Réflexions sur la révolution de France

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Adrien Égron, Imprimeur, 1819 - 448 pages
 

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Page 130 - C'est à l'indignation, c'est à l'horreur, c'est aux convulsions physiques que le seul aspect du sang me fait éprouver, que j'ai cédé. On brave une seule mort, on la brave plusieurs fois, quand elle peut être utile; mais aucune puissance sous le ciel, mais aucune opinion publique ou privée, n'ont le droit de me condamner à souffrir inutilement mille supplices par minute et à périr de désespoir, de rage, au milieu des triomphes du crime, que je n'ai pu arrêter. Ils me proscriront, ils confisqueront...
Page 133 - ... de leurs fourreaux pour la venger même d'un regard qui l'aurait menacée d'une insulte! Mais le siècle de la chevalerie est passé; celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé, et la gloire de l'Europe est à jamais éteinte.
Page 132 - Jamais, dit-il, une vision plus céleste n'apparut dans cet orbite qu'elle semblait à peine toucher. Je la vis au moment où elle paraissait sur l'horizon l'ornement et les délices de la sphère dans laquelle elle commençait à se mouvoir ; elle était, ainsi que l'étoile du matin, brillante de santé, de bonheur et de gloire.
Page 106 - En vérité, dans cette masse énorme et compliquée des passions et des intérêts humains, les droits de l'homme sont réfractés et réfléchis dans un si grand nombre de directions croisées et différentes qu'il est absurde d'en parler comme s'il leur restait quelque ressemblance avec leur simplicité primitive.
Page 135 - D'après le système de cette philosophie barbare, » qui n'a pu naître que dans des cœurs glacés et des » esprits avilis , système aussi dénué de sagesse que » de toute espèce de goût et d'élégance, les lois n'ont » plus d'autres gardiens que la terreur qui leur est » propre, et elles n'existent que pour l'intérêt que le» » individus pourront y trouver d'après leurs spécuîa» tions secrètes, ou à les éluder pour leur avantage
Page 129 - ... de son conseil dans sa voiture; un coup de fusil que j'ai vu tirer dans un des carrosses de la reine; M. Bailly appelant cela un beau jour; l'assemblée ayant déclaré froidement, le matin, qu'il n'était pas de sa dignité d'aller tout entière environner le roi ; M.
Page 88 - On dit que vingt-quatre millions d'hommes doivent l'emporter sur deux cent mille. Cela est vrai, si la Constitution d'un Royaume est un problème d'arithmétique : Cette manière de parler n'est pas impropre lorsqu'elle a le secours de la lanterne pour l'appuyer ; mais elle est ridicule pour des hommes qui peuvent raisonner de sang-froid. La volonté du grand nombre et les intérêts du grand nombre" sont rarement la même chose...
Page 287 - Je ne peux concevoir comment un homme peut parvenir à un degré si élevé de présomption, que son pays ne lui semble plus qu'une carte blanche , sur laquelle il peut griffonner à plaisir. Un homme qu'une bienveillance toute spéculative inspire chaudement , peut désirer que la société dans laquelle il est né , soit autrement constituée qu'il ne l'a trouvée. Mais un bon patriote et un vrai politique considérera toujours quel est le meilleur parti que l'on peut tirer des matériaux existant...
Page 160 - moment de débauche, si dans le délire d'une ivresse cau« sée par cet esprit de feu distillé à l'alambic de l'enfer, « qui est en ce moment dans une si furieuse ébullition en « France, nous devions mettre à découvert notre nudité en « secouant la Religion chrétienne, qui a fait jusqu'à pré...
Page 383 - Le corps militaire menace de tomber dans la plus « turbulente anarchie : des régimens entiers ont osé « violer à la- fois le respect dû aux ordonnances, au « roi , à l'ordre établi par vos décrets , et à des sermens « prêtés avec la plus imposante solennité.

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