Odes d'Anacreon

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Compère, 1827 - 244 pages

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Fréquemment cités

Page 238 - Au moment même qu'elle expire. 'Je veux dans mes derniers adieux, Disait Tibulle à son amante, Attacher mes yeux sur tes yeux, Te presser de ma main mourante.' Mais quand on sent qu'on va passer, Quand l'âme fuit avec la vie, At-on des yeux pour voir Délie, Et des mains pour la caresser? Dans...
Page 239 - Si vous voulez que j'aime encore, Rendez-moi l'âge des amours : Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s'il se peut, l'aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'amour tient son empire, Le temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage. Qui n'a pas l'esprit de son âge, De son âge a tout le malheur.
Page 204 - L'enfant, d'un air enjoué, Ayant un peu secoué Les pièces de son armure Et sa blonde chevelure, Prend un trait, un trait vainqueur Qu'il me lance au fond du cœur.
Page 230 - Reine de l'empire de Flore. Hâte-toi de t'épanouir. Que dis-je? hélas! diffère encore, Diffère un moment de t'ouvrir : L'instant qui doit te faire éclore Est celui qui doit te flétrir. Thémire est une fleur nouvelle Qui doit subir la même loi.
Page 240 - On meurt deux fois, je le vois bien : Cesser d'aimer et d'être aimable, C'est une mort insupportable; Cesser de vivre, ce n'est rien.
Page 232 - Lorsque Vénus, sortant du sein des mers, Sourit aux dieux charmés de sa présence , Un nouveau jour éclaira l'univers : Dans ce moment la rosé prit naissance. D'un jeune lis elle avait la blancheur ; Mais aussitôt le père de la treille De ce nectar dont il fut l'inventeur Laissa tomber une goutte vermeille , Et pour toujours il changea sa couleur. De Cythérée elle est la fleur chérie , Et de Paphos elle orne les bosquets; Sa douce...
Page 204 - Ah! je vous connais, lui dis-je, Ingrat et cruel garçon; Faut-il que qui vous oblige Soit traité de la façon ! » Amour fit une gambade, Et le petit scélérat Me dit : « Pauvre camarade, Mon arc est en bon état, Mais ton cœur est bien malade.
Page 216 - Jupiter, prête-moi ta foudre, S'écria Lycoris un jour ; Donne que je réduise en poudre Le temple où j'ai connu l'Amour. Alcide , que ne suis-je armée De ta massue et de tes traits, Pour venger la terre alarmée Et punir un dieu que je hais!
Page 233 - D'un jeune lis elle avait la blancheur ; Mais aussitôt le père de la treille, De ce nectar dont il fut l'inventeur Laissa tomber une goutte vermeille Et pour toujours il changea sa couleur. De Cythérée elle est la fleur chérie , Et de Paphos elle orne les bosquets. Sa douce odeur , aux célestes banquets Fait oublier celle de l'ambroisie. Son vermillon doit parer la beauté; C'est le seul fard que met la volupté; A cette bouche où le sourire joue , Son coloris prête un charme divin : De la...
Page 234 - Mais les vers n'étaient point le charme de la belle. Je sais jouer du luth ; arrêtez !... Bagatelle ! Le luth ne pouvait rien sur ce cœur obstiné. Je connais la vertu de la moindre racine ; Je suis, par mon savoir, dieu de la médecine!

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