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ports, ne pourront franchir une certaine distance aux environs. Cette distance sera déterminée par les autorités locales et les consuls. Les contrevenants seront arrêtés et livrés au consul, qui leur infligera le châtiment qu'ils auront mérité.

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>> Les citoyens des États étrangers qui ont antérieurement fait le commerce à Canton seront admis dans les ports, chacun aux mêmes conditions que les sujets anglais.

» Un vaisseau de guerre anglais stationnera dans chacun des cinq ports pour maintenir la discipline parmi les équipages des navires marchands, et aussi pour faire respecter l'autorité du consul britannique.

» Les équipages des vaisseaux de guerre ne pourront parcourir le pays. Ces vaisseaux ne seront pas soumis aux droits de ports ordinaires.

» Aussitôt que le traité aura reçu la signature de S. M. l'empereur de la Chine, la copie en sera remise à S. G. Kwang, juge à Canton, qui se rendra dans le lieu que le plénipotentiaire britannique aura déterminé, et le remettra audit plénipotentiaire. Et, quand S. M. la reine d'Angleterre aura revêtu le traité de sa signature, le plénipotentiaire britannique enverra à Canton la copie, qui sera remise à S. G. Kwang, qui la transmettra au commissaire impérial, pour servir de règle et de guide aux deux nations, et comme confirmation solennelle de paix et d'amitié. »

Un traité de commerce et de navigation entre la GrandeBretagne et le duché de Mecklembourg-Schwerin fut signé à Schwerin au mois de mai, et les ratifications furent échangées le 10 août à Dosberan. Par ce traité, les navires des puissances respectives seraient soumis aux mêmes charges que les navires nationaux. Tous les articles du sol, produit et de la fabrique des deux pays, paieraient les mêmes impôts, qu'ils fussent importés ou exportés dans les

navires de Mecklenbourg-Schwerin ou dans ceux de l'Angleterre (1). >>

(1) Voici un extrait de l'article 5, le plus important:

• Considérant que les navires anglais, avec leurs cargaisons, pouvant, d'après les lois de Mecklenbourg-Schwerin, entrer dans les ports du GrandDuché, quand ils arrivent des ports de tous autres pays, et considérant que le commerce et la navigation d'Angleterre avec le MecklenbourgSchwerin sont placés sur le pied de la nation la plus favorisée; considérant, en outre, la facilité que l'application de la vapeur à la navigation intérieure donné au transport des produits et marchandises de toute espèce sur les rivières, et les nouveaux débouchés offerts par ce moyen au commerce et à la navigation entre l'Angleterre et les possessions de S. M. à l'étranger, d'une part, et le Grand-Duché de Mecklenbourg de l'autre, il est convenu que les navires de Mecklenbourg-Schwerin, ensemble avec leurs cargaisons, consistant en tels articles qui pourront légalement être introduits dans le Royaume-Uni et les possessions de S. M. sur le continent par lesdits vaisseaux, venant d'un port quelconque, du Grand-Duché ou de tout autre, seront admis dans les ports du Royaume-Uni et des possessions anglaises, aux mêmes conditions que si les ports d'où peuvent sortir ces vaisseaux étaient dans la juridiction du Grand-Duché de MeckTenbourg.

» Ces navires pourront introduire les articles ci-dessus, aux mêmes conditions que si ces articles venaient des ports du Grand-Duché, et ces navires sortant du Royaume-Uni par des possessions de S. M. sur le continent, pour se rendre aux susdits ports, seront traités comme s'ils retournaient à un port de Mecklenbourg-Schwerin.»

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Opinion de M. Tyler. — Résolu

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tions parlementaires à ce sujet. — Opinion de M. Clay. — Question de POrégon. Résolution parlementaire. Négociations commerciales avec le Zollverein. — Nomination de M. Polk à la présidence. — Dette publique. Travaux publics. - Résultats généraux du commerce. AMÉRIQUE DU SUD. — MEXIQUE ET TEXAS. — Continuation de la guerre. Armistice. Négociations pour l'annexion. — État du Mexique. —Rentrée de Santa Anna. Insurrection. — Insultes faites à des Français: — Rupture de l'armistice. Nomination de M. Anson Jonès à la présidence

du Texas.

BRÉSIL. État du pays. — Négociations commerciales. — Nouveau tarif

de douanes.

PÉROU ET CHILI.

État de ces deux pays.

BUENOS-AYRES ET URUGAY. Légión française de Montevideo.

