Moeurs et coutumes de l'Algérie: Tell, Kabylie, Sahara

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Hachette, 1855 - 398 pages
 

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Page 380 - Rien que son amour pour la gloire, et sa libéralité qui ne connaît pas de mesure. Sous la tente , le feu de l'hospitalité luit pour le voyageur ; Il y trouve, quel qu'il soit, contre la faim et le froid, un remède assuré. Les temps ont dit : la salubrité du Sahara. Toute maladie, toute infirmité n'habite que sous le toit des villes. Au Sahara, celui que le fer n'a point moissonné, voit des jours sans limite, Nos vieillards sont les aînés de tous les hommes 2.
Page 229 - Kifar , c'est la plaine sablonneuse et vide , mais qui , fécondée un moment par les pluies de l'hiver, se couvre d'herbes (âacheb) au printemps , et où les tribus nomades , campées ordinairement autour des oasis, vont alors faire paître leurs troupeaux.
Page 346 - ... seulement ensuite ; on détache alors son pied entravé ; mais, s'il fait un pas, on l'entrave encore; il a compris enfin ce qu'on veut de lui, et ces leçons n'auront de fin que s'il reste un jour tout entier, sa longe traînante, à la place où l'aura mis son maître. Ce premier résultat obtenu , le heug est soumis à d'autres épreuves. On rive à sa narine droite un anneau de fer qu'il gardera jusqu'à la mort, et dans lequel est attachée la rêne en poil de chameau qui viendra se réunir...
Page 320 - ... territoire, l'hygiène à suivre selon les pays , les remèdes contre les maladies, les fractures, la morsure des serpents et les piqûres du scorpion. Dans ces vastes solitudes où rien ne semble indiquer la route, où les sables souvent agités ne gardent pas toujours les traces du voyageur, le khrebir a pour se diriger mille points de repère : la nuit, si pas une étoile ne luit au ciel, à la simple inspection d'une poignée d'herbe ou de terre qu'il étudie des doigts, qu'il flaire et qu'il...
Page 316 - Ils aiment les beaux vêtements, les armes riches , les brillants équipages de guerre et de chasse ; ils ont des meutes de lévriers, qu'ils font porter sur des chameaux jusqu'au lieu désigné , où ils courent l'autruche et la gazelle.
Page 85 - Tandis que la poésie est chez nous le don d'un petit nombre, le privilège de quelques esprits, une fleur exquise et rare qui n'appartient qu'à une certaine espèce de sol, chez les Arabes elle est partout ; elle anime à la fois, dans le pays par excellence de l'espace, du soleil et du danger, les spectacles de la nature et les scènes de la vie humaine. C'est un trésor auquel tous viennent puiser, depuis le pasteur dont les troupeaux disputent à un sol brûlant...
Page 367 - Les balles et le fusil trompent souvent. La lance est la sœur du cavalier, mais elle peut trahir. Le bouclier, c'est autour de lui que se groupent les malheurs. Le sabre, le sabre, c'est l'arme du Targui, quand le cœur est aussi fort que le bras.
Page 94 - ... comme un fumeur de hachich perdu dans ce monde enchanté. Mais notre vie à nous ne nous permet pas de nous laisser envahir par la poésie. Je mis fin à une visite qui m'avait pris déjà trop d'utiles moments. J'en avais tiré, du reste, des arguments victorieux pour ma cause. — Je me rends, me dit mon interlocuteur; je conviens avec vous qu'aucune mémoire de paysan ne serait ornée en France, ni même, je crois, en aucune contrée de l'Europe, comme celle du Chambi. Reconnaissons au pays...

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