Images de page
PDF
ePub

'Abouté, ée, adj. t. de Blafon. Il fe dit des pieces d'armoiries qui fe répondent par les pointes. 'Abouti, ie, part.

Aboutir, v. n. Toucher par un bout.

Aboutiffant, f. m. Ce qui aboutit.
Aboutiflant, ante, adj. Qui aboutit.
Aboutiflement, f. m. Ne fe dit
que d'un abfcès qui aboutit.
Aboyant, ante, adj. Qui aboie.
Aboyé, ée, part.
Aboyer, v. n.

[ocr errors]

Il ne faut pas écrire aboïer comme Richelet , parce que l'on prononce aboi-ier. V. Préf. lett. i & Y. Mais lorsque la finale est en e muet l'y fe change en i: Il aboie, ils aboient, parce qu'alors on n'y prononce qu'uni, comme dans joie, voie. Aboyeur, eufe, adj. Qui aboie. Abraham, f. m. Nom propre. Abrégé, f. m. Sommaire." Abrégé, ée, part. Abrégement, f, m. Acourciffement. Abréger, v. a. Acourcir,

Ces quatre mots nous viennent du Latin abbreviare; cependant l'ufage adopté par l'Académie en a retranché un b. On trouve dans Danet abbrégé & abrégé, ce qui fait croire qu'il balançoit fur le choix de ces deux manieres d'écrire; mais celui de l'Académie eft préférable, parce que ce mot eft tellement francisé, qu'il perd les vettiges de fon étymologie. Il n'en eft pas de même des mots Abbréviateur & Abbréviation, qui confervent dans la prononciation même les veftiges de leur étymologie. 'Abréviateur, f. m. Abréviation, f. m. V. Abbréviateur & Abbréviation.

Abreuvé, ée, part.
Abreuver, v. a. Mener à l'abreu-

voir.

Abreuvoir, f. m. Lieu où l'on mene boire les chevaux & le bétail, Abri, f. m. Lieu où l'on fe met à couvert du mauvais tems. à l'Abri, adv. À couvert. Abricot, f. m. Fruit. Abricoté, f. m. Sorte de dragée. Abricotier, f. m. Arbre. Abrié, ée

. part. Abrier, v. a. t. de Jardinier. Mettre à l'abri. l'Académie dit Abriter & Abrité: cependant ellemême, du mot épi, forme épier, monter en épi; d'où nous concluons que l'analogie peut faire préférer abrier & abrie. Abrivent, f. m. Ce qui garantit

du vent.

Abrogation, f. f. Action par la quelle on caffe une Loi, on fupprime une Coutume. Abrogé, ée, part. Abroger, v. a. Supprimer. Abrohani, f. f. Mouffeline fabriquée à Bengale.

Abrotone, f. f. Herbe odorifé

rante.

Abrouti, ie, adj. t. d'Eaux & Fo-
rêts. Brouté par le bétail.
Abruti, ie, part. :
Abrutir, v. a. Rendre brute.
Abrutiffement, f. m. Stupidité
groffiere.

Abfcéder, v. n. t. de Chirurgie.
Se changer en abscès.
Abfcès, f. m. Apoftême.

Plufieurs écrivent abfcez. V. P. Lettre è. Danet, Richelet & l'Académie écrivent abcès, fans avoir égard à l' qui eft dans le mot latin abfceffus. Furetiere écrit absès; mais c'est une faute qu'il faut éviter.

Abfciffe, f. f. t. de Géométrie. Abfence, f. f. éloignement. Absent, ente, adj. & fubft. s'Abfenter, v. n. s'éloigner. Abfide, f. f. V. Apfede. Abfinthe, f. f. Plante médicinale. Furetiere écrit Abfynthe, Richelet & Danet Abfinthe. Calepin & Eftienne difent qu'on écrit également & abfynthus, & abfinthus, abfinthium & abfynthium: du Can ge aime mieux abfynthus; Boudot préfere Abfinthium. Voilà des autorités pour les deux manieres. On avoit d'abord mis dans ce Dictionaire Abfynthe; mais on fuit ici le fentiment de l'Académie, qui préfere abfinthe. Abfolu, lue, adj. Indépendant impérieux.

