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à Zandvoorde (arrondissement d'Ypres); il est remplacé à Wardamme par M. Van Quaethem, curé à Lapscheure.

Namur. Mgr. l'Evêque vient de nommer chanoines honoraires de sa cathédrale M. Van Puyvelde, professeur de théologie dogmatique au grand séminaire; M. Colson, professeur d'Ecriture Sainte audit Seminaire; M. Jonet, proviseur au petit-séminaire de Floreffe; M. Kaisin, professeur de rhétorique au petit-séminaire de Bastogne; M. Alexandre, professeur de rhétorique au petit-séminaire de Floreffe; et M. Lefevbre, professeur à l'Université catholique de Louvain. M. de Loutsch, desservant de Fays les - Veneurs, vient d'être promu à la cure et au décanat de Messancy, en remplacement de M. Tedesco, décédé.

Nous apprenons que le Souverain-Pontife vient de conférer à M. le chanoine Gengler la dignité de Protonotaire Apostolique ad instar Participantium. Cette haute distinction, si honorable pour M. le chanoine Gengler, honore en même temps le Chapitre dont il est membre; et la nouvelle en sera accueillie avec une vive sympathie par tout le clergé du diocèse de Namur,

(Ami de l'Ordre).

Liége, M. Guilmot, coadjuteur à Sougné, a été nommé chapelain à Oneux sous Theux. M. Juprelle, coadjuteur à Heure-le-Romain, a été nommé coadjutéúr å Fexhe-Slins.

Rome. A peine le Saint-Père a-t-il appris l'heureuse nouvelle du traité de paix signé à Paris par les divers représentants des puissances belligérantes, qu'il a ordonné que dans une chapelle papale, extraordinaire, tenue au Vatican, il en fût rendu de solennelles actions de grâces à Dieu. La chapelle a eu lieu ce matin ; le Saint-Père y assistoit avec le Sacré-Collége, les archevêques et évêques, les prélats et un très-grand nombre de personnages de distinction. Après la messe solennelle, pendant laquelle officioit le cardinal Della Genga, préfet des évêques réguliers et de la discipline, le Saint-Père a entonné le Te Deum, qui a été chanté à deux chœurs. Les membres du corps diplomatique accrédités près le Saint-Siége et un grand nombre de personnages de distinction assistoient à cette cérémonie.

2. Notre église nationale de Saint-Louis a vu, le jour de Pâques, l'une des plus brillantes et des plus expressives manifestations dont elle ait été témoin dans ce siècle. Il faut remonter aux jours de la Restauration pour trouver un Te Deum empreint, comme celui du 25 mars 1856, d'un caractère national et européen. Le corps diplomatique n'avoit point assisté, depuis cette époque, à nos fêtes de Rome. Le Te Deum pour la naissance du prince impérial, filleul de Pie IX, a eu le privilége de renouer ces traditions si glorieuses pour la France et si pleines d'espérances pour l'avenir de l'Europe et du monde. S. Em. le Cardinal Antonelli, secrétaire d'Etat de Sa Sainteté, avoit bien voulu se mettre à la tète du corps diplomatique et associer ainsi l'Eglise catholique à cette glorieuse manifestation.

(L'Univers).

3. On lit dans le Journal de Rome de samedi dernier : « Mgr. Th.-A -J. de Montpellier, évêque de Liége en Belgique, a fait pour l'érection du monument de l'Immaculée Conception la généreuse offrande de millc écus romains. »

4. Tout s'apprête pour l'établissement prochain d'un séminaire américain. On assure que M. l'abbé Eyzaguirre, le savant auteur de l'ouvrage intitulé: Le Catholicisme en présense des sectes dissidentes, a offert pour cette fondation une somme de 60,000 écus (321,000 frs.). Si le bruit est fondé, comme nous avons tout lieu de le croire, on ne sauroit trouver des éloges suffisants pour une conduite aussi généreuse. On dit aussi que le Saint-Père feroit, dans le même but, une offrande de 8,000 écus (environ 45.000 fr.). Enfin l'on croit que le séminaire projeté, et pour lequel se font d'aussi louables et l'aussi généreux sacrifices, seroit pour l'Amérique méridionale, en sorte que ce projet seroit indépendant d'un autre projet de sémi-' naire pour l'Amérique du nord, dont nos correspondances des Etats-Unis nous ont déjà entretenus. Ce sont là, on le voit, de belles espérances pour l'avenir de ces églises, et nous devons prier pour que Dieu les bénisse et les féconde.

