Images de page
PDF
ePub

Courier républicain, le Cri public, le Défen1797. seur des vieilles institutions, le Déjeûner, l'Echo, l'Eclair, l'Europe littéraire, la Gazette française, la Gazette universelle, le Grondeur, l'impartial Bruxellois, l'impartial Européen, l'Invariable, le Journal des journaux, le Journal des colonies, le Journal général de France, et l'Abréviateur universel.

Le corps législatif s'occupa les jours suivans. de donner des successeurs aux directeurs Carnot et Barthélemy; Merlin (de Douai) et François (de Neuchateau) furent élus. Les deux conseils siégèrent, le 23, dans le lieu de leurs terminée séances ordinaires, où fut tenue la séance permanente qui avait duré cent heures. Ainsi finit un mouvement dirigé contre le directoire et dont le directoire se rendit maître pour écraser ses ennemis.

CHAPITRE XXVI Į Į.

Réception des nouveaux directeurs. Dépor tation des députés, du directeur Barthé lemy et des individus de la maison de Bourbon. Traité de Campo-Formio.

LIES

Es nouveaux directeurs furent installés dans la séance publique du directoire, le

[merged small][ocr errors]

24 fructidor. Merlin, qui prit le premier la parole, fit un tableau rapide des événemens AN v qui s'étaient succédés en France depuis le régime constitutionnel. Il assura que,

le tems de l'insurrection de vendémiaire > l'an 4, la république était dans l'état le plus alarmant. Ses ressources paraissaient épuisées; un papier sans valeur représentait la fortune publique ; les bras de l'industrie étaient enchaînés; les canaux du commerce obstrués. Quelques puissances avaient été détachées de la coalition; mais la coalition offrait encore le front le plus redoutable. La guerre civile embrâsait les départemens de l'Ouest; l'esprit public, dégradé, menaçait d'une ruine presqu'assurée les institutions républicaines ; les ennemis du peuple étaient devenus ses magistrats; le glaive de la justice nationale avait fait place aux poignards de la vengeance des émigrés; des rebelles siégeaient dans le sénat. »

» Dans cet état de choses, ajouta le nouveau directeur, vous prîtes les rênes de l'autorité, et voici ce que nous avons vu: Le commerce a repris son activité; l'industrie s'est ranimée ; la terre a rendu les trésors que la défiance y avait enfouis; l'abondance a régné dans nos villes; la guerre civile a été éteinte; la victoire a dicté la paix à la coalition expirante; un fouffle heureux a Tome VII.

G g

[ocr errors]

jeté sur les contrées voisines les germes de 1797. la liberté ; vous avez comprimé les factions.» Cependant vos triomphes, votre courage, le bien que vous faisiez et celui que vous vous efforciez de faire, tout a failli échouer devant les tentatives des conspirateurs. Les amis des rois étaient devenus législateurs de la république ; des traîtres délibéraient avec vous..... Jour immortel du 18 fructidor, tu seras fameux dans la révolution française ! C'est à vous, citoyens directeurs, que la gloire en appartient toute entière. A cette lâche conspiration, vous avez opposé une conjuration sainte. Vous avez prévenu les traîtres ; vous les avez frappés avec la rapidité de l'éclair. Votre enceinte a été purgée; le corps législatif est devenu libre; des lois républicaines sont venues consoler, rassurer, encourager les citoyens; le 18 fructidor devait être un jour de combat, il a été un jour de fête. »

» Honneur à votre sagesse et à votre courage; honneur aux représentans de la nation, qui ont bien senti qu'il n'y avait aucune différence entre leur cause et la vôtre; honneur à vous, braves compagnons de Bonaparte et de Hoche, Augereau et Cherin noms chers à la victoire et à la liberté ; à vous aussi, intrépides soldats, si dignes des chefs qui vous commandent; honneur à vous,

républicains indomptés, peuple vertueux et fier, toi qui as répondu par tant de modé- An v. ration aux viles calomnies de ceux qui n'étaient pas dignes de te connaître ! Tu n'as jamais été plus terrible pour tes ennemis, que dans ce repos majestueux, qui laissait deviner ton énergie et te dispensait de la manifester. »

VI

La plupart des députés et des journalistes, condamnés à la déportation, s'étaient sous- AN vi. traits aux recherches qu'on faisait d'eux. Ceux qui étaient arrêtés, arrivèrent à Rochefort le premier vendémiaire an 6. On les embarqua sur-le-champ pour la Guyane Française, où le directoire avait déterminé leur déportation. Les individus des deux sexes, de la maison de Bourbon, étaient partis le 26 fructidor an 5, pour être déportés en Espagne.

Le directoire avait nommé les ex-conventionnels Treillard et Bonnier pour traiter de la paix avec le lord Malmesbury, en remplacement des plénipotentiaires Letourneur et Maret, qu'on rappelait à Paris. On sut bientôt que le lord Malines burry avait quitté Lille le deuxième jour complémentaire. Cette nouvelle faisait une sensation d'autant plus désagréable, qu'on pensait que cet évenement devait influer sur les résultats des négociations de paix entre Bonaparte et les ministres impériaux.

[ocr errors]

La proclamation faite par le directoire, 1797. le quatrième jour complémentaire, qui ordonnait que toutes les armées fussent portées au complet, et prêtes à se mettre en campagne au 15 vendémiaire an 6 laissait craindre la continuation des hostilités, lorsqu'on apprit que le vainqueur de l'Italie, joignant l'olivier de la paix aux lauriers immortels dont son front était couvert, venait de mettre le comble à sa gloire en signant, au château de Campo-Formio (1), près d'U

(1) S. M. l'empereur des Romains, roi de Hongrie et de Bohême, et la république française, voulant consolider la paix, dont les bases ont été posées par les préliminaires signés au château d'Erkenwald, près de Léoben en Styrie, le 19 germinal an cinq de la république française, ont nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir :

La république française, Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie; et S. M. l'empereur et roi, Martius Martilly, noble napolitain, marquis de Gallo, chevalier de l'ordre royal de saint Janvier, gentilhomme de la chambre de S. M. le roi des deux Siciles; et son ambassadeur extraordinaire à la cour de Vienne, Louis de Cobenzel, comte du saint empire romain, grand'croix de l'ordre royal de saint Etienne, chambellan et conseiller d'état intime de S. M. imp. roy. apost. ; et son ambassadeur extraordinaire auprès de S. M. l'empereur de Russie, Maximilien de Merveldt, comte du saint empire, chevalier de l'ordre teutonique et de celui de Marie-Thérèse, chambellan et général - major de cavalerie dans les armées impériales; et Ignace, ba

« PrécédentContinuer »