Œuvres complètes de Victor Hugo: Les feuilles d'automne

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Eugène Renduel, 1838
 

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Fréquemment cités

Page 25 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
Page 232 - Donnez afin que Dieu, qui dote les familles, Donne à vos fils la force et la grâce à vos filles ; Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit : Afin qu'un blé plus mûr fasse plier vos granges ; Afin d'être meilleurs ; afin de voir les anges Passer dans vos rêves la nuit ! Donnez ! il vient un jour où la terre nous laisse, Vos aumônes là-haut vous font une richesse. Donnez ! afin qu'on dise :
Page 242 - Une rivière au fond; des bois sur les deux pentes. Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes; Des prés, où le faucheur brunit son bras nerveux; Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive, Et, comme une baigneuse indolente et naïve, Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux.
Page 22 - C'est moi.— Je vous dirai peut-être quelque jour Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d'amour, Prodigués pour ma vie en naissant condamnée M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée; Ange qui sur trois fils attachés à ses pas Epandait son amour et ne mesurait pas! Oh! l'amour d'une mère!— amour que nul n'oublie! Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie! Table toujours servie au paternel foyer!
Page 25 - D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais. L'orage des partis avec son vent de flamme Sans en altérer l'onde a remué mon âme. Rien d'immonde en mon cœur, pas de limon impur Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur. Après avoir chanté, j'écoute et je contemple, A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs, Le trône pour son droit, le...
Page 275 - Ma fille, va prier! — D'abord, surtout, pour celle Qui berça tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune âme dans le ciel, Et qui te mit au monde, et depuis, tendre mère, Faisant pour toi deux parts dans cette vie amère, Toujours a bu l'absinthe et t'a laissé le miel...
Page 173 - ... l'ombre, Cachés, et vous parlant tout bas, quoique tout seuls; Si jamais une main n'a fait trembler la vôtre; Si jamais ce seul mot qu'on dit l'un après l'autre, Je t'aime! n'a rempli votre âme tout un jour; Si jamais vous n'avez pris en pitié les trônes En songeant qu'on cherchait les sceptres, les couronnes, Et la gloire, et l'empire, et qu'on avait l'amour!
Page 265 - OH, talk not to me of a name great in story ; The days of our youth are the days of our glory ; And the myrtle and ivy of sweet two-and-twenty Are worth all your laurels, though ever so plenty.
Page xv - Il n'attendra jamais qu'on lui rappelle qu'il a été, à dixsept ans, stuartiste, jacobite et cavalier; qu'il a presque aimé la Vendée avant la France ; que si son père a été un des premiers volontaires de la grande république, sa mère, pauvre fille de quinze ans, en fuite à travers le Bocage, a été une brigande, comme Mme de Bonchamp et Mme de Larocbejaquelein.
Page 263 - Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ; Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit! Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Gomme un hymne confus des morts que nous aimons.

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