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Apocyn, f. m. Plante ou Arbriffeau.

Apodictique, adj. t. de Logique.
Démonstratif, & convaincant.
Apogée, f. m. t. d'Aftronomie.
C'eft le point le plus éloigné du
centre de la terre.
Apographe, f. m. t. dogmatique,
C'eft une copie de quelque livre
ou écrit.

Apoint, f. m. Menue monoie que
l'on donne pour achever une
fomme qu'on ne peut faire en
groffes pieces.
Apointé, ée, part. & f. m.
Apointement, f. m. t. de Palais.
Il fignifie auffi les gages d'une
perfone employée.
Apointer, v. a. t. de Palais.
Apointiffer, v. a. t. populaire. Ren-
dre pointu.

On écrit auffi Appoint, appointer, Appointiffer; mais ces mots vienent du François Point ou Pointu; & rien n'y exige le

doublement.

Apollon, f. m. Fils de Jupiter &

de Latône, & frere de Diane. Apologétique, adj. Ce qui justifie. Apologie, f. f. Difcours pour juftifier quelqu'un.

Apologique, adj. Qui tient de l'apologie.

Apologifte, f. m. Qui écrit une apologie.

Apologue, f. m. Instruction mora

rale tirée de quelque_Fable. Apoltronir, v. a. t. de Fauconerie. Couper les ongles à un oifeau. Apomécométrie, f, f. Art de mefurer les objets hors de portée. Aponeurôfe, f. f. t. de Méde

cine.

Apophlegmatismes, f. m. plur. t. de Médecine. Apophthegme, f. m. t, de Rhé

torique. Sentence courte & ingénieufe. Apophyge, f. ft. d'Architecture.

Endroit où la colonne fort de fa bafe, & commence à monter. Apophyse, f. f. t. de Médecine. Partie éminente qui s'avance hors du corps d'un os. Apoplectique, adj. Qui tient de l'apoplexie.

Apoplexie, f. f. Privation foudaine de fentiment & de mouve

ment.

Apore, f. m. Problême difficile à réfoudre.

Apofiopêfe, f. f. t. de Rhétori

que. Réticence. Apoftafie, f. f. Défertion de la

vraie Religion, ou d'un Ordre dans lequel on a fait profeffion. Apoftafier, v. n. Tomber dans l'apoftafie.

Apoftat, f. m. Celui qui eft coupa'ble d'apoftafie. Apofté, ée, part. Apoftême, f. m. Enflure extérieure avec putréfaction.

C'est ce qu'on appele abufivement Apoftume. Ce mot vient du Latin Apoftema. L'Académie écrit Apoftême, quoiqu'elle ait confervé le verbe Apoftumer. Apofter, v. a. Employer quelqu'un à entreprendre, à faire quelque chofe.

Autrefois on écrivoit ce mot avec deux mais ce n'eft plus PP; l'ufage. Apostille, f. f. Adition faite à la marge d'un écrit. Apoftillé, ée, part. Apoftiller, v. a. Apoftis, f. f. t. de Marine. Apoftolat, f. m. Dignité, Dignité, minifte re d'Apôtre. Apoftolin, f. m. Religieux.

Apoftolique, adj. Qui vient des Apparat, f. m. Préparation à une Apôtres.

Apoftoliquement, adv. Apoftolorum, f. m. Sorte d'onguent. Apoftrophe, f. f. En t. de Grammaire, c'eft une virgule qu'on met entre deux lettres. En terme de Rhétorique, c'eft une figure par laquelle on adreffe directement la parole à quelqu'un. Apoftrophé, ée, part. Apoftropher, v. a. Adreffer la paro. le à quelqu'un dans un difcours.. Apoftume, f. f. V. Apoftéme. Apoftumer, v. n. Ce mot vieillit, on dit Suppurer. V. Apoftême. Apothéôfe, f. f. Déification. Apothéosé, ée, adj. Déifié. Apothicaire, f. m. Acad. Fur.

Dan.

Ce mot vient du Latin Apoteca, tout lieu où l'on tient quelque chofe en réserve; & du Cange prouve qu'on a toujours écrit Apothecarius: ainfi Richelet & Joubert ont tort d'écrire Apoticaire fans h. Ceux qui écrivent Apotiquaire font encore plus mal.

Apothicairerie, f. f. Salle où l'on

garde les drogues de Médecine. Apothicaireffe, f. f. Celle qui a foin de l'Apothicairerie. Apotome, f. m. t. d'Algebre & de Mufique.

Apôtre, f. m. Difciple du Sauveur. Apotropéen, ene, f. m. & f. Ce mot ett Grec & veut dire celui qui détourne quelque chofe de mauvais.

Apozeme, f. m. t. de Médecine. Décoction de plufieurs fimples, On prononce abufivement 'Apozême il vient du Latin Apozema où l'e eft bref.

action folemnelle. Action faite avec éclat.

Apparaux, f. m. plur. Agrès d'un

vaiffeau.

