut pas l'i tréma, l'Académie écrit aïeul, & je préfere cette Orthographe. V. Pr. let. & la remarque du mot ayant. Au plur. on dit Aieuls quand on veut défigner précisément les deux grands-peres, paternel & maternel: hors delà on dit Aïeux pour fignifier généralement tous ceux de qui on defcend.

'Aigade, f. f. t. de Marine. Provifion d'eau douce.

Aigail, f. f. t. de Chaffe. Rosée qui demeure fur les feuilles des herbes & des arbres. Aigayer, v. a. Baigner ou laver

dans l'eau.

On écrit auffi Aiguade, Aiguail & Aiguayer: mais comme dans ces mots l'u eft inutile, l'Académie le fupprime en écrivant Aigail & Aigayer, quoiqu'elle le conferve dans Aiguade. Aiglantier, f. m. Efpece d'épine. Aigle, f. de tout genre. Oifeau de proie.

Ce mot eft mafculin quand on parle de l'animal ou de fa reprédentation en cuivre au pupitre d'une Eglife. Il eft féminin en terme de Blafon & d'Aftronomie. Aiglete, L. f. Petite aigle. Aiglon, f. m. Le petit de l'aigle. Aiglure, L. f. t. de Fauconerie. Bigarure. Aigre, adj. Il est auffi substantif. Acide, piquant au goût.

Aigre-de-cédre, f. m. Liqueur. Aigre-doux, douce, adj. Mêlé de doux & d'aigre.

Aigrefin, f. m. Qui vit d'industrie, efcroc.

Aigrelet, ete, adj. Aigret. Aigrement, adv. Avec aigreur. Aigremoine, f. f. Herbe médicinale. Aigremore, f. m. Charbon pulvérisé.

Aigret, ete, adj. Un peu aigre. Aigrete, f. Sorte d'oifeau. Sorte d'ornement de tête.

On écrit auffi Aigrette mais on ne double point ce dans la prononciation. Voyez la note fur Aiguillete.

Aigreur, f. f. Qualité de ce qui
eft aigre.
Aigri, ie, part.

Aigrir, v. a. Il est aussi neutre passif.
Rendre ou devenir aigre.
Aigris, f. m. Pierre précieuse.
Aigriffement, f. m.
Aigu, uë, adj. Qui fe termine en
pointe ou en tranchant.

L'ë finale du féminin de cet adjectif doit avoir un tréma, pour faire connoître que la prononciation de la derniere fyllabe eft différente de celle du mot Begue, & femblables. Aiguade, f. f. V. Aigade. Aiguail, f. m. V. Aigail. Aiguayer, v. a. V. Aigayer. Aigue-marine, f. f. Pierre précieuse.

Aiguiere, f. f. Sorte de vafe. Aiguiérée, f. f. Pleine aiguiere. Aiguillade, f. f. Gaule dont fe fer.

vent les Laboureurs & Voituriers pour piquer leurs bœufs. Aiguille, f. f. Verge de métal aiguë. Aiguillée, f. f. Etendue de fil, de

faine ou de foie, préparée pour travailler à l'aiguille,

'Aiguiller, v. a. t. d'Oculifte. Ôter

la cataracte de l'œil. Aiguillete, f. f. Cordon ferré par

les deux bouts.

On écrit auffi Aiguillette: mais on ne double point let dans la prononciation, & les deux dérivés fuivans, Aiguilleter & Aiguilletier, prouvent qu'en effet il ne faut qu'un dans Aiguillete. Aiguilleter, v. a. Atacher avec des aiguilletes.

Aiguilletier, f. m. Ouvrier qui ferre les lacets & les aiguilletes. Aiguillier, f. m. Etui où l'on met des aiguilles. Aiguillon, f. m. Pointe. Aiguilloné, ée, part. Aiguilloner, v. a. Exciter.

On écrit auffi Aiguillonner: mais on ne double point l'n dans la prononciation. Aiguisé, ée, part. Aiguisement, f. m. Action d'aiguifer. Aiguifer, v. a. Rendre aigu.

