Petite bibliotheque des théatres: Chef-d'œuvres de Philippe Poisson

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Au bureau [de la Petite bibliotheque des théatres], 1784
 

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Page 17 - C'est tout ce que je crains. LISETTE. Votre père m'irrite. II est, sans contredit, un homme de mérite, Considéré par-tout, et plein de probité; Mais j'ai peine à m'y faire encore , en vérité. Avec ses gros sourcils, dont l'ombrage l'offusque, Son maintien imposant, et sa parole brusque, II me surprend toujours.
Page 17 - Ce sont, vous le savez, les seuls plaisirs qu'il aime; 11 ne sourit jamais, et c'est toujours le même. Pour votre chère mère , elle est tout l'opposé, Douce, honnête, polie, et d'un commerce aisé; Mais elle fait la jeune, et, ne vous en déplaise , De vous voir grande fille elle n'est pas trop aise. Mais à propos, je sais qu'on songe à vous pourvoir. . ISABELLE. Sur quoi dis-tu cela ? LISETTE. • Sur ce qu'hier au soir, Après qu'on eut soupe...
Page 31 - Je m'en ferai toujours un sensible plaisir. LE COMTE. Songez donc pour ce soir, Messieurs, à nous choisir Quelque morceau brillant, de goût, de caractère. Un ami dans ce jour doit venir à ma terre, De cet amusement nous le régalerons.
Page 31 - Monsieur a 1» voix tendre, Et prononce à merveille. ISABELLE. Il se fait bien entendre. LA COMTESSE. Il faut que ces Messieurs soient quelques jours ici. Comte, qu'en pensez-vous ? LE C.OMTE. Je le veux bien aussi. LISETTE. Pendant ce temps, Monsieur peut à Mademoiselle Apprendre à bien jouer quelque scène nouvelle, ERASTE.
Page 5 - Car c'étoit justement l'article principal. LUCAS. Peut-être que demain j'en saurai davantage. LISETTE. Crois-tu qu'ils vont rester toujours dans ce village? LUCAS. Dame, je ne sais pas quand ils en partiront; On ne m'en a rien dit : en tout cas, nous verrons ; Je serons aux aguets. Mais dites, je vous prie, Aurez-vous, comme hier, tantôt la symphonie? Moi , j'entendis cela tout entier du jardin : Cela me fit plaisir; c'est un plaisant tocsin. LISETTE. Je ne sais dans ce jour ce que l'on se propose...
Page 13 - DE notre jardinier j'ai su qu'en ce village Le jeune homme d'hier a mis son équipage ; Mais il n'a pu savoir ni son rang , ni son nom , Et l'on ne sait s'il est ou marquis ou baron. Parlons à cœur ouvert, dites-moi d'où peut naître Ce désir empressé de vouloir le connoître.
Page 26 - Et moi je suis pour les valets. LE COMTE. Je suis ravi qu'ici le hasard vous adresse. Nous aurons du plaisir; qu'en dites-vous, comtesse? LA COMTESSE. Moi, j'en prendrai beaucoup, et je le dis sans fard. LISETTE. Nous espérons aussi d'en prendre notre part. LE COMTE. Nous jouons quelquefois ici la comédie : Nous nous entretenions même de tragédie Quand vous êtes venus.
Page 39 - C'est cependant par-tout Un chef-d'œuvre approuvé de tous les gens de goût. LE COMTE. Eh fi donc! Un chef-d'œuvre, où l'on couvre de honte Un général d'armée, et qu'un rival affronte! Corbleu! si j'eusse été ce général thébain, Jupiter n'eût jamais péri que de ma main. Oui, bien loin de souffrir qu'il fit chez moi le maître, Je l'aurois fait d'abord sauter par la fenêtre. FRONTIN, bas t à Eraste. Monsieur, allons-nous-en. ÉRASTE, bas , à Lisette. Cet homme est singulier.
Page 20 - Après tout, vous et moi ne sommes pas si vieux. LA COMTESSE. De plus jeunes que nous ne se portent pas mieux. LE COMTE. Quand on devient âgé , c'est l'ordinaire usage De vouloir se cacher la moitié de son âge ; Je n'ai point le défaut que l'on a là-dessus. LA COMTESSE. Ah ! je suis comme vous, et ne l'ai pas non plus. LE COMTE. Par ma foi ! je vous vois même air, même visage, Que vous aviez du tems de notre mariage.
Page 13 - Ce desir empressé de vouloir le connoître ? Sans doute il vous a plu ? dites la vérité. ISABELLE. Moi ! non , c'est simplement par curiosité. LISETTE. La curiosité , sans vouloir vous déplaire, Est souvent de l'amour la compagne ordinaire. ISABELLE. Ne parle pas si haut, je craindrois qu'en ce jour...

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