Appareil, f. m. Préparatif, magnificence. C'eft auffi un t. de Chirurgie.

On conferve les deux PP dans ces mots, parce qu'ils vienent du Latin Apparatus. Appareillage, f. m. t. de Marine. Apparemment, adv. Vraisemblablement, en apparence. Apparence, f. f. Ce qui paroît. Apparent, ente, adj. Certain évident. Il fe dit auffi de ce qui n'eft que vraisemblable, & de ce qui eft faux. Appariteur, f. m. Bedeau. Sergent. Apparition, f. f. Vision. Apparoir, v. n. t. de Palais. Être

manifefte.

Apparoître, v. n. Se faire voir,

montrer.

Apparu, ue, part.

fe

On conferve dans ces mots les

deux pp, parce qu'ils vienent du Latin Apparere.

Appeau, f. m. Oifeau privé dont on fe fert pour appeler les autres; forte de fiflet qui contrefait le chant des oifeaux. Appel, f. m. L'action d'appeler. Appelant, ante, f. m. & f. Appelé, ée, part. Appeler, v. a. Nommer, défigner, faire venir, &c.

On écrit auffi Appeller, parce qu'en effet ce mot vient du Latin Appellare: mais on prononce Appeler, & l'Académie s'est déterminée à l'écrire ainfi, du moins partout où ce premier e eft muet; car lorfqu'on le prononce', l'Académie pour le faire prononcer lui

rend l'l en écrivant J'appelle. Jappelois, J'appelai, J'appellerai, &c. Ce qui produit une variété dans la conjugaifon de ce verbe. Mais l'e pénultieme fuivi de l'e muet fe prononce néceflairement: & dans les autres cas un accent fur cet é fuffit pour le faire prononcer ainfi fans avoir befoin de rapeler en aucun cas les deux ll, il fuffit d'écrire J'appele, J'appelois, J'appelai, J'appélerai, &c. Ce verbe alors fe conjugue fans aucune variation d'orthographe. On confervera feulement les deux Il dans les deux mots fuivans.

Appellatif, ive, adj. t. de Gram

maire.

Appellation, f. f. t. de Palais.

On conferve les deux pp, & les deux // dans ces deux mots, parce qu'ils vienent immédiatement du Latin Appellatio, Appellativus.

Appendice, f. m. Ce qu'on ajoute en forme de fupplément à la fin d'un livre. Appendre, v. a. Pendre, attacher. Appendu, ue, part.

On conferve dans ces mots les deux pp, parce qu'ils vienent du Latin Appendere. Appens. V. Guet-appens. Appentis, f. m. Toit adofsé contre un mur, qui n'a qu'une feule pente.

Appert, v. imperf. Comme il appert. Terme de Palais.

Furetiere & Danet écrivent ainfi, pour fe conformer à l'ancien ufage & à l'étymologie de ce mot qui vient d'apparet. Quelques Auteurs écrivent apert, parce qu'ils croient que ce mot vient du Latin apertum.

Appefanti, ie, part.
Appefantir, v. a. Rendre plus pefant.
Appefantissement, f. m. L'état
d'une perfone appefantie.

Ces mots vienent du François Pefant; & par cette raison fembleroient n'avoir pas besoin du doublement : mais ce doublement les rend plus énergiques. On y conferve l'e muet comme dans Pefant.

Appété, ée, part.
Appétence, f. f. t. dogmatique.
"Action d'appéter, ou de tendre.
Appéter, v. a. Ne fe dit guere
que des defirs qui vienent des
caufes natureles. L'e de la fecon-
de fyllabe fe prononce fermé.
Appétibilité, f. f. t. de Philofo-
phie.

Appétiffant, ante, adj.
Appétit, f. m. Inclination, defir de

manger.

à l'Appétit, maniere de parler adverbiale, pour dire, par envie d'épargner.

Appétitif, ive, adj. Concupifcible. Appétition, f. f. Paffion de l'ame. Tous ces mots confervent les

deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Appetere. Applaudi, ie, part. Applaudir, v. a. Approuver par un battement de mains. Applaudiffement, f. m.

On conferve les deux pp dans ces mots, parce qu'ils vienent du Latin Applaudere. Applicable, adj. Application, f. f. Applique, f. f. Or d'applique, c'està-dire, or que l'on applique. Appliqué, ée, part. Appliquer, v. a. Mettre une chofe fur une autre, &c.

Ces mots confervent les deux

PP, parce qu'ils vienent du Latin Applicare.

Apport, f. m. Marché où l'on apporte.

Apporté, ée, part.
Apporter, v. a.

Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Apportare. Apposé, ée, part. Appofer, v. a. t. de Pratique. Appofition, f. f. L'action d'appofer. On doit écrire l'appofition du fceau, non pas la pofition du fceau, parce que l'on dit appofer le fceau. Ces mots confervent les deux pp, parce qu'ils vienent du Latin Apponere & on les prononce même dans Appofition. Appréciateur, f. m. Appréciation, f. f. Estimation faite par Experts. Apprécié, ée, part. Apprécier, v. a. Mettre le prix. Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Appreciare. Appréhendé, ée, part. Appréhender V. a. Craindre avoir peur. En t. de Palais il fignifie, prendre, arrêter. Appréhenfif, ive, adj. Timide. Appréhension, f. f. Crainte, prise, faifie.

