Images de page
PDF
ePub

n'est pas, et de ce qu'elle sait, pour chercher Coup-d'œil à s'instruire mieux ; possédant à fond la science sur le caractère général du gouvernement, et ne se départant jamais des Chinois. de ses anciennes maximes politiques; peu curieuse d'arts et de connoissances frivoles, qu'elle néglige; mais attachant un grand intérêt, et se livrant avec une honorable constance à l'étude des sciences morales, qu'elle cultive avec succès. Il faut l'envisager comme un monument des premiers âges, respectable par son antiquité, admirable dans quelquesunes de ses parties, défectueux dans quelques autres, mais dont quarante siècles d'existence attestent la force et la solidité. Toute la masse de cet édifice politique ne porte que sur un seul point, sur la piété filiale, d'où naît cette soumission graduée, qui, du sein d'une famille, s'élève et remonte de proche en proche jusqu'au trône.

Le Chinois ressemble d'ailleurs à tous les autres hommes : il a ses passions et ses caprices, que les lois mêmes ne s'efforcent pas toujours de réprimer. Il est né plaideur; et chez lui, comme ailleurs, il peut, à son gré, se ruiner à la suite des tribunaux. Il aime l'argent ; et ce qui passeroit pour usure en France, n'est qu'une rétribution autorisée à la Chine.

Il est vindicatif, et cette passion le porte Coup-d'œil sur le carac quelquefois aux plus violents excès. Mais plus tère général des Chinois. communément, comme les voies de fait lui sont interdites, il se venge par adresse, et par→ là même avec impunité. Les grands crimes sont rares chez les Chinois; les vices le sont moins; et les lois ne les recherchent et ne les punissent que quand la décence publique est outragée.

Caractère tartare.

Les mœurs des Tartares, conquérants de la Chine, diffèrent par de fortes nuances des mœurs de la nation conquise. Ils n'ont pris d'elle que des usages, et ont gardé leur caractère. Le Tartare est obligeant, généreux, ennemi de toute dissimulation, et plus occupé à jouir de sa fortune qu'à l'augmenter. Il apporte dans le travail, même du cabinet, une pénétration qui en abrège pour lui les difficultés, et il met dans les affaires cette activité expéditive, qui en est l'ame. Un jugement prompt, rapide, le sert mieux et toujours plus à propos, que la profonde et lente méditation du Chinois. En un mot, c'est peu d'avoir sur celui-ci l'ascendant des armes, le Tartare peut encore lutter avec lui sous les rapports de l'esprit et de l'intelligence.

Mais veut-on trouver parmi les Chinois de la cordialité, de la franchise, une bienveil

lance secourable, du désintéressement, de la vertu enfin? il faut moins la chercher dans

les villes qu'au sein des campagnes, dans cette classe d'hommes livrés aux travaux de l'agriculture. Le laboureur chinois déploie souvent des qualités morales qui illustreroient des hommes d'un rang plus élevé. Il semble que la vie champêtre inspire naturellement la bienfaisance : ceux qui habitent les champs recueillent sans cesse les présents de la nature, et ils s'accoutument à les répandre. Il faudroit, au reste, n'avoir pas la moindre notion des annales de la Chine, pour ignorer qu'elle a produit de grands hommes dans tous les genres et nés dans tous les rangs de l'ordre social. Ce peuple, tel qu'il existe, est, à coup sûr, pour tout le reste de la terre, le monument le plus curieux, le plus digne d'être étudié, que nous ait transmis la haute antiquité.

Coup-d'œil sur le caractère général des Chinois.

FIN DU TOME CINQUIÈME.

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Chapitre XI.

-

Police générale. Chemins publics. Doua-

nes. Postes. Voitures chinoises.

[blocks in formation]

rer. Nature des impôts de la Chine. Leur recouvre-

[merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]

29

38

55

73

89

107

112

128

ibid.

135

141

145

§ IV. Mesures et poids de la Chine.

Chapitre XIII. —Divers ordres de citoyens. Etat des for-

tunes privées à la Chine. .

Chapitre XIV.

158

Commerce extérieur de la Chine.

: 169

Chapitre XV. Commerce des Russes avec les Chi-

nois..

Chapitre XVI.-Commerce intérieur de la Chine.
Chapitre XVII.-Administration intérieure. Dénombre-
ment du peuple. Dépenses publiques. Lois somptuai-
res. Des esclaves. Des Eunuques, Sceaux de l'empire,

[merged small][ocr errors]

Chapitre XVIII. Continuation du précédent. Fonctions
des vice-rois. Surveillance exercée sur les mandarins.
Administration militaire. . .

Chapitre XIX.-Administration de la famille impériale.
Des princes et princesses du sang.

[ocr errors]

Pages.

190
202

209

230

239

Chapitre XX. - Suite du précédent. De l'impératrice;
des reines; des concubines; des femmes de service. 244
Chapitre XXI. - Code des empereurs. Introduction du
droit de remontrances. Maximes politiques de l'em-
pereur Kan-hi..

.....

Chapitre XXII.-Gouvernement actuel sous la dynastie

tartare

LIVRE ONZIÈME.

Vie privée des Chinois, leur carac-

tère, leurs usages; mœurs des deux sexes.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

-

Chapitre IV. — Habillements, parures et toilette des

femmes chinoises. Petitesse de leurs pieds. Leur clô-

ture.

254

[merged small][ocr errors][merged small]

. ibid.

285

297

316

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »