O DE A LA REINE DE HONGRIE. Digne du Trône augufte où l'on vit tes Ancêtres, Qui jouis de l'estime De tous tes ennemis. Le Français généreux, fi fier & fi traitable, Dont le goût pour la gloire eft le seul goût durable, Et qui vole en aveugle où l'honneur le conduit, Inonde ton Empire, Te combat & t'admire, Far des nœuds étonnans, l'altiére Germanie Fut cent fois moins cruelle Ainfi de l'Equateur & des antres de l'Ourse, Les foudres retentiflent De leurs flancs embrafés. Quoi! des Rois bienfaifans ordonnent ces ravages! Ils: annoncent le calme, ils forment les orages! Ils prétendent conduire à la félicité Les nations tremblantes Par les routes fanglantes O Vieillard vénérable, * à qui les destinées Ont de l'heureux Neftor accordé les années, Sage, que rien n'allarme & que rien n'éblouït, .: Veux-tu priver le monde Ah! s'il pouvoit encore au gré de fa prudence, Tenant également le glaive & la balance, Fermer par des refforts aux mortels inconnus, De fa main respectée, La porte enfanglantée Le Cardinal de Fleury. Si de l'or des Français les fources égarées, Ne fertilifoient plus de lointaines contrées, Rapportoient l'abondance au sein de nos remparts, Embelliffoient nos Villes, Arrofoient les afyles Où languiffoient les Arts. Beaux Arts, enfans du Ciel, de la paix & des gracesį Que Louis en triomphe amena fur fes traces, Ranimez vos travaux si brillans autrefois, Vos mains découragées, Vos lyres négligées, Et vos tremblantes voix. De l'iinmortalité vos fuccès font le gage. Tous ces Traités rompus, & fuivis du carnage Ces triomphes d'un jour, fi vains, fi célébrés, Dans la nuit de la tombe, STANCES SUR LES POËTES ÉPIQUES: PLEIN LEIN de beautés & de défauts, Le vieil Homére a mon eftime; Virgile orne mieux la raison, De faux brillans, trop de magie, Milton, plus fublime qu'eux tous |