Richelet écrit ces derniers mots avec un é aigu au lieu d'ai. Je ne fais quelle raifon l'a engagé à ne pas fuivre l'ufage établi fur l'étymologie de ces mots. S'il craignoit qu'on ne les prononçât mal, que n'imitoit-il Danet, qui, à côté de ces mêmes mots aiguiere, aiguille, &c. enfeigne qu'il faut prononcer éguiaire, équille, &c. avec cette différence feulement qu'on prononce l'u dans aiguille, &c. mais non dans aiguiere. Aigument, adv. Rudement. Le Vayer s'eft fervi de ce mot. Ail, f. m. Aulx au plur. Efpece d'oignon.

On prononce l'A & on mouille l'l: c'est à quoi fe réduit la valeur de l'i dans ce mot & dans fon dérivé Aillade.

Aile, f. f. Ce qui fert aux oiseaux

pour voler. Ailé, ée, adj.

Aileron, f. m. extrémité de l'aile Ailete, f. f. t. de Cordonier. Aillade, f. f. Ragoût d'ail. Ailleurs, d'ailleurs, adv.

On prononce l'A & on mouil le les deux : c'est à quoi fe réduit la valeur de l'i dans ce mot.

Aimable, adj. Digne d'être aimé.
Aimant, f. m. Pierre qui a la pro-
priété d'attirer le fer.
Aimanté; ée, part,
Aimanter, v. a. Froter d'aimant.
Aimantin, ine, adj. Qui a la
vertu de l'aimant.
Aimé, ée, part.

Aimer, v. a. Avoir de l'affection pour un objet.

Aine, f. f. Partie du corps où fe fait la jonction de la cuiffe & du ventre.

Aîné, ée, adj. Plus âgé.
Ainefle, f. f. Priorité d'âge.

L'Académie met fur ces deux mots l'accent circonflexe qui alonge la premiere fyllabe. Ainfi, adv. En cette maniere. Air, f. m. L'un des quatre élé

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qu'on met à la fois dans l'aire. Airele, f. f. Arbriffeau. Airer, v. n. Faire fon nid. Airier v. a. Ce verbe ne fe dit guere qu'en parlant d'une maison dont on a chassé le mauvais air, en y faifant brûler des bois de fenteur. Voyez Aérer. Ais, f. m. Piece de bois. Aifade, ou Aiffade, t. de Marine,

C'est l'endroit où la pouppe commence à fe rétrécir, & où font auffi les radiers. Aifance, f. f. Facilité. Aife, f. f. Contentement.

Comme ce mot ne s'emploie ordinairement qu'avec les relatifs mon, ton, fon, notre, votre, nos, vos, fes & leurs, qui font de tout genre, on doute quelquefois s'il eft mafculin ou féminin. L'Académie le fait du féminin, & je penfe de même, parce qu'on a dit autrefois à la mal aife, & qu'on dit encore toutes fes aifes.

à l'Aife, façon de parler adverb. Commodément.

Aife, adj. de tout genre. Content.
Aisé, ée, adj. Facile.
Aisement, f. m. Latrine.
Aisément, adv. Facilement.
Aiffelier, f. m. t. de Menuiferie.

Piece de bois qui fert à cintrer. Aiffelle, f. f. Le deffous du bras. On conserve dans ce mot les deux II, parce qu'il vient du Latin Axilla : mais on ne les double point dans la prononciation. Aiflete, f. f. Inftrument de Tonelier. Petite hache.

On écrit auffi Aiffette: mais on ne double point let dans la prononciation. Il ne faut pas confondre cet inftrument avec l'Affete des Couvreurs, ou la Hachete des Charpentiers.

Aiffieu, f. m. V. Effieu. Aitiologie, f. f. V. Etiologie. Aius-Locutius, f. m. Dieu de la Parole.

Ajax, Prince Grec qui fut au Siege de Troye. Ajouré, ée, adj. t. de Blafon. Percé à jour. Ajourné, ée, part,

Ajournement, f. m. t. de Palais:
Affignation.
Ajourner, v. a.
Ajouté, ée, part.
Ajouter, v. a.