5. On écrit de Rome, 20 avril :

Ce matin, le sacré collége a fait une nouvelle et bien grande perte dans la personne du doyen des cardinaux de l'Ordre des prètres. S. Em. le cardinal Fransoni est passé à une vie meilleure. L'illustre défunt a accompli une longue et brillante carrière, malgré les difficultés des temps et les grandes affaires confiées à son dévouement et à sa sollicitude. Le cardinal Fransoni est né à Gènes, en 1775. Il fut créé cardinal par le pape Léon XII, de vénérable mémoire, au consistoire du 2 octobre 1826, et nommé peu après préfet de la Propagande.

Pays-Bas. 1. Mgr. Vrancken, évêque de Colophon, et vicaire apostolique de Batavia, s'étoit embarqué à Marseille le 12 décembre, pour retourner dans sa vaste mission. Par une lettre dâtée du 9 février, S. G. nous annonce son heureuse arrivée à Batavia le 25 janvier. Les trois missionnaires MM. Franssen, Verhaagh et Van Ophoven, accompagnés de sept religieuses Ursulines, partis de Rotterdam le 19 septembre 1855, ne sont arrivés à Batavia que le 7 février. Leur voyage, qui a été de 141 jours, a été difficile à cause du mauvais temps dans l'Océan atlantique. Tout le monde cependant se portoit fort bien, excepté la Mère Emmanuel qui avoit beaucoup souffert pendant 10 semaines et se trouvoit fort accablée. Mgr. Vranken se plaint beaucoup de la chaleur depuis son arrivée. « Quel contraste, dit-il! nous mourons de chaleur, tandis que vous tremblez peut-être de froid dans ce moment. »

2. Le 9 Janvier, un procès-verbal a été dressé contre M. Bernuly, curé à Nieuw-Vossemeer, pour avoir assisté en habit ecclésiastique à un enterrement dans un cimetière non clos. Le 25 mars, le mème fait s'est passé, dit-on, et a donné lieu à une seconde plainte.

3. Le R. P. de Bruyn, provincial de l'ordre de St. François dans les Pays-Bas, est parti pour Rome, afin d'assister au chapitre general, qui doit se tenir la veille de la Pentecôte. Cette assemblée générale, qui se compose de tous les provinciaux, aura à choisir, cette année, un nouveau Général de l'Ordre.

DECES. Utrecht. M. L. de Boer, curé de la station de St. Martin à Bolsward, est décédé le 19 avril.

3. NOMINATIONS. Utrecht. M. Bruns, curé de l'île de Schokland, a été nommé curé de Lettel près Deventer; il a été remplacé par M. Ter Schouw, vic. à Olst. - M. Van Hulst, prètre de l'archidiocèse, a été nommé vic. à Olst. - M. Van Schoten, vicaire à Kolmschaten, a été nommé vic. à Ryssen. Bois-le-Duc. M. Van der Zandt, curé à Maashees, a été nommé curé de Reek; il a pour successeur M. Mol, vic. à Cuyk. M. Barten, vic. à Maashees, a été nomme premier vic. à Cuyk; il est remplacé par M. Van Lieshout, vic. à Escharen; celui-ci a pour successeur M. Godscholk, prêtre du séminaire.

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Autriche. 1. L'ouverture des conférences des évêques réunis à Vienne a eu lieu le 6 avril. Le cardinal Viale Prela, en qualité de commissaire du Pape, a prononcé un discours, dans lequel il a indiqué la haute signification qu'avoit cette réunion pour l'Eglise. La langue dont on se sert dans les conférences, est le latin. Le cardinal archevêque de Vienne, chevalier de Rausch, y remplit les fonctions de commissaire impérial.