[ocr errors]

Abfolument, adv. D'une maniere abfolue.

Abfolution, f. f. Rémiffion. Abfolutoire, adj. Qui abfout. Abforbant, f. m. Médicament qui a la vertu de confumer une humeur fans la diffoudre. Absorbant, ante, adj. Qui abforbe. Abforbé, ée, part. Abforber, v. a. Confumer, engloutir. Abforption, f. f. t. de Phyfique. Engloutiffement. Abfoudre, verbe actif irrégulier. J'abfous, tu abfous, il abfout: nous abfolvons, vous abfolvez, ils abfolvent. J'abfolvois, &c. J'ai abfous, &c. J'abfoûdrai &c. J'abfoûdrois, &c. Abfous, abfolvez. Que J'abfolve &c.

Abfolvant.

[ocr errors]
[ocr errors]

On écrit auffi Abfoudre fans accent: mais on prononce Abfoudre, long. Abfous, abfoûte, part

Abfoûte, f. f. Abfolution publique qui fe donne au peuple le JeudiSaint, dans les Cathédrales ; & le jour de Pâque, dans les Paroiffes. Abftême, f. m. Qui ne boit point de vin.

s'Abftenir, v. n. Se priver de quelque chofe. Il fe conjugue comme Tenir. Abftergent, f. m. t. de Médecine. Abfterger v. a. t. de Chirurgie ou de Médecine. Purger, nétoyer. Abfterfif, ive, adj. Qui abfterge. Abfterfion, f. f. t. de Médecine. C'est l'action des abftergens fur les corps.

Abftinence, f. f. Modération, privation d'alimens. Abstinent, ente; adj. Qui s'ab

ftient, ou qui eft modéré dans l'ufage des alimens. Abstraction, f. f. Défaut d'appli cation. C'eft auffi la séparation qui fe fait de quelque chofe, par le moyen de l'efprit. Abstraire, v. a, Faire abstraction; Il fe conjugue comme Traire. Abftrait, aite, part. Abftrait, f. m. t. de Logique. Abftrus, ufe, adj. Caché, diffi

cile à entendre, à pénétrer. Abfurde, adj. m. & f. t. de Phi

lofophie. Contraire au bon fens. Abfurdement, adv. D'une maniere

abfurde.

Absurdité, f. f. Ce qui choque le fens commun.

Abus, f. m. Mauvais usage.
Abusé, ée, part.

Abufer, v. a. & n. Tromper ; faire mauvais ufage de quelque chofe, &c.

Abufeur, f. m. Qui séduit. Abufif, ive, adj. Qui tient de l'abus.

Abufivement, adv. Par abus.
Abuter, v. n. t. de Joueurs de
quilles. Tirer au but.
Abutilon, f. m. ou Guimauve de
Théophrafte; Plante bonne con-
tre la Gravele.
Abyme, f. m.

Abymé, ée, part. paf.
Abymer, v. a, & n.

Voyez Abime, Abimé, Abimer.
Acabit, f. m. bonne ou mauvaife
qualité d'une chofe.
Acacia f. m. Nom d'arbre.
Académicien, f. m.

Académie, f. f. Société de Gens de Lettres; lieu où l'on s'affemble pour les Sciences ou pour les Arts.

Académique, adj. m. & f. Académiquement, adv. Académiíte, f. m. Qui est d'une Académie.

Acajou, f. m. Arbre d'Amérique, Acanacé, ée, adj. t. de Botanique. Il fe dit des Plantes épineufes. Acanthe, f. f. Plante, & terme d'Architecture. Acaparé, ée, part. Acaparement, f. m. Acaparer, V. a. Enlever d'une foire des marchandifes pour les vendre plus cher. Acaré, ée, part. Acarement, f. m. t. de Palais. - Confrontation de témoins avec un criminel.

Acarer,. v. a. t. de Palais. Confronter.

Acariâtre, adj. Qui eft d'une humeur fâcheufe. Acarne, f. m. Poiffon de mer, & efpece de Chardon. Acafte, f. m. Fameux Chaffeur. Acaftillage, t. de Marine. Qui fe dit en parlant des châteaux de l'avant & de l'arriere d'un Vaiffeau.

