Principes de la philosophie de l'histoire, tr. de la Scienza nuova, et précédés d'un discours sur le système et la vie de l'auteur, par J. Michelet

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Fréquemment cités

Page xxxix - Le peuple corrompu était esclave de ses passions effrénées ; li devient esclave d'une nation meilleure qui le soumet par les armes, et le sauve en le soumettant. Car ce sont deux lois naturelles : Qui ne peut se gouverner, obéira , — et, aux meilleurs l'empire du monde.
Page 245 - L'auteur entreprend de prouver: 1° qu'Homère n'a pas été philosophe; 2° qu'il a vécu pendant plus de quatre siècles; 3° que toutes les villes de la Grèce ont eu raison de le revendiquer pour citoyen; 4°...
Page 288 - AGES : divin, héroïque et humain. Dans cet ordre immuable, qui nous offre un étroit enchaînement de causes et d'effets, nous distinguerons trois sortes de natures, desquelles dérivent trois sortes de mœurs; de ces mœurs elles-mêmes découlent trois espèces de droits naturels qui donnent lieu à autant de gouvernements.
Page xi - ... en 1725, sous le titre de : Principes d'une science nouvelle, relative à la nature commune des nations, au moyen desquels on découvre de nouveaux principes du droit naturel des gens. Cette première édition de la Science nouvelle , est aussi le dernier mot de l'auteur, si l'on considère le fond des idées.
Page 376 - ... dernier des maux, la Providence applique un remède extrême. Ces hommes se sont accoutumés à ne penser qu'à l'intérêt privé ; au milieu de la plus grande foule, ils vivent dans une profonde solitude d'âme et de volonté. Semblables aux bêtes sauvages, on peut à peine en trouver deux qui s'accordent, chacun suivant son plaisir ou son caprice. C'est pourquoi...
Page xiii - Science nouvelle est une théologie «sociale, une démonstration historique de la Providence, « une histoire des décrets par lesquels, à l'insu des hommes «et souvent malgré eux, elle a gouverné la grande cité « du genre humain. Qui ne ressentira un divin plaisir en ce « corps mortel , lorsque nous contemplerons ce monde des «nations, si varié de caractères, de temps et de lieux, «dans l'uniformité des idées divines?
Page 169 - Les vertus du premier âge, àla-fois religieuses et barbares, furent analogues à celles qu'on a tant louées dans les Scythes, qui enfonçaient un couteau en terre, l'adoraient comme un dieu, et justifiaient leurs meurtres par cette religion sanguinaire^ Cette morale des nations superstitieuses et farouches du paganisme produisit chez elles l'usage de sacrifier aux dieux des victimes humaines. Lorsque les Phéniciens étaient menacés par quelque grande calamité, leurs rois immolaient à Saturne...
Page 369 - Grecs , mais l'histoire idéale des lois éternelles que suivent toutes les nations dans leurs commencemens et leurs progrès, dans leur décadence et leur fin, et qu'elles suivraient toujours quand même (ce qui n'est point) des mondes infinis naîtraient successivement dans toute l'éternité. A travers la diversité des formes extérieures , nous saisirons l'identité de substance de cette histoire. Aussi ne pouvons-nous refuser à cet ouvrage le titre, orgueilleux peut-être, de Science Nouvelle....
Page xliii - Science nouvelle : les hommes ont fait eux-mêmes le monde social, tel qu'il est; mais ce monde n'en est pas moins sorti d'une intelligence , souvent contraire , et toujours supérieure aux fins particulières que les hommes s'étaient proposées. Ces fins d'une vue bornée sont pour elle les moyens d'atteindre des fins plus grandes et plus lointaines.
Page 29 - Épicure et Carnéade , et qui n'a point été fermée par Grotius lui-même. Cet axiome , rapproché du septième et de son corollaire, prouve que l'homme a le libre arbitre, quoique incapable de changer ses passions en vertus, mais qu'il est aidé naturellement par la providence de Dieu, et d'une manière surnaturelle par la Grâce. 9. Faute de savoir le vrai, les hommes tâchent d'arriver au certain, afin que si l' intelligence ne peut être satisfaite par la science, la volonté du moins se repose...

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