Ajudant, f. m. V. Adjudant.
Ajutte, f. f. t. de Marine. Noeud
de deux cordes atachées enfem-
ble.

Ajufté, ée, part.
Ajustement, f. m. Action par la-
quelle on ajufte.
Ajuster, v. a. Rendre juste.
Ajufteur, f. m. Eft celui qui met
les efpeces au jufte poids.
Ajuftoir, f. m. Petite balance pour
ajufter les monoies.
Ajutage, f. m. t. de Fontainier.
Ajutoir, f. m. t. de Fontainier.

Ces deux mots font fyno-
nymes. On écrit auffi Ajustage
& Ajuftoir mais l'Académie
préfere Ajutage & supprime Aju-
toir.

Alais, f. m. Oifeau de proie, pro

pre pour le vol de la perdrix. Alaife, f. f. t. de Menuifier. La plan

che la plus étroite d'un panneau. Alaité, ée. part.

Alaiter, v. a. Nourir de fon lait.

On écrit auffi Allaiter; mais ce mot vient de lait, & la duplication de l'l n'y eft pas plus nécef faire que dans Alarmer, qui vient de larme. Alambic, f. m. Sorte de vaiffeau qui fert à diftiller.

On écrit auffi Alembic; mais l'Académie préfere Alambic. Alambiqué, ée, part. Alambiquer, v. a. Faire paffer par |

l'alambic.

Alan, f. m. Gros chien propre à chaffer le fanglier.

Alaque, f. f. t. d'Architecture. Mem

bre quarré & plat fur lequel eft

posé la bafe des colonnes. Alaqueca, f. f. Pierre des Indes qui arrête le fang.

Alarbes, f. m. plur. Nom des Ara

bes établis en Barbarie. Alargué, ée, part.

Alarguer, v. n. t. de Marine. Se mettre au large. Alarme, f. f. Signal pour faire courir aux armes, frayeur, épou

vante.

Alarmé, ée , part.

Alarmer, v. a. Donner l'alarme.

On écrit auffi Allarme & Allarmer; mais l'Académie préfere Alarme & Alarmer. Alaterne, f. m. Arbrisseau. Albâtre, f. m. Efpece de pierre blanche.

Albe ou Albete, f. m. Petit poiffon de riviere.

Alberge, f. f. Pêche précoce.
Albergeage, t. de droit. Bail à em-
phytéofe.
Albergier, f. m. Arbre.
Albernus, f. m. Efpece de Camelot
qui vient du Levant.
Alberzarin, f. m. Laine d'Efpa-
gne.

Albicore, f. m. Poiffon de l'Océan.
Albigeois, oife, f. m. & f.
Albion, f. f. Ancien nom de l'An-
gleterre.

Albique, f. f. t. de Droguifte. Terre
graffe & blanchâtre.
Albornoz, f. m. Efpece de manteau
en ufage chez les Maures.

Ce mot vient de l'Espagnol, où on l'écrit ainfi Albornoz avec un 7 à la fin. Albran f. m. Jeune canard fauvage. V. Halbran.

Albrené, ée, t. de Fauconerie. Il

fe dit d'une oifeau rompu en fon pennage. Voyez Halbrené. Albrener, v. n. Chaffer aux Albrans.

Albuginé, ée, adj. t. d'Anatomie. Qui eft blanc. Albugineux, eufe, adj. t. d'Anatomie. Qui eft blanc. Albugo, f. f. t. de Médecine. Tache blanche.

Album, f. m. Cahier de papier blanc. On le prononce comme en Latin Album. Albunée, f. f. Fameufe Sibylle. Albus, f. m. Monoie de Cologne valant huit deniers.

Alcade, f. m. Nom d'un Juge Efpagnol.

Alcaheft, f. m. t. d'Alchimie. Disfolvant univerfel.

Alcaïque, adj. Se dit d'une forte de

vers, Grec ou Latin. Alcali, f. m. Voyez Alkali. Alcantara, f. m. Ordre militaire d'Espagne.

Alce, T. f. Animal sauvage.
Alcée, f. f. Plante.

