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mais à la perfection duquel il eut encore la bonté de contribuer, m'enhardit à en présenter à VOTRE ALTESSE ÉMINENTISSIME cette nouvelle Édition, avec d'autant plus de confiance que quelques mains habiles l'ayant retouchée, & y ayant fait bien des corrections & augmentations néceffaires, j'ofe me flatter qu'elle fera beaucoup plus exacte & plus sûre que les précédentes, & par conséquent plus digne de paroître fous les aufpices de VOTRE ALTESSE ÉMINENTISSIME.

De toutes les qualités fublimes qui vous caractérifent, MONSEIGNEUR, il ne me convient de m'arrêter qu'à votre goût éclairé pour les Sciences & les BellesLettres, & à votre amour pour leur progrès; c'est à la lumiere de ces deux flam

beaux que vous jugerez du mérite & de l'utilité de l'Ouvrage que je prends la liberté de vous offrir. Si à la bonté de le recevoir, vous ajoutez la faveur de l'approuver, je n'aurai plus de doute fur le fuffrage du Public ; & ce fera pour moi un nouveau motif, pour espérer que mon zele & mes foins pourront me procurer l'honneur de votre protection, à laquelle ie borne toute mon ambition.

Je fuis avec le plus profond respect,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE ALTESSE ÉMINENTISSIME,

Le très-humble & très-obéiffant

ferviteur, J. FELIX FAULCON.

AVERTISSEMENT

DU LIBRAIRE Sur cette nouvelle Édition du TRAITÉ DE L'ORTHOGRAPHE FRANÇOISE.

CET

ET Ouvrage eft fi connu que nous n'avons pas befoin de mendier en fa faveur les fuffrages du Public. Il les a eu presque auffi-tôt qu'il a paru. Dès 1740. M. l'Abbé Goujet ne crut rien dire de trop, lorfqu'en parlant de ce Dictionnaire dans fa Bibliotheque Françoise, il jugea que de tous les Traités d'Orthographe qui avoient paru jusqu'alors, aucun n'avoit égalé celui ci, pour l'exactitude, l'ordre, la métode, & l'utilité que l'on pouvoit en retirer, & que le nom de l'Auteur (feu M. le Roy) iroit de pair avec ceux de nos Grammairiens les plus eftimés. Plufieurs éditions faites & enlevées avec rapidité, ont justifié la vérité de cet éloge.

Les deux premieres ont été données fous les aufpices de M. le Nain qui a été l'amour de notre Province, & qui a fait enfuite les

délices de celle où fon mérite fupérieu avoit déterminé le Roi à le faire paffer Cet illuftre Magiftrat qui ne ceffoit jamai de cultiver les Lettres qu'il aimoit & qu'i protégeoit, malgré les occupations multi pliées, inséparables des emplois important qui lui avoient eté confiés, ne dédaigna pa de prendre cet Ouvrage fous fa protection Il le connoiffoit, il l'approuvoit, & un fuf frage fi flatteur nous annonçoit d'avance 1 fuccès qu'il devoit avoir, & qu'il a e en effet. Tant de motifs de regrets ne doi vent-ils pas nous rendre à jamais précieuf la mémoire de M. le Nain?

Son Alteffe Eminentiffime Monfeigneu le Cardinal de Rohan ne porta pas un juge ment moins favorable de cet Ouvrage Ayant voulu le connoître par Elle-même Elle le regarda comme un des plus riche présents que l'on eût pu faire à la France pour le progrès & la perfection de notr Langue, que l'on peut nommer avec juftic la Langue de toute l'Europe. Mais fon A teffe jugea en même temps que l'on ren deroit ce préfent plus complet fi l'on pot

VO

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