Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

mine l'éducation de l'enfance; mais s'ils parviennent aux différens degrés fans ar- Education river aux premieres charges, leur éducation dure à peu près autant que leur

vie.

Nous dirons peu de chofe fur l'édu cation des jeunes Chinoifes: elle fe réduit à leur faire aimer la retraite, la modeftie, & jufqu'au filence. On leur procure auffi quelques talens agréables, felles font nées riches. Quoi qu'il en foit, leurs devoirs font purement paffifs à la Chine, comme dans tout le refte de l'Afie.

des enfans.

[blocks in formation]

Vétemens, coflumes des deux fexes. LA forme des habits est à peu près

des deux

fexes.

la même parmi les citoyens, tant des Vêtemens, deux claffes que des deux fexes, dans coftumes les villes; mais certains ornemens ac ceffoires diftinguent le grade, la dignité de ceux qui les portent. Ce feroit s'expofer à de rudes châtimens, que de s'en décorer fans en avoir le droit. kven L'habit Chinois, en général, eft com

coftumes

des deux fexes.

[ocr errors]

pofé d'une longue vefte qui defcend jufVêtemens, qu'à terre. Un pan de cette veste, celui du côté gauche, se replie fur l'autre & eft attaché fur le côté droit par quatre à cinq boutons d'or ou d'argent, un pet éloignés les uns des autres. Les manches de cet habillement font larges près de l'épaule & fe rétréciffent à mefure qu'elles defcendent vers le poignet ; elles fe terminent en forme de fer à cheval qui couvre les mains, & ne laiffent paroître tout au plus que le bout des doigts. Les Chinois fe ceignent d'une large ceinture de foie, dont les bouts. pendent jufque fur leurs genoux. Un étui, qui contient un couteau, est attaché à cette ceinture; elle renferme auffi les deux bâtonnets qui leur fervent de fourchettes.

}

Ils portent, fous cette vefte, un caleçon plus ou moins chaud; c'eft fa faifon qui en détermine la matiere: il eft de lin pour l'été, & quelquefois ils le couvrent d'une autre caleçon de taf fetas blanc. Il eft, pour l'hiver, de fatin fourré, ou de coton, ou de foie crue, ou enfin de pelleteries, fi c'eft dans les Provinces feptentrionales. Leur chemife, toujours très-ample, est fort courte, &

7

de toile différente, felon les faifons. Ils portent communément fous cette Vêtemens, chemise une espece de filet de foie, qui des deux l'empêche de s'attacher à la peau.

fexes. Les Chinois ont le cou absolument nu forfqu'il fait chaud; ils le couvrent d'un collier de fatin, de zibeline, ou de peau de renard, quand il fait froid : il tient à leur veste, qui, en hiver, est fourrée de peau de mouton ou piquée de coton & de foie. Celle des gens de qualité eft entiérement doublée de belles peaux de zibeline, qui leur viennent de Tartarie, ou de belles peaux de renard avec un bord de zibeline. Ils la portent doublée d'hermine au printemps. Ils endoffent auffi, par-deffus la vefte un furtout à manches larges & courtes, qui est doublé ou bordé de la même maniere.

On a réglé jufqu'aux couleurs qui doivent diftinguer chaque condition. L'Empereur & les Princes du Sang ont feuls le droit de porter la couleur jaune; certains Mandarins portent le fatin à fond rouge, mais feulement dans les jours de cérémonie; ils font, pour l'ordinaire, vêtus en noir, en bleu, ou en violet. La couleur affectée au Peuple eft ou la noire ou la bleue; l'étoffe qui le

couvre n'est jamais qu'une fimple toile de

Vêtemens, coton.
coftumes!
des deux

exes.

Les Chinois n'ont pas toujours eu la tête rasée; ils avoient même le plus grand foin de leur chevelure. Les Tartares, leurs conquérans, les obligerent d'en tondre la plus grande partie, comme eux-mêmes le faifoient. Les Chinois tenoient à leurs cheveux, comme les anciens Ruffes tenoient à leur barbe. If Y eut du sang versé pour opérer cette révolution; il y en eut également pour les réduire à changer la forme de leurs habits, & leur faire adopter le, costume Tartare. Ce qui paroîtra fingulier, c'est que le Conquérant qui exigeoit d'eux cette menue complaifance, adoptoit dans ce même inftant, leurs loix, leurs mœurs & leur conftitution. Il vouloit parlà faire oublier aux Chinois qu'ils avoient changé de Maîtres; mais il fentoit que la différence des habits pourroit les faire fouvenir de ce qu'il vouloit leur faire oublier. Alexandre, qui tranchoit fi volontiers fur tout, fit mieux encore; il adopta les ufages des Perfans, & leur laiffa leurs habits. Sans doute que le Conquérant Tartare croyoit fes Tailleurs plus habiles que ceux de la Chine.

« PrécédentContinuer »