RÉPONSE A UNE LETTRE DONT LE ROI DE PRUSSE honora l'Auteur à fon avénement à la Couronne. Qu LETTRE I. Uoi!vous êtes Monarque,& vous m'aimez encore! Quoi ! le premier moment de cette heureufe aurore Qui promet à la terre un jour fi lumineux, Marqué par vos bontés, met le comble à mes vœux ! Du bonheur des humains font les gages fincéres. Ah, Prince! ah, digne efpoir de nos cœurs captivés ! Poursuivez, rempliffez des vœux fi magnanimes. * Et toi, dont la vertu brilla perfécutée, Toi, qui prouvas un Dieu, mais qu'on nommoit Athée, Mais il faut au grand-homme un plus heureux partage; *Le Profeffeur Wolf, perfécuté comme Athée par Bes Théologiens de l'Univerfité de Hall chaffé par Frédéric II. fous peine d'être pendu, & fait Chancelier de la même Univerfité à l'avènement de Frédéric II furnommé le Grand. Un de ces Soldats " qu'on nommoit Petit - Jean‹, avoit été acheté 24000 liv Confulter la prudence, & fuivre l'équité, Ce n'eft encor qu'un pas vers l'immortalité. Qui n'eft que Jufte, eft dur; qui n'eft que Sage, eft trifte;. Le Conquérant eft craint, le Sage eft cftimé : A qui fe fait chérir, faut-il d'autres exploits ? O vous qui l'imitez ; vous, fon rival aimable, |