Resserrons les liens de la fraternité ; Je crains, de nos débats, la funeste influence, CAR N O т. Les ennemis des lois sont mes seuls ennemis; ROBESPIERRE. Après tout, est-ce à moi que ce discours s'adresse? CARNO T. La liberté n'est point une ingrate furie, Du sang de ses enfants, en marâtre, nourrie, 220 Qui se plaise à l'aspect des fers, des échafauds; Elle veut des amis, et non pas des bourreaux. Ces complots, la plupart, ne sont-ils point des fables? Parmi nos ennemis, il est de grands coupables Que le glaive des lois ne saurait épargner, ROBES PIERRE. Ainsi, depuis longtemps, parle la calomnie. CARNO T. Ainsi, depuis longtemps, agit la tyrannie. ROBESPIERE E. Ces prétendus complots, d'où vous sont-ils connus? CARNOT. Par ces torrents de sang chaque jour répandus, 230 Par ces assassinats dont la soif te dévore. ROBES PIERRE. De quoi vous plaignez-vous? vous respirez encore? CARNOT. Arbitre de mon sort, Monstre! tu peux donner ou la vie ou la mort, SCÈNE I V..: ROBESPIERRE, COLLOT. ROBES PIERRE. (Iltire un crayon de sa poche, prend une liste, regarde Carnot et écrit ). 240 DE ta témérité, traître, voila le fruit ! Gardes, au Luxembourg que Carnot soit conduit! COLLOT aux gardes. Arrêtéz ! ROBES PIERRE. Serais-tu son complice ? COLLO T. Dieux! écoute; avec lui, dans un si prompt supplice, ROBES PIERRE.; J'y consens; mais ce soir, si je n'ai tout appris, SCÈNE V. COLLO T. 250 VA! ce même échafaud dont tu parles sans cesse, Entre ces deux écueils, je puis être immolé; Fin du premier Acte. 10 SCÈNE PREMIÈRE. ROBESPIERRE, COUTHON, SAINT-JUST. ROBES PIERR E. C'EST Montrent insolemment une audace impunie; COUT HON. Je vous l'avais prédit qu'un excès de clémence, |