IDEM. Quis te, quis ardor magnanimos rapit, Quod numen in te fulminis arbitrum Venis, repentinaque, supplex Burgundus; et quod vix aliis daret Frustra parantem prælia me loqui Victoris impar mens mea passibus, Attonito stupet ore cursum. Silere turpe est; perpetuum tamen Ni desinas, lentisque lentus ROB. RIGUEZ', Soc. Jesu. 1. Le P. Robert Riguez est l'éditeur du Velleius Paterculus, dans la collection ad usum Delphini (1675, in-4o). On a de lui d'autres vers intitulés Ludovico Borbonio principi Condæo, Gallici exercitus in Germania imperatori, in-folio, 2 ff. LXXIII SUR LE CANAL DU LANGUEDOC, POUR LA JONCTION DES DEUX MERS. IMITATION. Ce titre est celui que Granet a donné à cette pièce à la page 43 des OEuvres diverses. Lorsqu'en 1668 elle a paru pour la première fois à la page 8 de l'édition originale des vers intitulés : Au Roy, sur sa conqueste de la Franche-Comté (voyez ci-dessus, p. 223, notice), elle suivait la pièce latine que nous donnons en note' et était seulement intitulée: Imitation. Elle parut de nouveau, en 1669, à la suite de la seconde édition des Fictoires du Roi (notre pièce LXIX); et encore, en 1681, dans la Relation de l'État du canal royal de communication des mers en Languedoc, ovec la vérification qui en a été faite par ordre de Sa Majesté, Beziers, Henri Martel, 1681, in-8°. La pièce latine a sans doute été composée en 1666, époque où le canal fut décrété. On trouve dans un manuscrit de l'Arsenal qui porte le n° HF 191 bis et la date de 1689 (voyez ci-après la Notice de la pièce LXXXVII) une assez mauvaise copie intitulée : Vers latins et françois sur le canal de la jonction des deux mers l'Océan et la Méditerranée. La Garonne et l'Atax dans leurs grottes profondes I. IN JUNCTIONEM UTRIUSQUE MARIS EPIGRAPHE. Ne daret optanti dudum oscula grata Garumnæ Soupiroient de tout temps pour voir unir leurs ondes', Les trésors de l'aurore aux rives du couchant; La Nature, attachée à ses lois éternelles, Pour obstacle invincible opposoit fièrement 5 Des monts et des rochers l'affreux enchaînement. Decrescunt montes, ultroque incilia replet I. PARISOT, in Senatu tolosano causarum patronus. Granet a placé après la pièce de notre auteur une TRADUCTION DES VERS DE CORNEILLE, PAR LE P. CLERIC Dudum mitis Atax antrisque Garumna profundis JESUITE. 1. La copie del'Arsenal donne : « pour marier leurs ondes. » Le P. Pierre Cleric, né à Béziers en 1622, mort à Toulouse en 1740, professa pendant vingt-deux ans la rhétorique dans cette derniere ville. Il est auteur de divers ouvrages en prose et en vers couronnés par l'Académie des Jeux Floraux. LXXIV AIR DE M BLONDEL. Cette pièce est imprimée à la page 275 du Recueil des plus beaux vers qui ont esté mis en chant, auec le nom des autheurs, seconde et nouvelle Partie, dans laquelle sont compris les Airs de Versailles, à Paris, chez Monsieur Ballard.... et chez Pierre Bienfait, M.DC.LXVIH, in-12. Elle est signée : M. DE CORNEILLE. L'Achevé d'imprimer du volume est du a 5 luin 1668; » mais il est probable que la pièce, adressée à Iris, c'est-à-dire, suivant toute apparence, à la du Parc (voyez ci-dessus, p. 141), a été composée beaucoup plus tôt. Elle figure ici pour la première fois dans les OEuvres de Corneille. Elle a été signalée par M. P. Lacroix dans la Revue des provinces, tome II, p. 479 et 489. Mes soupirs vous ont dit plus de cent fois le jour Que me sert, belle Iris, de parler davantage? Que j'entendrois bien' ce langage! 1. Mieux, mais par erreur, dans le texte de M. P. Lacroix. 5 LXXV DÉFENSE DES FABLES DANS LA POÉSIE. IMITATION DU LATIN. Cette pièce est imitée fort librement d'un petit poëme latin de JeanBaptiste Santeul, que nous donnons, comme d'ordinaire, au bas des pages. Il avait été composé à l'occasion de la fameuse dispute sur l'emploi de la fable, que les uns permettaient aux poëtes chrétiens, tandis que d'autres le condamnaient. Dans cette dispute, où intervinrent, entre autres, Pellisson et Bossuet, et qui, renouvelée vingt ans plus tard par les remerciments à la Quintinie, intitulés Pomona, fut close par l'amende honorable, très-élégante et très-spirituelle, adressée par le chanoine de Saint-Victor à l'évêque de Meaux, Santeul eut pour adversaire son propre frère, Claude, plus âgé que JeanBaptiste de près de deux ans, qui répondit par des vers « aussi latins que chrétiens', » à la pièce que Corneille a imitée. Les vers de Claude, comme ceux de Jean-Baptiste, parurent en 1670; mais une note de l'édition des OEuvres de Santeul publiée en 1729 nous apprend (tome II, p. 167) que Claude envoya les siens, le 24 août 1669, à l'abbé de Chavigny, depuis évêque de Troyes. Ceux de Jean-Baptiste, adressés à Pierre de Bellièvre, sont donc antérieurs à cette date. On voyait figurer sous le no 328, dans le catalogue de vente que 1. Voici l'avertissement dont le poëme de Jean-Baptiste est précédé : « Lis erat apud litteratos utrum adhuc liceret figmentis paga« norum et fabulis uti. Qui illas proscribere volunt his utuntur ferme « rationibus primo quod aniles fabulæ sint omnes; deinde quod a « moribus Christianis abhorreant; postremo quod natura per se campus satis sit patens in quo exsultare possit poetica absque fabularum « ope. In novos fabularum accusatores juvenile scripsi carmen; sed « meus frater consultior hoc christiano nec minus latino carmine me ‹ desipuisse hactenus monet, ut, abjurato Apolline cum Musis, ad << sanctiora scribendi argumenta invitet. Non enim patent Apollini « sacrata Christo pectora: sanctus Paulinus ad Ausonium. >> |