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MONTBÉLIARD.

BAUME.

BESANÇON.

est rare de trouver dans son cours un fond uni de quelque étendue; de là les variations de profondeurs de ses eaux.

La pente totale du Doubs, depuis sa source jusqu'à son confluent avec la Saône, est de 776 mètres.

Le sol du département est en outre arrosé par les rivières de la Loue, de l'Ognon, du Dessoubre, du Drugeon, du Cusancin, de l'Allan, de la Luzine et de la Savoureuse, et par une foule de ruisseaux dont nous avons donné la nomenclature dans les annuaires précédents.

Nous ne reviendrons pas sur les détails qui ont déjà été exposés à cet égard. (Voir les annuaires de 1841, 1842, 1845 et 1846.)

La surface totale du département est de 522,929 hectares 91 ares 86 centiares; voici le détail par cantons de cette superficie.

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En temps ordinaire, le département ne produit en froment que les 2/3 des quantités nécessaires à sa consommation. Cette proportion a été beaucoup réduite en 1846, et une grande partie de la récolte de la pomme de terre ayant été perdue par suite de la maladie qui a attaqué cette plante précieuse, la misère s'est fait sentir de bonne heure dans nos villes et nos campagnes.

La charité publique s'est multipliée dans ces circonstances difficiles; des secours ont été organisés en faveur des indigents; des ateliers de travail ont été ouverts dans la plupart des communes, sur les routes, les chemins, et ont occupé un grand nombre d'indigents valides. Le gouvernement a soutenu ces efforts par des subventions importantes. L'administration départementale a été comme toujours à la hauteur de sa mission. - Elle a été admirablement secondée par les administrations municipales et par le concours de citoyens généreux. — L'ordre et la tranquillité publique n'ont pas été troublés un seul instant.

Le prix le plus haut que le blé ait atteint pendant ces temps calamiteux, a été en moyenne de 42 francs 2 centimes l'hectolitre (1re quinzaine d'avril). Sur quelques marchés, à Pontarlier et Morteau, le blé de première qualité s'est vendu à 44 et 46 francs l'hectolitre.

D'actives spéculations ont été faites sur les blés et farines exotiques. Les manutentions, hospices, établissements publics, ont complété leurs approvisionnements au moyen des arrivages de l'étranger, et on est parvenu ainsi à combler en grande partie les déficits constatés.

La récolte de 1847 a été très-belle partout, sous le rapport de la qualité et de la quantité, et l'abondance de ses produits viendra réparer les maux occasionnés par la disette de l'année précédente.

Dans ces temps critiques, la réduction de l'impôt qui frappe le

sel a été réclamée comme un moyen efficace de soulager les classes agricoles et les classes pauvres, au milieu des rudes épreuves qui leur étaient imposées.

L'honorable représentant de l'arrondissement de Pontarlier, M. Auguste Demesmay, auquel est due l'initiative de la proposition de la diminution de l'impôt, accueillie à deux reprises différentes par les suffrages de la Chambre des députés, a redoublé de zèle et d'efforts pour hâter la conclusion de cette grande question qui touche à des intérêts si précieux et si multipliés.

Il s'est livré à des recherches consciencieuses pour réunir tous les documents de nature à faire ressortir le peu de fondement des objections élevées à l'égard de la réforme sollicitée.

Il a établi surtout, d'une manière irréfragable, que la consommation du sel suit une proportion constante avec l'accroissement ou l'abaissement du prix.

Ainsi, avant la révolution de 1789, dans les provinces de grandes gabelles, le sel coûtait 1 franc 24 centimes le kilogramme; la consommation par tête était de 4 kilogrammes 580 grammes.

Dans les provinces de petites gabelles, il coûtait 67 centimes; la consommation était par tête de 5 kilogrammes 875 grammes.

Dans les provinces de salines, il coûtait 43 centimes le kilogramme; la consommation par tête était en moyenne de 7 kilogrammes.

Dans les provinces franches, le sel coûtait de 4 à 18 centimes le kilogramme; la consommation était par tête de 9 kilogrammes. Dans les provinces rédimées, le sel coûtait de 12 à 24 centimes; la consommation par tête était en moyenne de 9 kilogrammes.

La loi du 30 mars 1790 fixe le prix vénal à 30 centimes. La consommation moyenne arrive par tête à 8 kilogrammes.

Le décret du 27 septembre 1793 réduit le maximum de ce prix å 20 centimes; en quelques années, la consommation s'élève par tête à 10 kilogrammes.

Le décret du 24 avril 1806 frappe le sel d'un impôt de 20 centimes; le prix vénal s'élève à 40 centimes; la consommation par tête descend à 6 kilog. 630 gram., et arrive en 1812, à 7 kilogr. 400 gram.

Le décret du 11 novembre 1813 porte l'impôt à 40 centimes; le prix vénal s'élève à 60 centimes; la consommation par tête tombe à 3 kilogr. 467 grammes.

La loi du 17 décembre 1814 réduit l'impôt à 30 centimes; le prix vénal revient à 50 centimes. La consommation remonte aussitôt à 5 kilogr. 260 grammes, pour arriver en 1840 à 6 kilog. 380 gram.

Enfin, sous l'empire de la loi du 17 juin 1840 dont la conséquence devait être d'amener en 1843 une réduction du prix vénal, seulement dans dix départements de l'Est, la consommation prend une marche ascendante plus décidée, et progressivement elle arrive, en 1846, au chiffre de 7 kilogr. environ.

Ainsi, au point de vue des intérêts du fisc, nulle crainte sérieuse ne peut être conçue. Il est indubitable que la diminution de l'impôt développera la consommation dans une proportion suffisante pour offrir au trésor la compensation qu'il a le droit d'exiger.

Dans les discussions auxquelles a donné lieu la proposition de cette réduction, on a nié l'utilité du sel en agriculture.

Les cultivateurs ont leur expérience journalière pour apprécier la valeur des raisons invoquées à cet égard. M. Auguste Demesmay a rassemblé d'ailleurs dans une brochure publiée sous la date du 20 mai 1847, les témoignages des autorités les plus compétentes en agriculture, en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Suisse et en France, et de cet ensemble de témoignages également imposants, ressort la preuve la plus positive des services que le sel employé pour les amendements et les engrais, est appelé à rendre.

M. le Ministre des finances, désirant toutefois éclairer l'opinion du gouvernement par des faits officiellement constatés, a autorisé la remise en franchise à des cultivateurs signalés dans chaque département comme offrant les garanties désirables, des quantités de sels nécessaires pour servir à des essais.

Deux cultivateurs par cantons ont été désignés dans le département du Doubs pour faire, sous la surveillance de commissions spé-ciales, les expériences recommandées par M. le Ministre.

L'ordonnance royale du 30 janvier 1847 a déclaré officiel, à partir du 1er dudit mois, le recensement de la population opéré en 1846. Le chiffre total de notre population reste fixé à 292,347 habitants, y compris 7,337 individus appartenant à la population dite flottante. Nous rapporterons ici le tableau récapitulatif par cantons et par

division de sexes, des divers éléments qui ont concouru à la formation du recensement officiel.

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Les 27 cantons du département sont composés de 640 communes, y compris le chef-lieu.

Parmi ces 640 communes,

6 ont une population au-dessous de 50 habitants.

41

68

74

de plus de 50 habit. et au-dessous de 100 hab.

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