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moi avoir liberté à défendre. Eh bien, je te la donne, dit le colonel, & le negre le fuit, fe conduit avec courage, & il ne l'a pas quitté depuis.

Nous ne citerons plus que le récit du combat de Bunkers-hill, qui décida, comme on fait, de la liberté de l'Amérique. L'auteur énonce à cette occafion une conjecture que fa fingula rité n'empêche pas d'être très vraisemblable. Ilpenfe que fi le fuccès des Américains avoit été plus complet, & qu'ils euffent forcé les Anglois d'évacuer Bofton, l'indépendance n'étant pas en core proclamée, la négociation fe feroit fubftituée aux armes, & qu'il fe feroit fait un accommodement. Nous aimons cette conjecture, qui déroute les calculs de la politique, auxquels on attribue trop fouvent plus de certitude qu'ils n'en ont.

Mais ce qui termine ce volume, & ce qui eft peut-être le morceau le plus faillant de l'ouvrage, ce qui eft du moins celui qui fait le plus d'honneur à M. de Charellux, puifqu'il eft tout tiré de fon propre fonds, c'est une lettre à M. Maddiffon, profeffeur de philofophie à l'univerfité de Villiambourg. L'auteur y examine s'il fera utile à l'Amérique d'admettre les beauxarts dans fon fein, & il fe décide pour l'affirmative. Cette lettre pleine d'efprit, de bonne logique & de faine philofophie, n'eft point fulceptible d'extrait il ne faut pas mutiler un marbre de prix pour en montrer un échantillon; & confeiller de lire cette excellente lettre, c'ef lui affurer affez d'éloges.

On a paru surpris de ne trouver dans l'ou vrage de M. de Chatellux aucun détail fur cette expédition fi brillante & fi heureufe qui a affuré la liberté de l'Amérique & déterminé la paix. L'auteur paroît s'être borné à deffein à ne parler que des faits d'armes qui ont eu rapport aux Américains feulement. Il a fans doute jugé (& ce jugement feroit celui d'un homme d'ef prit qui connoît les hommes ) qu'il en étoit des militaires comme des gens de lettres, puifqu'ils prétendent également à la gloire; qu'il eft diffi. cile de leur faire leur part quand ils font vi vans; qu'il y a un danger prefque égal à les louer trop ou trop peu, & que cette balance ne peut être tenue que par le génie de l'hiftoire, qui dédaigne les petites paffions, & qui plane fur les tombeaux.

Peut-être M. le marquis de Chatellux prépare t-il en filence, & nous laiffera-t-il un jour après lui des mémoires plus détaillés & plus approfondis fur cette grande révolution dont il a vu le théatre & étudié les principaux auteurs. Jouiffons en attendant, de ce journal qu'il a fait fans effort, & qu'il nous a livré fans préten. tion. C'est un crayon intéreffant à recueillir, & il y a des tableaux de grands maîtres qui n'ont pas été précédés d'auffi bonnes efquiffes.

(Journal encyclopédique ; Mercure de France; Journal de Paris.)

IDÉES fur les fecours à donner aux pauvres malades dans une grande ville, avec cette épig graphe :

Miferis fuccurrere difco.

A Philadelphie, & fe trouve à Paris, chez Moutard, imprimeur libraire de la reine, rue des Mathurins, in 8vo. 1786.

DEPUIS

EPUIS long-tems on fe plaint à Paris de ce gouffre de douleur & de contagion, à qui on me femble avoir donné que par dérifion le nom d'Hôtel-dieu. Les étrangers ont peu d'idées de cet établiffement fi refpectable dans l'intention, & fi terrible dans la pratique. Quand on parle de ces afyles de la maladie & de la mort, où malgré les facrifices de la plus généreuse piété, les fecours font toujours au-deffous des besoins; quand on leur dit que dans la même alcove, fous la même couverture, dans le même lit, gît un mort, un mourant, & un ma. lade; ils croient qu'on veut calomnier la nation. Qu'ils lifent l'ouvrage que nous annonçons, & ils verront des détails qui font frémir. Le projet de tranflation de l'Hôtel-dieu de Paris, propofé l'année derniere par M. Proyet, a ramené enfin les regards du public & l'artention du gouvernement fur les maisons de charité.

Tome X..

B

Oa a paru surpris de ne trouver dans vrage de M. de Chatellux aucun détail fi expédition & brillante & fi heureufe qu' la liberté de l'Amérique & détermin L'auteur paroît s'être borné à deffeiler que des faits d'armes qui ont aux Américains feulement. Il a fan (& ce jugement feroit celui d'u prit qui connoît les hommes) q militaires comme des gens de l prétendent également à la gloi cile de leur faire leur part vans; qu'il y a un danger louer trop ou trop peu, ne peut être tenue que p toire, qui dédaigne les pr plane fur les tombeaux.

Peut-être M. le mare pare t-il en filence, & r. après lui des mémoires approfondis fur cette gr a vu le théatre & étuo Jouiffons en attendant fans effort, & qu'il tion. C'est un crayon & il y a des table

vel Hôtel nes, où cet e par des ef les plus voil e deux bras de readroit l'air auf ouveller, auroit nire fur un terrein de procurer des

a convalefcens.;.ce

n'ont pas été précedentuel; &c. &c.

(Jour

F

& les raifonnemens mwe žvirent un objet 2 fance de quelques brande des autres; on Jute & même de danger d'a ; M. Proyer ré

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pour les commiffaires de e les idées que nous annonjettées fur le papier. Ils ont it être utile de les publier & conformé à leur intention.

as l'avant-propos, le motif qui eur préfenter ces idées. » Accoudir il, à ne pas s'écarter du cercle noiffances qui ont paru jusqu'à ce jour particulier de fon inftitution, il lepoffible que l'académie fux portée à ne Jérer les queftions qui lui ont été proces, que dans ce qui a rapport à la mé ine, à la phyfique & à l'archite&... aroît à fouhaiter qu'elle étende

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