Si je pouvois encore de mon cerveau Ma foi, c'est fait. A la fontaine où s'enivre Boileau, A la fontainc. A la Fontaine, De l'Épigramme. L'Épigramme est une petite piece de Vers qui doit être terminée par une pensée vive , ingénieule & brillante , ou par un bon mot : ce que l'on appele la chute ou la pensée de l'épigramme ; & elle ne doit contenir qu'autant de Vers qu'il en faut pour amener cette pensée. C'est pourquoi il n'y en entre guere plus de dix ou douze. L'Épigramme plus libre, en fon tour plus borné, N'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné. Au reste, elle n'est assujétie à aucune regle particuliere pour le mélange des rimes & pour la mesure des Vers, qui dépendent de la volonté du Poête. En voici une pour exemple : Certain Huisfier étant à l'Audience, 856 ABRÉGÉ DES REGLES DE LA VERSIFICAT. FRANÇOISE. Du Madrigal. Le Madrigal est une autre petite piece de Vers dont la chute moins vive & moins frapante que celle de l'épigramme, doit toujours avoir quelque chose de fin & de délicat. Il n'a pas ordinairement moins de fix Vers, & il peut en avoir jusqu'à dix-sept , que l'on peut même quelques fois partager en stances, sans aucune regle particuliere. En voici un fait à la louange de Louis XIV. Les Mures à l'envi travaillant pour la gloire De Louis, le plus grand des Rois , Mais la grandeur de ses exploits , Des Vers libres. On appele Vers libres ceux qui n'ont aucune uniformité ni pour le nombre des fyllabes ni pour le mélange des rimes, & qui ne fone point partagés en stances, c'est-à-dire , que dans les pieces en Vers libres, un Auteur peut entremêler les rimes à son choix , & donner à chaque Vers tel nombre de fyllabes qu'il juge à propos , fans suivre d'autres regles que les regles générales de la Versification, On met ordinairement en Vers libres les sujets qui ne demandent qu'un style simple & familier , comme les fâbles, les contes', & même quel quefois les comédies, ou les poêmes destinés à être chantés, comme les Opéra & les Cantates. Dans les Vers libres , sur-tout dans ceux qui sont faits pour la muíque, il est permis de mettre trois Vers de suite sur la même rime, culine ou féminine. Au reste , nous renvoyons à l'Art Poétique de M. Despréaux, ceux qui voudront avoir une connoissance plus exacte & plus étendue de la Poélie Françoise. mal çoise, 819. 823 825. 832. TABLE DES SOMMAIRES DE L'APPENDICE. pag. 817. 818. ibid. 820. thongues, 826. 827. 828. ibid. l'Orthographe, ibid. ibid. 842. 843 846. 848. . ibid. ibid. 851. 834: 835. 839. 844 849: 850. Regles pour les Stances de nombre impair, ibid. ibid. ibid, Fin de la Table de l'Appendice. CENSEURS ROY AU X. graphe Françoise , en forme de Didionaire, composé originairement par M. Restaut; corrigé & augmenté de nouveau dans cette Signé , MARAIN. de Signé, PHILIPPE DE PRÉTOT. PRIVIL ÉG E DU ROI. ET DE NAVARRE: A nos amés & féaux Conseillers les Gens |