Oeuvres complètes, Volume 1

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Page 48 - Si ma chambre est ronde ou carrée , C'est ce que je ne dirai pas ; Tout ce que j'en sais, sans compas, C'est que, depuis l'oblique entrée. Dans cette cage resserrée On peut former jusqu'à six pas. Une lucarne mal vitrée, Près d'une gouttière livrée A d'interminables sabbats, Où l'université des chats , A minuit , en robe fourrée , Vient tenir ses bruyants états...
Page 63 - II rencontre sur son passage Tous les jours des pays nouveaux , Tantôt un fertile rivage Bordé de coteaux fortunés , Tantôt une rive sauvage , Et des déserts abandonnés ; Parmi ces erreurs continues II fuit, il vogue jusqu'au jour Qui l'ensevelit à son tour Au sein de ces mers inconnues Où tout s'abyme sans retour.
Page 61 - J'ai vu régner la folle erreur ; J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur , Mille petitesses réelles Sous une écorce de grandeur , Mille lâchetés infidèles Sous un coloris de candeur ; Et j'ai dit au fond de mon cœur : Heureux qui dans la paix secrète D'une libre et sûre retraite Vit ignoré , content de peu , Et qui ne se voit point sans cesse Jouet de l'aveugle déesse , Ou dupe de l'aveugle dieu...
Page 60 - Égaré dans le noir dédale Où le fantôme de Thémis , Couché sur la pourpre et les lis , Penche la balance inégale, Et tire d'une urne vénale Des arrêts dictés par Cypris , Irais-je, orateur mercenaire Du faux et de la vérité, Chargé d'une haine étrangère , Vendre aux querelles du vulgaire Ma voix et ma tranquillité , Et , dans l'antre de la Chicane...
Page 2 - L'alcôve simple était plus de son goût : Car remarquez qu'il était propre en tout. Quand chaque soir le jeune anachorète Avait fixé sa nocturne retraite, Jusqu'au lever de l'astre de Vénus II reposait sur la boîte aux agnus.
Page 3 - Ver-Vert vivait sans ennui, sans travaux; Dans tous les cœurs il régnait sans partage: Pour lui sœur Thècle oubliait les moineaux; Quatre serins en étaient morts de rage ; Et deux matous , autrefois en faveur, Dépérissaient d'envie et de langueur. Qui l'aurait dit , en ces jours pleins de...
Page 28 - On dit pourtant ( pour terminer ma glose En peu de mots ) que l'ombre de l'oiseau Ne loge plus dans le susdit tombeau ; Que son esprit dans les nonnes repose, Et qu'en tout temps , par la métempsycose , De sœurs en sœurs l'immortel perroquet Transportera son ame et son caquet.
Page 59 - M'enchaîner encor plus long-temps? Quand j'aurai passé mon printemps Pourrai-je vivre encor pour elle? Car enfin au lyrique essor, Fait pour nos bouillantes années , Dans de plus solides journées Voudrois-je me livrer encor? Persuadé que l'harmonie Ne verse ses heureux présents Que sur le matin de la vie , Et que , sans un peu de folie , On ne rime plus à trente ans...
Page 9 - Ce qu'on disait du perroquet vanté, Désir leur vint d'en voir la vérité. Désir de fille est un feu qui dévore, Désir de nonne est cent fois pis encore.
Page xxxvi - D'un noble oiseau la touchante disgrâce, Soyez ma muse, échauffez mes accents, Et prêtez-moi ces sons intéressants, Ces tendres sons que forma votre lyre Lorsque Sultane, au printemps de ses jours. Fut enlevée à vos tristes amours, Et descendit au ténébreux empire. De mon héros les illustres malheurs Peuvent aussi se promettre vos pleurs. Sur sa vertu par le sort traversée, Sur son voyage et ses longues erreurs, On...

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