Essai sur la vie, les écrits et les opinions de m. de Malesherbes, Partie 1

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Treuttel et Würtz, 1819 - 417 pages
 

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Page 214 - Ou plutôt, sans agiter ces tristes questions qui n'auraient jamais dû l'être sous un règne tel que le vôtre, daignez considérer que la puissance divine est l'origine de toutes les puissances légitimes, mais que le plus grand bonheur des peuples en est toujours l'objet et la fin , et que Dieu ne place la couronne sur la tête des rois que pour procurer aux sujets la sûreté de leur vie, la liberté de leurs personnes et la tranquille propriété de leurs biens.
Page 381 - ... je les vois encore à cette apparition subite tomber toutes à la fois à ses pieds , les inonder de pleurs , essayer des paroles , ne trouver que des sanglots, puis , enhardies par nos consolations, raconter toutes ensemble leurs communes douleurs. Hélas! tout leur crime était d'avoir été élevées dans la même religion que Henri IV.
Page 197 - Sire , qu'aucun citoyen dans votre » royaume n'est assuré de ne pas voir sa liberté sacri» fiée à une vengeance , car personne n'est assez grand » pour être à l'abri de la haine d'un ministre, ni assez » petit pour n'être pas digne de celle d'un commis des
Page 223 - ... ceux qui se sont distingués dans le barreau, de tous ceux, en un mot, qui pourraient inspirer de la confiance pour le nouveau tribunal, qu'on ne trouvera, pour le remplir, que des sujets qui , en acceptant cette commission , signeront leur déshonneur : les uns qui , par ambition , voudront bien affronter la haine publique; les autres qui se dévoueront avec regret, mais qui y seront forcés par l'indigence : les uns , par conséquent, déjà corrompus, les autres qui ne tarderont pas à l'être.
Page 216 - Nous n'aurons pas la témérité dé discuter jusqu'où ils s'étendent , mais en un mot il en existe : vos ministres , Sire, n'auront pas la hardiesse de vous le nier,, et, s'il fallait le prouver, nous n'invoquerions que le témoignage de Votre Majesté elle-même. Non, Sire, malgré...
Page 380 - Aiguesmortes , au pied de la Tour de Constance ; nous trouvons à l'entrée un concierge empressé, qui , après nous avoir conduits par des escaliers obscurs et tortueux , nous ouvre à grand bruit une effroyable porte sur laquelle on croyait lire l'inscription du Dante: Lasciate ogni speranza , o vol ch
Page 259 - C'est une science occulte, que personne, excepté les financiers, n'a étudiée ni pu étudier. En sorte que le particulier à qui on fait un procès ne peut ni connaître par lui-même la loi à laquelle il est assujetti, ni consulter qui que ce soit: il faut qu'il s'en rapporte au commis même, son adversaire et son persécuteur...
Page 225 - Le peuple avait autrefois la consolation de présenter ses doléances aux rois vos prédécesseurs; mais, depuis un siècle et demi, les états n'ont point été convoqués. Jusqu'à ce jour au moins la réclamation des cours suppléait à celle des états, quoique imparfaitement, mais aujourd'hui l'unique ressource qu'on avait laissée au peuple lui est aussi enlevée....
Page 215 - Mais , s'il existe dans un pays des lois anciennes et respectées , si le peuple les regarde comme le rempart de ses droits et de sa liberté, si elles sont réellement un frein utile contre les abus de l'autorité...
Page 219 - Or, le droit de propriété est celui de tous les droits des hommes qui, jusqu'à présent, a été le plus respecté en France. « L'inamovibilité des offices est aussi une loi sacrée dans ce royaume, puisque c'est par elle seule que chaque citoyen est assuré de son état. Aussi , la confiscation des biens et surtout celle des offices n'avaitelle été jamais prononcée qu'après une instruction criminelle. « Pour la première fois, Sire, depuis...

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