Images de page
PDF
ePub

La Providence a encore une fois préservé ma tête des coups qui la menaçaient. L'impuissance n'a point découragé les passions anarchiques. Sous quelque forme qu'elles se présentent, la fermeté de mon gouvernement les combattra avec l'arme des lois. Pour moi, dans ces tristes épreuves, je ne veux me souvenir que de l'affection dont la France m'a donné les touchants témoignages.

Cette session sera presque tout entière consacrée à l'examen des mesures que les circonstances ont commandées à mon gouvernement ou peuvent lui commander encore. Il ne vous présentera que les projets de loi indispensables à l'expédition des affaires. La loi du budget ne tardera pas à être soumise à votre examen. J'ai prescrit la plus sévère économie dans la fixation des dépenses ordinaires. J'ai l'espérance que l'état de nos finances nous permettra de satisfaire aux besoins du pays sans lui imposer de nouvelles charges.

Messieurs, j'aime à compter plus que jamais sur votre patriotique concours. Vous voulez comme moi que la France soit forte et grande. Aucun sacrifice ne vous coûterait pour lui conserver dans le monde le rang qui lui appartient. Elle n'en veut pas déchoir. La France est fortement attachée à la paix, mais elle ne l'achèterait pas d'un prix indigne d'elle, et votre Roi, qui a mis sa gloire à la conserver au monde, veut laisser intact à son fils ce dépôt sacré d'indépendance et d'honneur national que la Révolution française a mis dans ses mains.

VIN DES PIÈCES HISTORIQUES DU TOME CINQUIÈME.

avec lord Melbourne. Dispositions de plusieurs membres du cabinet anglais.- Lord Holland, lord Lansdowne et lord John Russell. Dispositions des whigs étrangers au cabinet. -Lord Grey.-Lord Durham. - Mes relations avec les torys. -Le corps diplomatique à Londres. - Le baron de Bulow.Le baron de Neumann.-Le baron de Brünnow.-M. Van-deweyer, le général Alava, M. Dedel, le comte de Pollon.-Je signale à plusieurs reprises au cabinet français le péril de la situation et les chances d'un arrangement entre quatre puissances et sans la France. Instructions que me donne M. Thiers. Commencement d'amélioration dans notre situation.-Ma conversation du 1 avril 1840 avec lord Palmerston. -L'ambassadeur turc à Paris, Nouri-Efendi, arrive à Londres. -Sa note du 7 avril aux cinq puissances. — Ma réponse. — Ouvertures que me font successivement le baron de Bulow et le baron de Neumann. - Concession importante de lord Palmerston. Suspension de la négociation en attendant l'arrivée du nouvel ambassadeur turc, Chékib-Efendi, qui vient de Constantinople...........

CHAPITRE XXIX.

NÉGOCIATIONS DIVERSES.

[ocr errors]

26

Querelle entre l'Angleterre et le royaume de Naples à propos des soufres de Sicile. -Son origine et ses causes.-Légitimité des réclamations du cabinet anglais et violence de ses actes. — Ouvertures que je fais à lord Palmerston pour la médiation de la France. Il les accepté. — Instructions de M. Thiers à ce sujet.— La négociation se poursuit.-Oscillations du roi de Naples Ferdinand II.—Il se décide à accepter la médiation de la France. - Doutes de lord Palmerston.Bonne issue de la négociation et arrangement définitif. — M. Thiers me charge de demander la restitution à la France des restes de l'empereur Napoléon enseveli à Sainte-Hélène. -Mon sentiment à ce sujet. —Note que j'adresse le 10 mai à lord Palmerston.-Le gouvernement anglais accède à la demande.-Mesures d'exécution à Paris et à Londres.-Choix des commissaires envoyés à Sainte-Hélène.-Mon intervention à l'appui de la compagnie chargée de la constraction du chemin de fer de Paris à Rouen.-Tentative d'assassinat sur la reine Victoria. - Démarche du corps diplomatique à Londres.-Mon diner dans la Cité à Mansion-House. —Diner anni

versaire de l'Académie royale pour l'encouragement des beaux-arts. Discours que j'y prononce et accueil que j'y

reçois.....

