Mariage et union libre

Couverture
Plon-Nourrit, 1904 - 392 pages
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 56 - C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair?
Page 120 - J'aime! — voilà le mot que la nature entière Crie au vent qui l'emporte, à l'oiseau qui le suit! Sombre et dernier soupir que poussera la terre Quand elle tombera dans l'éternelle nuit! Oh ! vous le murmurez dans vos sphères sacrées, Étoiles du matin, ce mot triste et charmant! La plus faible de vous, quand Dieu vous a créées, A voulu traverser les plaines éthérées, Pour chercher le soleil, son immortel amant. Elle s'est élancée au sein des nuits profondes.
Page 114 - Le cœur d'un homme vierge est un vase profond : Lorsque la première eau qu'on y verse est impure. La mer y passerait sans laver la souillure, Car l'abîme est immense, et la tache est au fond.
Page 87 - Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents, Sur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment, Et des astres sans nom que leur propre lumière Dévore incessamment. Tout mourait autour d'eux, l'oiseau dans le feuillage, La fleur entre leurs mains, l'insecte sous leurs piés La source desséchée où vacillait l'image...
Page 87 - Le premier serment que se firent deux êtres de chair, ce fut au pied d'un rocher qui tombait en poussière ; ils attestèrent de leur constance un ciel qui n'est pas un instant le même; tout passait en eux et autour d'eux, et ils croyaient leurs cœurs affranchis de vicissitudes.
Page 88 - Rien, en effet te paraît-il plus insensé qu'un précepte qui proscrit le changement qui est en nous; qui commande une constance qui n'y peut être, et qui viole la liberté du mâle et de la femelle, en les enchaînant pour jamais l'un à l'autre; qu'une fidélité qui borne la plus capricieuse des jouissances à un même individu ; qu'un serment d'immutabilité de deux êtres de chair, à la face d'un ciel qui n'est pas un instant le même, sous des antres qui menacent ruine ; au bas d'une roche...
Page 101 - On y change aussi paisiblement d'époux que s'il s'agissoit d'arranger les incidents d'un drame; le bon naturel des hommes et des femmes fait qu'on ne mêle point d'amertume à ces faciles ruptures, et comme il ya chez les Allemands plus d'imagination que de vraie passion, les évènements les plus bii zarres s'y passent avec une tranquillité singulière ; cependant c'est ainsi que les mœurs et le caractère perdent toute consistance; l'esprit paradoxal ébranle les institutions les plus sacrées,...
Page 108 - Jusque là nulle paix, nul repos ; car « si le législateur , se trompant « dans son objet, établit un principe différent « de celui qui naît de la nature des choses, « l'État ne cessera d'être agité, jusqu'à ce qu'il « soit détruit ou changé, et que l'invincible « nature ait repris son empire...
Page 80 - C'est une doulce société de vie, pleine de constance, de fiance, et d'un nombre infiny d'utiles et solides offices, et obligations mutuelles.

Informations bibliographiques