2. Le 12 avril, à une heure, tous les prélats ont été reçus en audience par l'empereur, à qui ils ont présenté une adresse en latin, signée par eux dans la séance du 10, et dont voici la traduction:

« Dieu, le Seigneur du ciel et de la terré, par lequel les rois règnent et les législateurs ordonnent ce qui est juste, a choisi Votre Majesté pour ramener la paix et la justice dans le vaste empire qu'il a confié à ses soins, pour renouveler même les fondements sur lesquels repose la société humaine et qu'une affreuse tempête avoit ébranlée. C'étoit là une grande œuvre, mais Votre Majesté en a accompli une plus grande encore.

» Notre Seigneur et Rédempteur a institué l'Eglise afin qu'elle conduise le genre humain par la foi divine et la grâce d'en baut aux destinées d'un royaume qui n'a pas de fin. Par conséquent tout ce qui aide l'Eglise dans l'accomplissement de cette œuvre est un bienfait conféré non seulement à des individus, mais à tout le genre humain. Or, par la convention que V. M. a conclue le 18 août de l'année der nière avec le Saint-Siége, elle a contribué singulièrement à aider, relever et illustrer l'Eglise.

» Cette convention, digne d'une mémoire éternelle, a conduit au terme le plus heureux ce que V. M. avoit commencé, par ses édits du 18 et du 24 avril 1830. Les relations entre le Saint Siége et les pasteurs et le peuple de votre empire se sont rétablies en pleine li berté. Les Evêques régissent sans obstacle le troupeau qui leur est confié par leurs ordonnances, leurs avertissements, leurs instructions. Ils dirigent l'enseignement de la jeunesse catholique en tout ce qui regarde la foi et la pureté de la vie chrétienne.

» Les jeunes cleres se forment librement pour être de dignes serviteurs de Dieu et de l'Eglise. Le juge ecclésiastique connoît des causes ecclésiastiques. Le mariage est soumis dans toutes les provinces de l'empire, à l'Eglise, dont le divin auteur l'a élevé à la dignité d'un sacrement de la nouvelle loi. Les réguliers jouissent partout de la liberté d'accomplir, suivant la règle de leur ordre, tout ce qu'exige la perfection de la vie religieuse. Il est établi que la pro

priété religieuse seroit inviolable et qu'elle sera administrée couformément aux canons de l'Eglise, V. M. vient avec bienveillance en aide aux nécessités du culte divin.

» Mais quand V. M., en se plaçant au dessus des préjugés invétérés, a rendu à l'Eglise ce qui appartient à l'Eglise, elle a déclaré du haut du trône une vérité qu'ont niée pour leur perte beaucoup de ceux qui n'ont que la sagesse du monde. La concorde mutuelle du sacerdoce et de l'empire est la garantie la plus solide de tous les biens qui sont de véritables biens, et il n'est possible à l'Europe, si souvent bonleversée, d'acquérir simultanément l'espérance de la vie eternelle et la prospérité de la vie temporelle qu'en se réfugiant à l'Etat digne d'être appelé chrétien. Que V. M. permette donc que nous déposions au trône de César les sentiments intimes de reconnoissance et de dévouement, en notre nom et au nom de tous ceux pour lesquels l'acte de concorde est un signe de salut.

» Dans la négociation de cette convention, V. M. n'a consulté que la piété et la justice, mais le Seigneur ajoutera en surplus tous les biens temporels dont V. M. n'a pas voulu tenir compte, avec la foi catholique grandira en même temps la conscience du juste et du saint qui forme le bien le plus certain et le plus solide de la société civile. C'est partout et toujours le devoir de l'évêque d'enseigner à son troupeau l'obéissance à laquelle il est tenu en conscience vis-à-vis des princes chrétiens.

» Les évêques de l'empire d'Autriche considéret ont, en outre, comme une obligation sacrée d'établir dans le clergé et le peuple les sentiments de reconnoissance qui sont dus à V. M. comme restaurateur de la vie ecclésiastique, et d'être pour tous un modèle de ce concours énergique par lequel la rénovation dans l'esprit et la vérité conduira sur les pas de V. M. aux résultats les plus salutaires. Que le Dieu omnipotent et miséricordieux, qui demeure avec son Eglise jusqu'à la fin des siècles, demeure avec V. M. et lui accorde ce qu'elle demande et confirme tous ses desseins. Que le Seigneur accomplisse toutes les demandes de V. M. et l'exauce du haut du Ciel. » L'Empereur a répondu (également en latin):

En m'entendant avec le Saint-Siége pour remplir les devoirs d'un chrétien et d'un prince, je me fais gloire de confesser par mes actes ma foi et mon espérance en Celui par lequel règnent les rois, el je n'ignore pas combien le lien de la société civile est consolidé par le sentiment intime de la religion. Ce que j'ai promis, je l'exécuterai avec la fidélité qui convient à l'homme et à l'Empereur.

