Marie-Thérèse: impératrice 1744-1746, Volume 1

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Calmann Levy, 1888 - 419 pages
 

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Fréquemment cités

Page 433 - Votre ami M. de Richelieu est un vrai Bayard. C'est lui qui a donné le conseil, et qui l'a exécuté , de marcher à l'infanterie comme des chasseurs ou comme des fourrageurs, pêle-mêle , la main baissée , le bras raccourci , maîtres , valets , officiers , cavaliers , infanterie , tout ensemble. Cette vivacité française, dont on parle tant , rien ne lui résiste ; ce fut l'affaire de dix minutes de gagner la bataille avec cette botte secrète.
Page 391 - On dormit tout le temps qui ne fut pas coupé par des courriers, des graffins et des aides de camp. Le Roi chanta une chanson qui a beaucoup de couplets et qui est fort drôle. Pour le Dauphin, il était à la bataille comme à une chasse de...
Page 326 - Je vois avec joie que la souveraine à qui je devais le plus d'estime veut être la bienfaitrice des nations. Les rois ne peuvent aspirer chez eux qu'à la gloire de faire la félicité de leurs sujets; vous ferez celle des rois et de leurs peuples. Les vôtres, Madame, en voyant que vous travaillez au bonheur des autres, sentiront augmenter, s'il se peut, leur vénération pour leur souveraine; et votre règne en sera plus heureux, quand les acclamations de l'Europe redoubleront les bénédictions...
Page 73 - Si le roi restait auprès de Prague, les ennemis lui coupaient la communication avec la Silésie, et si le roi tirait vers Pardubitz, Prague et la Bohème étaient perdus.
Page 196 - ... fut de rétablir cette réputation de bonne foi et de candeur qui ne devrait jamais abandonner notre nation. La couronne de France est aujourd'hui trop grande, trop arrondie et trop bien située pour le commerce, pour préférer encore les acquisitions à la bonne réputation : elle ne doit plus viser qu'à une noble prépondérance en Europe, qui lui procure repos et dignité. Toutes nos maximes politiques devraient se réduire aux plus justes lois de la morale et de la générosité, de relever...
Page 442 - ... C'est qu'il voit dans le lointain le sinistre dénouement qui se prépare. Laissez passer un demi-siècle ! Où sera-t-elle, cette royauté, vivante incarnation de la patrie? Où seront-ils, ceux qui font cortège autour d'elle et la couvrent de leur corps, les Noailles, les Biron, les Gramont?0nne retrouvera plus leurs noms que défigurés dans les arrêts d'un tribunal révolutionnaire...
Page 433 - Un palefrenier de mon frère a été blessé à la tête d'une balle de mousquet : ce domestique était derrière la compagnie. « Le vrai , le sûr, le non flatteur, c'est que c'est le roi qui a gagné lui-même la bataille par sa volonté, par sa fermeté; vous aurez des...
Page 366 - La charge de gentilhomme ordinaire ne vaquant presque jamais, et cet agrément n'étant qu'un agrément, on y peut ajouter la petite place d'historiographe ; et, au lieu de la pension attachée à cette historiographerie, je ne demande qu'un rétablissement de quatre cents livres.
Page 434 - Dauphin , par un mouvement naturel, mit l'épée à la main, de la plus jolie grace du monde, et voulait absolument charger. On le pria de n'en rien faire. Après cela, pour vous dire le mal comme le bien, j'ai remarqué une habitude trop tôt acquise de voir tranquillement sur le champ de bataille des morts nus, des ennemis agonisants, des plaies fumantes.
Page 391 - Je vous assure que le courage ne faisait point tort au jugement, ni le jugement à la mémoire. De là on alla coucher sur la paille. Il n'ya point de nuit de bal plus gaie; jamais tant de bons mots. On dormit tout le temps qui ne fut pas coupé par des courriers, des grassins, et des aides de camp.

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