Images de page
PDF
ePub

XLVII.

SUR LES VIEILLARDS.

J'AIME à voir près des jeunes gens
La vieillesse aux jeux empressée;
Celui qui trompe ainsi le temps,
Toujours jeune de la pensée,

N'a de vieux que ses cheveux blancs.

ΜΗ ́.

ΕΙΣ ΔΙΟΝΥΣΟΝ.

Ο τὸν ἐν πόνοις ἀτειρῆ
Νέον, ἐν πόθοις ἀταρβῆ,
Καλὸν ἐν πότοις χορευτὴν
Τελέων, θεὸς κατῆλθεν
Απαλὸν βροτοῖσι φίλτρον,
Πότον ἄςονον κομίζων,
Γόνον ἀμπέλου, τὸν οἶνον,
Πεπεδημένον οπώραις
Επὶ κλημάτων φυλάττειν,
Ιν ̓, ὅταν τέμνωσι βότρυν,
Ανοσοι μένωσι πάντες,
Ανοσοι δέμας θηητὸν,
Ανοσοι γλυκύν τε θυμὸν,
Ες ἔτους φανέντος ἄλλου.

XLVIII.

LE RETOUR DES VENDANGES.

Celui dont le joyeux retour
Rend le jeune homme infatigable,
Ardent aux combats de l'amour,
Dans les festins, danseur aimable,
Bacchus revoit notre séjour.
Il apporte ce doux breuvage
Qui, pour dissiper le chagrin,
Mûrit sous un riant ombrage,
Captif dans l'émail du raisin.
Mais que la grappe soit cueillie,
Adieu la triste, maladie ;

Sur les fronts brille la santé;
L'esprit recouvre sa gaîté
Et brave la mélancolie

Jusqu'à la fin d'un autre été.

ΜΘ'.

ΕΙΣ ΔΙΣΚΟΝ ΕΧΟΝΤΑ ΑΦΡΟΔΙΤΗΝ.

ΑΡΑ τις τόρευσε πόντον ;
Αρα τις μανεῖσα τέχνα
Ανέχευε κῦμα δίσκῳ
Επὶ νῶτα τῆς θαλάττης;
Αρα τις ὕπερθε λευκὰν
Απαλὰν χάραξε Κύπριν,
Νόος ἐς θεοὺς ἀερθεὶς,
Μακάρων φύσιος ἀρχάν;
Ο δέ νιν ἔδειξε γυμνάν,
Χ' ὅσα μὴ θέμις δ ̓ ὁρᾶσθαι,
Μόνα κύμασιν καλύπτει.
Αλαλημένα δ' ἐπ ̓ αὐτὰ,
Βρύον ὣς ὕπερθε λευκὸν
Απαλοχρόους γαλήνας,
Δέμας ἐς πλόον φέρουσα,
Ρόθιον πάροιθεν ἕλκει.
Ροδέων δ ̓ ὕπερθε μαζῶν,
Απαλῆς ἔνερθε δειρῆς

XLIX.

SUR UN DISQUE.

DEs flots est-ce l'immensité
Que le burin offre à ma vue?
Heureux dans sa témérité,
Qui donc sur ce disque argenté
Déroula leur vaste étendue?
Quel artiste digne des cienx
A pu, sur la plaine azurée,
Nous reproduire Cythérée,
Cette aimable mère des dieux?
Sans voile elle brille à nos yeux;

Mais tous les charmes qu'il faut taire,
Le cristal d'un flot tutélaire

Les cache aux regards curieux.
Comme sur l'algue blanchissante,
Son corps mollement agité,
S'avance des vents respecté,
Et repousse l'onde écumante!
Devant les roses de son sein,

Que surmonte un cou plein de grâce,

« PrécédentContinuer »