Alchimie, f. f. Art de diffoudre les

corps naturels, & de les réfoudre dans leurs principes. Alchimique, adj. m. & f. Qui apartient à l'Alchimie.

Alchimiste, f. m. Celui qui cultive l'Alchimie.

Alcide, f. m. Surnom d'Hercule. Alcimédon, f. m. Fameux Scul pteur.

Alcohol, f. m. t. de Chimie. Pou-
dre impalpable.
Alcoholisé, ée, part.
Alcoholifer, v. a. t. de Chimie.
Réduire en poudre très-fine.
Alcoran, f. m. Livre de la loi des
Turcs.

Ce mot eft composé de deux mots Arabes; favoir l'article al & Koran, qui fignifie lecture en forte qu'ils appelent leur loi la lecture, comme nous appelons la nôtre l'écriture.

Alcove, f. f. Quelques-uns le font mafculin. L'Académie le fait féminin.

Alcyon, f. m. Oifeau de mer.

Richelet écrit alcion, parce qu'il n'aimoit pas l'y; mais il ne faut pas l'imiter. Alcyonien, ene, adj. Apartenant

à l'alcion.

Alderman, 1. m. Mot Anglois.

Officier municipal.

Alecton, f. f. Une des trois Furies. Alectoriene, f. f. Pierre qui fe trouve dans l'eftomac d'un vieux

coq. Alectoromancie, ou Alectryomancie, f. f. Divination par le moyen

d'un coq. Alectryon, f. m. Jeune foldat, con

fident & favori de Mars. Alegre, adj. Gai, difpos. Alégrement, adv. Leftement. Alegreffe, f. f. Se dit plus ordinairement d'une joie publique. Quelques-uns écrivent ce mot avec deux ; mais ils font mal. Richelet écrit alaigreffe, qui répond mieux au Latin alacritas. Mais ce mot eft du nombre de ceux qui font tellement francisés qu'ils perdent les veftiges de leur étymologie.

Alençonois, oife, adj. Qui est d'A-
lençon.

Alêne, f. f. Outil de Cordonier.
Alênier, f. m. Qui fait des alênes.
Alenois, adj. Épithete qu'on donne
au creffon.

Alentir, v. a. Rendre plus lent.
Alentour, adv. V. Entour.
Alérion, f. m. t. de Blafon. Petite

aigle fans bec & fans ferres.
Alerte, adv. Debout, foyez prêt.
Alerte, adj. Vigilant, vif.
Aléfer, v. a. t. de Monoie. Ba-
tre légèrement les carreaux fur

l'enclume pour rehauffer leurs

cornes.

Aléfoir, f. m. t. d'Horlogerie. Alete, f. m. t. d'Architecture. Petíte aile.

Alethe, f. m. t. de Fauconerie. V.

Alais.

Aleu, franc-aleu, f. m. Fonds de terre exempt des droits Seigneu riaux.

Dan. Rich. Joub. l'Acad. & Furetiere écrivent alleu, parce qu'on trouve allodium dans Callepin. Mais du Cange, après avoir confulté tous les anciens Manufcrits, déclare qu'il a trouvé avec une feule l, alodis, alodus, alodium, alaudum, & qu'on doit écrire en François, aleu-franc, ou franc-aleu, comme on peut le voir en diverses Coutumes. Dans celle du Duché de Bourgogne on trouve franc aloud; dans celle de Metz, franc aloy; dans celle de Vitry, franc aleuf, &c. Toute cette pa ge qui eft la 161, 162, de du Cange, n'eft remplie que d'autorités & paffages qui prouvent qu'on doit écrire aleu on y trouve même le pluriel aleux. Alevin, f. m. Menu poiffon. Alevinage, f. m. Action d'aleviner. Aleviné, ée, part.

Aleviner v. a. Empoiffoner un étang.

Alexandrin, adj. Épithete que l'on donne à certains vers françois. Alexipharmaque, ou Alexitere, adj. & fub. t. Médecine. Qui résiste

au venin.

Alezan, ane, adj. De couleur fauve.

Alezan, f. m. Cheval de poil alezan. Aleze, f. f. drap dans lequel on envelope un malade.

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