Acaftillé, ée, part.

Acaftiller, v. a. t. de Marine. Don⚫ ner deux châteaux à un Vaiffeau. Acatalecte, adj. t. de Poéfie Latine.

Un Vers acatalecte eft celui auquel il ne manque point de fyllabe à la fin. Acatalectique, adj. Acatalecte. Acatalepfie, f. f. Impoffiblité de favoir une chofe.

A caufe de, prépofition. A caufe que, conjonction qui gouverne l'Indicatif.

Acazement, f. m. t. de Coutume. Acazer, v. a. Donner en fief.. Accâblant, ante, adj. Qui accâble. Accâblé, ée, part.

Accâblement, I. m. Langueur. Accâbler, v. a. Surcharger, opprimer.

[ocr errors]

Richelet écrit Acablant, Acablé, Acablement, Acabler. L'Académie écrit Accablant, Accablé, Accablement, Accabler. Dans le ftyle familier, on ne prononce qu'un c; mais dans le ftyle poëtique & oratoire, en doublant le c, on rend ce mot plus énergique, Dans l'un & l'autre l'a du milieu fe prononce long; c'est pourquoi nous mettons Accâblant, Accablé, Accáblement, Accábler. Accéder, v. n. t. de Droit. Confentir.

Accélérateur, trice, adj. Qui accélere.

Accélératif, ive, adj. Qui accélere. Accélération, f. f. Promptitude. Accéléré, ée, part.

Accélérer, v. a. Preffer. Accenfes, f. m. pl. Officiers publics à Rome, dont la fonction répondoit à celle de nos Huiffiers. Accent, f. m. Le fon de la voix, la maniere de prononcer, marque qui fert à la prononciation.

Accentuation,

Accentuation, f. f. t. de Gram- Accife, taxe qui fe leve fur le vin & autres boissons en Angle

maire.

Accentué, ée, part.

terre.

Accentuer v. a. Marquer d'un Acclamation, f. f. Cri de joie &

accent.

Acceptable, adj. m. & f.
Acceptant, ante, adj.
Acceptation, f. f. Action d'accepter.
Accepté, eé, part.

Accepter, v. a. Agréer, recevoir.
Accepteur, f. m. t. de Commerce.
Acceptilation, t. de Jurifprudence.
Quitance qu'on donne fans rece-
voir d'argent.
Acception, f. f. Égard, confidé-
ration qu'on a pour quelqu'un.
En terme de Grammaire, figni-
fication d'un mot.
Accès, f. m. Abord, retour pé-

riodique de certaines maladies. Acceffible, adj. m. & f. Dont on

peut approcher

Acceffion, f. f. t. de Palais. L'action

d'accéder à un traité. Acceffit, f. m, t. de Collége. Acceffoire, f. m. & adj. m. & f. Qui n'eft regardé que comme la fuite d'un objet principal, Accident, f. m. Malheur, infortune. En terme de Philofophie, ce qui eft dans un fujet en telle forte qu'il peut n'y être pas. par Accident, maniere de parler adverbiale; par cas fortuit. Accidentel, ele, adj. Qui n'eft que par accident. Accidentélement, adv. Par accident.

On écrit auffi Accidentelle au féminin de l'adjectif, & delà l'adverbe Accidentellement ; mais dans l'un & l'autre on ne prononce qu'une l, & cela eft analogue aux autres adjectifs & adverbes: Général, ale; Généralement; Subtil, ile; Subtilement,

&c.

d'approbation.

Accommodable, adj. m. & f. Qui peut s'accommoder Accommodage, f. m. Apprêt de viande.

Accommodant, ante, adj. Avec qui l'on peut s'accommoder. Accommodation, f. f. t. de Palais. Acord qui fe fait à l'amiable. *. Accommodé, ée, part. Accommodement, f. m. Acord, ajuftement.