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Dans son message annuel, le président résumait ainsi l'état des relations générales de l'Union avec les autres puissances de l'Europe:

Nous continuons à recevoir les assurances des dispositions les plus amicales des autres puissances européennes, avec lesquelles il est si evidemment de notre intérêt de cultiver les relations les plus amicales. Je ne pourrais prévoir aucun événement qui soit de nature à troubler ces relations. La Russie, la grande puissance du Nord, s'avance continuellement, sous le sceptre judicieux de son empereur, dans la carrière des sciences et des améliorations, tandis que la France, guidée par les conseils de son sage souverain, suit une marche qui est de nature à consolider la paix gé

nérale. L'Espagne a eu un moment de repos pendant quelque temps, au milieu des dissensions intestines qui durant tant d'années avaient paralysé sa prospérité, tandis que l'Autriche, les Pays-Bas, la Prusse, la Belgique et les autres puissances européennes récoltent les fruits abondants de la paix générale. >>

Arrivant ensuite au point le plus important de son message, l'annexion du Texas à l'Union américaine, le président s'exprimait ainsi au sujet du réfus de sanction opposée par le sénat au traité d'annexion:

« Je sentis qu'il était de mon devoir de soumettre le projet tout entier au congrès, considérant celui-ci comme le meilleur interprète du sentiment populaire. Aucune mesure à ce sujet n'ayant été prise par le congrès, la question se reportait d'elle-même directement à la décision de l'État et du peuple. La grande élection populaire qui vient d'avoir lieu a offert la meilleure occasion de s'assurer du vœu des États et du peuple. Ceci étant en suspens, il était du devoir impérieux du pouvoir exécutif d'informer fe Mexique que la question d'annexion était encore soumise au peuple américain, et que, jusqu'à ce qu'il eût pris une décision, toute invasion sérieuse dans le Texas serait considérée comme une tentative pour devancer son jugement, et en conséquence ne pourrait être vue avec indifférence. Je suis heureux d'avoir à vous annoncer qu'aucune invasion n'a eu lieu, et j'ai la confiance que, quelle que soit votre décision, le Mexique comprendra l'importance de décider la question par des moyens paisibles, plutôt que de recourir aux armes. La décision du peuple et des États sur cette grande et intéressante question s'est manifestée d'une manière positive.

D

Rien, depuis notre dernière session, ne peut faire douter que les dispositions du Texas aient changé. Je ne crains point de plaintes d'un autre côté: aucune raison n'existe pour qu'il s'en élève. Nous n'interviendrions en aucune manière dans les droits d'aucune autre nation. On ne peut conclure de cet acte que nous ayons quelque intention d'agir ainsi avec leurs possessions sur le continent. Nous n'avons apporté aucun empêchement à de semblables acquisitions de territoires, comme en ont fait de temps à autre les principales puissances de l'Europe dans toutes les parties du monde. Nous ne cherchons point de conquête faite par la guerre ; nous n'aurons eu recours à aucune intrigue, ni à aucun des artifices de la diplomatie pour accomplir l'annexion du Texas. Libre et indépendant, le Texas demande lui-même à être reçu dans notre Union : c'est une question soumise à notre propre décision, s'il le sera ou s'il ne le sera pas. »

L'opinion des hommes les plus distingués de l'Union était que le Texas a le droit de demander l'annexion, que cette annexion est constitutionnelle, mais que dans les circon.stances actuelles elle froissait vivement les intérêts du Mexique et tendait directement à amener la guerre avec cette république.

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C'était dans cet esprit de modération qu'était conçu le passage du message présidentiel relatif au Texas. Les ÉtatsUnis, y disait M. Tyler, avaient désiré, par les stipulations du traité, rendre justice à tous. Ils s'étaient chargés du paiement de la dette du Texas, voyant dans son ample et fertile territoire les moyens de l'acquitter. C'était là une affaire entre les États-Unis et le Texas, et dans laquelle les autres gouvernements n'avaient rien à voir. Le droit de recevoir le Texas ne pouvait être contesté à l'Union américaine, et le gouvernement des États-Unis ne pourrait, sans blesser son honneur et ses intérêts, permettre que sa politique fût entravée par l'intervention des autres puissances; la question était purement américaine. Le gouvernement de l'Union était décidé à suivre une politique conciliatrice envers le Mexique, et à lui rendre la plus ample justice par des stipulations et des conventions en harmonie avec les droits et la dignité du gouvernement. A diverses époques le gouvernement de l'Union avait fait connaître au Mexique son désir de voir le terme des hostilités entre cette république et le Texas; ce désir avait été complètement méconnu. Il avait toujours été prêt à arranger le différend entre les deux pays sur des bases avantageuses à l'un et à l'autre; il serait prêt de même à écouter les réclamations que le Mexique croirait devoir faire aux États-Unis. Le gouvernement de l'Union n'avait nul désir de blesser l'orgueil ou les intérêts de cette république, mais en même temps il ne devait pas compromettre, par des délais, les intérêts essentiels de l'Union..

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