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Que, fuyant les ardeurs du jour,
Elles reposent sous l'ombrage
D'un cep riche de son feuillage
Et des fruits vermeils de Bacchus.
Que d'enfans un essaim volage,
Folâtrant autour de Phoebus,
Y montrent leur joyeux visage,

ΙΘ'.

ΕΙΣ ΤΟ ΔΕΙΝ ΠΙΝΕΙΝ.

Η γῆ μέλαινα πίνει,
Πίνει δὲ δένδρες αὐτήν·
Πίνει θάλασσα δ' αὔρας,
Ο δ' ήλιος θάλασσαν,
Τὸν δ ̓ ἥλιον σελήνη.

Τί μοι μάχεσθ', ἑταῖροι,
Καὐτῷ θέλοντι πίνειν ;

XIX.

IL VEUT BOIRE.

MES amis, la terre boit l'onde,
L'arbre boit la terre féconde,
La mer boit les vapeurs de l'air,
Le soleil, les eaux de la mer;
La lune, enfin, boit la lumière
Que nous répand l'astre du jour;
Pourquoi donc me faire la guerre,
Lorsque je veux boire à mon tour?

K'.

ΕΙΣ ΚΟΡΗΝ.

Η Ταντάλου ποτ' ἔζη
Λίθος Φρυγῶν ἐν ὄχθαις,
Καὶ παῖς ποτ' ὄρνις ἔπτη
Πανδίονος χελιδών.
Εγώ δ' ἔσοπτρον εἴην,
Οπως ἀεὶ βλέπῃς με.

Εγώ χιτών γενοίμην,
Οπως ἀεὶ φορῇς με.
Υδωρ θέλω γενέσθαι,
Οπως σε χρῶτα λούσω.
Μύρον, γύναι, γενοίμην
Οπως ἐγώ σ' ἀλείψω.
Καὶ ταινίη δὲ μασθῶν,
Καὶ μάργαρος τραχήλῳ,
Καὶ σάνδαλον γενοίμην.
Μόνον ποσὶν πάτει με.

XX.

A SA MAITRESSE.

Aux champs troyens la fille de Tantale
Roc immobile, a dominé les mers;
Progné, fuyant une haine fatale,
Hirondelle, fendit les airs.

Que ne suis-je un miroir fidèle,
Tes yeux se fixeraient sur moi;
Ou ce voile à mes vœux rebelle,
Je serais toujours avec toi.

Que ne suis-je cette onde pure
Qui t'ouvre ses flots amoureux,
Ou les parfums voluptueux
Répandus sur ta chevelure.

Que ne suis-je, près de ton sein,
Ta bandelette caressante;

De cette perle éblouissante
Que n'ai-je aussi l'heureux destin.

Si de ta brillante

parure

Je ne puis relever l'éclat,

Que ne suis-je au moins la chaussure Que presse ton pied délicat.

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