Accommoder, v. a. Acorder, ajufter. On prononce Acomoder, & de même fes dérivés. Cependant on écrit Accommoder, parce qu'il vient du latin Accommodare. Accourir, v. n. Venir, aller prom

ptement. Il fe conjugue comme courir ; fi ce n'eft que le Prétérit reçoit l'un & l'autre des verbes auxiliaires, j'ai accouru, je fuis accouru; mais en deux fens : j'ai accouru, marque une action entiérement passée; au lieu que je fuis accouru, marque une action dont l'effet eft encore présent..

On prononce Acourir: cependant on écrit Accourir, parce qu'il vient du latin Accurrere: où il faut remarquer qu'encore qu'il y ait deux.rr en latin, néanmoins on n'en met qu'une en François d'où il fuit qu'on pouroit bien auffi n'y mettre qu'un c. Accouru, ue , part. Accrétion, f. f. t. de Médecine. Accroiffement. On y prononce les deux cc. Accroiffement, f. m. Augmentation. Accroître, v. a. & fe conjugue comme croitre. Augmenter.

B

On prononce Acroitre: cependant on écrit Accroitre, parce qu'il vient du Latin Accrefcere. Accru, ue, part. du verbe Accroitre. Accrae, f. f. Augmentation. Accumulation, f. f. Amas. Accumulé, ée, part. Accumuler,v. a. Mettre en monceau. On prononce Acumuler: cependant on écrit Accumuler parce qu'il vient du Latin Accumulare.

Acetum, f. m. mot Latin francisé en Chimie, vinaigre. Achalandé, ée, part. Achalander, v. a. Procurer des pratiques à un marchand. Acharné, ée. , part.

[ocr errors]

Acharnement, I. m. Action d'un animal qui s'atache opiniâtrement à fa proie.

Acharner, v. a. Exciter quelqu'un

[blocks in formation]

Achat, f. m. Acquifition.

Acculable, adj m. & f. Que l'on Ache, f. f. Herbe.

[ocr errors]

f. Celui

peut accufer. Accufateur, f. m. trice ou celle qui accuse. Accufatif, 1. m. t. de Grammaire. Accufation, f. f. Aftion par laquelle on accufe. Accufatoire, adj. Qui accufe. Accusé, ée, part. & f. m. & f. -Accuser, v. a.

On prononce Acufer; cependant on écrit Accufer, parce qu'il vient du Latin Accufare. s'Accufer, v. r.

Acense, f. f. t. de Coutume. Ferme
ou héritage qu'on tient à cens
& rente, ou à prix d'argent.
Acensé, ée, part.
Acenfement, f. m. Action de don-
ner à cens.

Acenfer, v. a. Donner à cens.
Acéphale, adj. m. & f. Qui n'a
point de chef.
Acerbe, adj. m. & f. Âcre, verd.
Acéré, ée, part.
Acérer,

v. a. t. de Taillandier.

Joindre de l'acier au fer. Acérides, f. m. plur. t. de Médecine. Emplâtre faite fans cire. Acertainer, v. a. Convaincre. Acétabule, f. m. t. d'Anatomie. · ́Acétabulum, f. m. Sorte de Plante. Acéteux, eufe adj. Qui a le goût de vinaigre.

[ocr errors]

Achées, f. m. plur. Vers de terre dont on fait un apas pour prendre du poiffon.

Achéloé, I. f. Nom d'une des Harpies.

Achemens, 1. m. plur. t. de Blafon.

Chaperons ou lambrequins qui envelopent le cafque & l'écu. Acheminé, ée, part. En t. de Manege, il fe dit d'un cheval qu'on

a commencé de drefler. Acheminement, f. m. Moyen ou difpofition pour arriver à quelque chose.

Acheminer, v. a. Mettre en chemin.

s'Acheminer v. r.

Achéron, f. m. Fleuve des enfers.
Achete, f. f. V. Hachete.
Acheté, ée, part.
Acheter, v. a. Acquérir à prix d'ar-
gent.

L'é de la pénultieme demeure muet, tant qu'il n'eft pas fuivi d'une fyllabe muette dans ce dernier cas, il fe prononce: ainfi on dit : J'achète, tu achétes, il achéte; nous achetons, vous achetez, ils achétent. J'achéterai, tu achéteras, &c. J'achéterois tu achéterois, &c. Acheteur, f. m. celui qui achéte Achevé, ée, part.

« PrécédentContinuer »