Études critiques sur l'histoire de la littérature française, Volume 4

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Hachette, 1894
 

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Page 237 - En courroux, comme vous, on ne me voit point être; Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font; Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville, Mon flegme est philosophe autant que votre bile.
Page 202 - Quant à l'argent qu'il donne librement, outre que la lettre de son meilleur ami lui est une caution suffisante, il n'est pas incompatible qu'une personne soit ridicule en de certaines choses et honnête homme en d'autres.
Page 150 - Le cœur a son ordre; l'esprit a le sien, qui est par principe et démonstration; le cœur en a un autre. On ne prouve pas qu'on doit être aimé en exposant d'ordre les causes de l'amour : cela serait ridicule.
Page 256 - J'ai d'abord examiné les hommes, et j'ai cru que, dans cette infinie diversité de lois et de mœurs, ils n'étaient pas uniquement conduits par leurs fantaisies...
Page 147 - ... verront Dieu à découvert, et leur donner pour toute preuve de ce grand et important sujet le cours de la lune et des planètes, et prétendre avoir achevé sa preuve avec un tel discours, c'est leur donner sujet de croire que les preuves de notre religion sont bien faibles. Et je vois par raison et par expérience que rien n'est plus propre à leur en faire naître le mépris.
Page 277 - Eh ! qu'importe en effet sous quel titre on l'implore ? Tout hommage est reçu, mais aucun ne l'honore. Un Dieu n'a pas besoin de nos soins assidus : Si l'on peut l'offenser, c'est par des injustices ; II nous juge sur nos vertus, Et non pas sur nos sacrifices 1.
Page 264 - Il est vrai que , par une bizarrerie qui vient plutôt de la nature que de l'esprit des hommes, il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare; et, lorsqu'il arrive, il n'y faut toucher que d'une main tremblante...
Page 304 - Les soudans qu'à genoux cet univers contemple, Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple ; Je sais que notre loi, favorable aux plaisirs, Ouvre un champ sans limite à nos vastes désirs...
Page 217 - Molière, soutenu par le roi, paya d'audace et riposta, comme l'on sait, en écrivant Don Juan. Il fit mieux encore; il profita des divisions de ses adversaires; il eut l'art de persuader aux « jésuites » que son Tartufe était une revanche des Lettres provinciales, et aux « jansénistes » qu'il en était la continuation ou le redoublement.
Page 224 - Rien. Il ne faut que demeurer en repos. La nature d'elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée. C'est notre inquiétude, c'est notre impatience qui gâte tout, et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies.

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