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Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Apprehendere, quoique dans un fens différent. Apprendre, v. a. Acquérir quelque connoiffance qu'on n'avoit pas. I fe conjugue comme Prendre. Apprenti, f. m. Celui qui apprend. Apprentie, f. f. Celle qui apprend.

On dit auffi abufivement Apprentif, au mafculin, & Apprentiffe au féminin; l'Académie dé

cide pour Apprenti & Apprentic Apprentiffage, f. m. L'état de celui ou de celle qui apprend.

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Tous ces mots confervent les deux pp, parce qu'ils vienent du Latin Apprehendere, quoique dans un fens différent. Apprêt, f. m. Préparation pour quelque chofe. Apprête, f. f. Petits morceaux de pain menus & taillés en long. Apprêté, ée, part. Apprêter, v. a. Préparer. Apprêteur, f. m. Celui qui apprête.

Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Apparere. Apris, ife, part. Approbateur, f. m. Celui qui approuve.

Approbatif, ive, adj. Qui témoigne de l'approbation. Approbation, f. f. Confentement, &c.

Approbatrice, f. f. Celle qui approuve. Ce mot n'eft pas encore bien établi; mais je ne doute pas de fon fuccès.

Ces mots confervent les deux
PP, parce qu'ils vienent du Latin
Approbare.
Approchant, ante, adj. Qui ap-
proche.

Approche, f. f. Mouvement par
lequel on s'avance vers un objet.
Approché, ée, part.
Approcher, v. a.

Ces mots confervent les deux
PP, parce qu'ils font imités du
Latin Approximare.
Appropriance, f. f. t. de Coutume.
Appropriation, f. f. L'action de
s'approprier.
Approprié, ée, part.
Approprier, v. a. Rendre une cho
fe propre.

Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils font empruntés du Latin Appropriate, de la basse Latinité. Approuvé, ée, part. Approuver, v. a. Agréer, confentir.

Ces mots confervent les deux PP, parce qu'ils vienent du Latin Approbare. Approximation, f. f. t. d'Arithmétique & d'Algebre.

Ce mot conferve les deux pp, parce qu'il dérive immédiatement du Latin Approximatio. Apre, adj. Raboteux, violent, avide, ardent. Âprement, adv. Avec âpreté. Après, Prépofition de tems, d'ordre & de lieu.

Après-coup, façon de parler adverbiale. Après-demain, adv. Après-dîner, f. m. Tems qui fuit immédiatement le dîner. Après-dînée, f. f. Tems qui s'écoule dépuis le dîner jufqu'au foir.

Après-midi, f. f. Intervalle depuis midi jufqu'au foir. Après-quoi, façon de parler adverbiale.

Après-fouper, f. m. Tems qui fuit

immédiatement le fouper. Après-foupée, f. f. Tems qui s'écoule depuis le fouper jufqu'au

coucher.

Après-tout, façon de parler adverbiale.

Apreté, f. f. Qualité de ce qui eft âpre.

On écrivoit autrefois Afpreté, en le dérivant du Latin Afperitas. V. la Préface, art. du Circonflexe. 'Aprivoisé, ée, part.

Aprivoifer, v. a. Rendre doux & privé.

On écrit auffi Apprivoifer; mais ce mot vient du François Privé, & rien n'y exige le doublement. Aprofondi, ie., part. Aprofondir, v. a. Rendre profond, ou pénétrer au fond. Aprofondiffement, f. m. Action d'aprofondir.

On écrit auffi Approfondir; mais ce mot vient du François Profond, & rien n'y exige le doublement.

Apron, f. m. Poiffon d'eau douce. Aprovifioné, ée, part. Aprovifionement, f._m. Aprovifioner, v. a. Faire des provisions.

On écrit auffi Approvifionner; &c.mais ces mots vienent du Fran çois Provifion ; & rien n'y exige le doublement, ni du p, ni de l'a̸. Apte, adj. t. de Palais. Aptitude, f. f. Difpofition à quelque chofe. Apui, f. m. Soutien. Apuié, ée, part. Apuier, v. a. & n. Soutenir.

On écrit auffi Appui & ap puyer: mais rien n'y exige le doublement du p, & quant à l'y, il ne pouroit y être confidéré que comme ayant la valeur de deux i, ce qui feroit une prononciation vicieuse devant l'e muet, où en effet l'Académie ne met qu'un i, comme dans l'apuie, tu apuies &c. Il en fera de même au futur J'apuierai, (que l'on prononce J'apuirai;) de même au condi tionel Japuierois. Or cet i qui eft néceffaire dans ces trois pofitions, fuffit dans toutes les autres : J'apuie, tu apuies, il apuie; nous apuions, vous apuiez, ils apuient

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