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

En quoi et à quelles conditions la vie mondaine peut servir en Angleterre à la vie diplomatique. - Prépondérance sociale des whigs en 1840. Mes relations habituelles avec eux. — Holland-House. Lord Holland. - Lady Holland. - Lansdowne-House et lord Lansdowne. Lord Grey.-Mon diner avec Daniel O'Connell chez mistriss Stanley. Le docteur Arnold.-M. Hallam.-M. (depuis lord) Macaulay.-Ma visite, avec lui, à Westminster-Abbey.-M. Sidney Smith.Lord Jeffrey.-Miss Berry.-Mes relations avec les torys.Lady Jersey. Lord Lyndhurst, lord Ellenborough et sir Stratford Canning. M. Croker. Les radicaux en 1840.M. et M Grote.-L'Église anglicane.-Fausses idées répan dues en France à son sujet.-État réel de l'Église anglicane. Ma visite à Saint-Paul. L'archevêque de Dublin. - Les dissidents.-M Fry.-Pourquoi je ne parle pas aujourd'hui de la cour d'Angleterre. · Mon isolement et mes loisirs.Mes promenades dans Londres et aux environs. Regent's Park-Sion-House.-Chiswik.- École populaire de Norwood. -Collége d'Eton.-Caractère actuel et progrès moral de la société anglaise.. 130

[ocr errors]

CHAPITRE XXXI,

le traité du 15 juillet 1840.

Arrivée de Chékib-Efendi à Londres. Note qu'il adresse (31 mai) aux cinq plénipotentiaires.-Dispositions du cabinet et du public anglais.-Instructions de M. Thiers.-Inquiétude des plénipotentiaires autrichien, prussien et russe.— Leur désir d'une prompte solution de la question égyptienne. Disposition de lord Palmerston à attendre et à traîner. Question que j'adresse à M. Thiers sur l'arrangement qui donnerait à Méhémet-Ali l'Égypte héréditairement et la Syrie viagèrement.-Sa réponse.-Mon pressentiment de

l'arrangement à quatre.- Chute de Khosrew-Pacha à Constantinople.-Joie de Méhémet-Ali à cette nouvelle.-Sa démarche à Constantinople et sa confiance dans un arrangement direct avec le sultan.-Attitude du cabinet français à cet égard.-Effet de ces nouvelles à Londres.-Lord Palmerston presse la solution de l'affaire.-Conseils successifs du cabinet anglais.-Je rends compte à M. Thiers de cette situation et de son péril.-J'en informe le duc de Broglie et le général Baudrand.-Lord Palmerston m'appelle au ForeignOffice, et me communique la conclusion du traité du 15 juillet entre les quatre puissances.-Memorandum adressé à la France. Mes observations.-Le cabinet français est justement blessé de n'avoir pas été informé d'avance de cette résolution définitive, et appelé à exprimer la sienne.-Causes de cette conduite du cabinet anglais.-Réponse du cabinet français au Memorandum anglais.-Mon entretien avec lord Palmerston en la lui communiquant.-Vrais motifs de la conclusion précipitée et cachée du traité du 15 juillet.-Caractère essentiel de la politique française et de la politique anglaise dans cette crise.-Le bruit se répand à Paris que je ne l'ai pas prévue et que je n'en ai pas averti le cabinet.—Mes démentis à ce bruit.-Etat des esprits en France.-Mon attitude à Londres.-Le roi m'appelle, avec M. Thiers, au cháteau d'Eu. Je pars de Londres le 6 août......

CHAPITRE XXXII.

EXÉCUTION DU TRAITÉ DU 15 JUILLET 1840.

188

Débarquement du prince Louis-Napoléon à Boulogne.- Mes avertissements à ce sujet.-Prévoyance du cabinet français. -Mon séjour au château d'Eu.- Mes conversations avec le roi Louis-Philippe et M. Thiers.- État des esprits et dispositions du corps diplomatique à Londres.—Plan du roi des Belges pour un rapprochement de la France et des quatre puissances signataires du traité du 15 juillet.-Instructions que je reçois en partant du château d'Eu.-Mon retour à Londres.-Conversation avec le baron de Bulow.-Mon séjour au château de Windsor.-Mes conversations avec le roi Léopold et lord Palmerston. Nouveau Memorandum adressé le 31 août par lord Palmerston au gouvernement français. - Ce qu'en pensa M. Thiers.-J'insiste auprès de lui sur l'importance de sa réponse.-Deux incidents: 1° conférence sur le

« PrécédentContinuer »