Recueil des lettres de Madame de Sévigné..

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chez Bossange, Masson et Besson., 1801

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Page 161 - Monsieur, dit le Père en fureur, il faut distinguer. Distinguer, dit Despréaux, distinguer, morbleu ! distinguer, distinguer si nous sommes obligés d'aimer Dieu ! » et, prenant Corbinelli par le bras, s'enfuit...
Page 238 - Levez-vous, comte : je ne veux point vous tuer à terre, ou reprenez votre épée pour recommencer notre combat. Mais il vaut mieux que je vous donne la vie, et que nous vivions en paix. Vous avouerez seulement la chose comme elle s'est passée, c'est tout ce que je veux. Voilà un procédé assez honnête : vous ne me pouvez plus appeler justement une petite brutale.
Page 153 - Turenne, madame de Montausier, M. le prince, feu MADAME, la reine d'Angleterre; nous admirons ce portrait de Cromwell 1 ; ce sont des chefs-d'œuvre d'éloquence qui charment l'esprit : il ne faut point dire : « Oh! cela est vieux; » non, cela n'est point vieux, cela est divin.
Page 333 - Je trouve que l'auteur fait voir clairement qu'il n'est ni du monde, ni de la cour, et que son goût est d'une pédanterie qu'on ne peut pas même espérer de corriger. Il ya de certaines choses qu'on n'entend jamais, quand on ne les entend pas d'abord : on ne fait 2.
Page 277 - Les mutins de Rennes se sont sauvés il ya longtemps ; ainsi les bons pâtiront pour les méchants ; mais je trouve tout fort bon, pourvu que les quatre mille hommes de guerre qui sont à Rennes, sous MM.
Page 288 - Le roi leur dit il ya quatre jours : Je suis fâché que vous ne soyez venus à cette dernière campagne , vous auriez vu la guerre , et votre voyage n'eût pas été long. Racine lui répondit : Sire , nous sommes deux bourgeois qui n'avons que des habits de ville , nous en commandâmes de campagne ; mais les places que vous attaquiez furent plus tôt prises que nos habits ne furent faits.
Page 90 - Je ne laisse pas cependant de faire souvent des réflexions et des supputations, et je trouve les conditions de la vie assez dures. Il me semble que j'ai été traînée, malgré moi, à ce point fatal où il faut souffrir la vieillesse: je la vois, m'y voilà, et je voudrais bien, au moins, ménager de ne pas aller plus loin, de ne point avancer dans ce chemin des infirmités, des douleurs, des pertes de mémoire...
Page 330 - Vous aurez vu sans doute l'édit par lequel le roi révoque celui de Nantes. Rien n'est si beau que tout ce qu'il contient , et jamais aucun roi n'a fait et ne fera rien de plus mémorable (2).
Page 269 - Au reste , vous êtes un très-bon almanach : vous avez prévu en homme; du métier tout ce qui est arrivé du côté de l'Allemagne; mais vous n'avez pas vu la mort de M. de Turenne, ni ce coup de canon tiré au hasard , qui le prend seul entre dix ou douze. Pour moi, qui vois en tout la Providence, je vois ce canon chargé de toute éternité '. Je vois que tout y conduit M. de Turenne, et je n'y trouve rien de funeste pour lui , en supposant sa conscience en bon état.
Page 339 - M. le prince. Je crois que c'est faire son éloge en peu de mots que de dire qu'il a joint à la beauté de sa vie toute héroïque , une mort toute chrétienne ; qu'il s'est également acquitté des devoirs de bon chrétien , de fidèle sujet, de bon père et de bon maître; et qu'en vingt-quatre heures, il a réglé toutes ces choses avec une fermeté, une tranquillité, une douceur et une étendue d'esprit qui le...

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