» Mais une si grande œuvre ne pourra être achevée de toutes parts que par l'union des forces. Il vous appartiendra, vénérables prélats, de réunir vos efforts avec moi et entre vous, pour que la foi et tout ce qui est juste et honnête fleurisse parmi nons et porte les fruits abondants de salut et de paix. Ayez confiance en moi comme j'ai confiance en vous. Dieu sera avec nous. »

Turquie. 1. L'Univers a reçu d'un de ses correspondants de Constantinople une pièce très-importante. C'est une annexe au hattischériff publié le 18 février. Cette pièce, qui n'a encore reçu aucune publicité, est une satisfaction donnée aux réclamations des ambassa

deurs de France et d'Angleterre, sur le point le plus délicat des réformes accordées en faveur des chrétiens. Il s'agit de la question relative aux sujets ottomans qui abandonneroient l'islamisme pour un autre culte, question sur laquelle lord Redcliffe avoit tout particulièrement insisté. Voici un extrait de la note qui a été remise aux ambassadeurs des deux puissances alliées dans les premiers jours du mois de février 1856:

«La Sublime Porte renouvelle et confirme les assurances qu'elle a données dans le temps (en 1843. lors de l'exécution du chrétien Ovaghim) aux gouvernements de France et d'Angleterre, relativement à la question des rénégats. La Sublime-Porte déclare, en outre, que la décision prise à cette époque sera désormais appliquée à tous les rénégats en général.

En portant de la manière la plus expresse cette détermination rassurante à la connoissance de Votre Excellence, je me flatte de l'espoir que votre auguste cour voudra bien y voir une nouvelle et effective preuve que la Sublime-Porte se plait à ne pas opposer des difficultés gratuites à toute demande dont la réalisation lui paroît praticable, et qu'à ce titre cette notification sera accueillie par votre auguste cour avec une véritable satisfaction.

«Je saisis cette occation, etc.

signé : FUAD. Russte. 1.Voici, d'après une correspondance du Constitutionnel, le discours que l'empereur Alexandre a adressé à la noblesse de Moscou, pour lui annoncer la paix:

«La guerre est finie, messieurs; car avant de quitter Saint-Pétersbourg, je me suis empressé de ratifier le traité de paix qui a été signé par les plénipotentiaires réunis à Paris. Je suis heureux de vous en donner officiellement la nouvelle, et de répéter devant la noblesse de Moscou les paroles que j'ai adressées à mon peuple dans mon dernier manifeste. La Russie pouvoit se défendre énergiquement pendant de longues années, et je crois que, quelles que fussent les forces dirigées contre elle, elle étoit invulnérable sur son territoire. Mais j'ai dù, dans l'intérêt vrai du pays, prêter l'oreille à des propositions compatibles avec l'honneur national. La guerre est un état anormal, et les plus grands succès qu'on y obtient rachètent à peine les maux qu'elle fait naître. Elle avoit suspendu les relations commerciales de l'empire avec la plus grande partie des nations de l'Europe. Je l'aurois poursuivie certainement, si la voix de nations voisines ne s'étoit prononcée contre la politique de ces dernières années. Mon père, d'impérissable mémoire, a eu ses raisons pour agir comme il l'a fait. Je connoissois ses desseins, et j'y adhérois de toute mon âme ; mais le traité de Paris a atteint le but qu'il ambitionnoit d'atteindre, et je préfère ce moyen à la guerre.

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Beaucoup d'entre vous, je le sais, regrettent que j'aie adhéré si vite à ce qui n'étoit proposé. Il étoit de mon devoir comme homme et comme chef d'un grand empire de repousser ou d'accepter franchement; ce devoir, je l'ai rempli avec loyauté et conscience; je suis assuré qu'il me sera tenu compte des difficultés de la situation, et qu'avant peu tout ami dévoué de la Russie rendra justice à mes intentions et mes vues d'avenir pour le pays.

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