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nistes avaient été battus au Parlement. Dans la question des gants, la Chambre des communes leur a donné 278 voix contre 222, conservatives, et 115 votèrent contre. Ils ont donc eu la majorité.

Dans le dernier Labour Congress réuni par le Parliamentary Labour Party, pour combattre tout système de protection, 45 contre 77 répondirent à leur appel.

V. L'Union interparlementaire de la paix et le libre-échange. M. Yves-Guyot a fait partie du déjeuner au Grand Hôtel, comprenant sept ou huit personnes dans lequel, en 1888, Frédéric Passy fonda, avec Cremer, l'Union interparlementaire de la paix.

Quoique ayant cessé d'être député du Parlement, M. Yves-Guyot avait le droit, comme Frédéric Passy, d'en rester membre; mais il avait demandé en 1900, à la session de Paris, que le bureau de l'Union interparlementaire établit des dossiers de manière à pouvoir renseigner les journaux et le public d'une manière objective sur les questions internationales en cours ou qui se produiraient.

On ne repoussa pas cette proposition. Toutefois, on ne fit rien pour essayer de la mettre en pratique. On préférait écouter les dangereux discours du comte Apponyi, et on se débarrassa en douceur de M. Yves-Guyot qui se laissa faire, car il considéra qu'il n'y avait rien à faire dans ce milieu.

La réunion qui a eu lieu le 28 août à Vienne n'est pas de nature à changer cette opinion. Les Tchéco-Slovaques, les Yougo-Slaves et les Roumains n'y étaient pas représentés. M. d'Estournelles de Constants, qui est le président du groupe français, s'était fait remplacer par M. Moutet.

Un Hollandais, M. le D' Treub, ancien ministre des Finances, fit une communication sur « les Questions économiques et financières », dans laquelle il traita les protectionnistes de chauvins et de jingoïstes. Il termina en demandant la nomination d'une commission internationale pour étudier la question du libre-échange en Europe et l'ouverture immédiate des frontières.

Si les membres de l'Union interparlementaire de la paix avaient été logiques, ils auraient dû applaudir et approuver cette proposition. Ce fut le contraire. Ils considérèrent que M. Treub était un trouble-fête.

Le groupe britannique proposa le rejet de cette proposition comme étant d'une nature politique (The Times, 29 août). Mais si les membres de l'Union interparlementaire de la paix ne doivent pas s'occuper de questions politiques dans leurs congrès, de quoi doivent-ils s'occuper? Est-ce de l'harmonie des planètes? Cependant les Anglais

déclarèrent que l'Union interparlementaire n'était pas compétente pour traiter la question de la liberté commerciale. Sa compétence comporte donc l'ignorance des conflits économiques?

Parlant au nom des Etats-Unis, M. Théodore Bruton déclara que son groupe ne prendrait pas part au vote.

Le président, M. Heinrich Mataja, ancien ministre autrichien, et président de la conférence, déclara que la résolution était retirée. Comment des hommes, qui prétendent poursuivre une œuvre de paix entre les nations, peuvent-ils se prendre au sérieux quand ils apportent une telle contradiction dans leurs travaux?

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VI. La conquête allemande des marchés par l'inflation. Dans l'article de tête intitulé: Aberrations germanophiles et Dévaluation du mark, M. Yves-Guyot montre comment, par sa politique d'inflation, l'Allemagne a essayé de continuer sa politique de conquête des marchés étrangers qu'elle pratiquait au moyen du Dumping.

VII. Congrès du Libre-Echange à Budapest et à Francfort. — L'international Committee to Promote Unversal Free Trade a organisé deux congrès :

1o L'un à Budapest, du 17 au 19 octobre. Les adhésions peuvent être envoyées à Hernn Edmund Fischer, Magyar Cobden Szövetség, Orom Utca, 8, Budapest 1;

2° Un autre à Francfort, du 23 au 25 octobre.

Les programmes de ces congrès ont des points communs. Celui de Francfort est ainsi conçu

Premier jour.

Finance générale et politique de la circulation. Relations commerciales entre les nations ayant des circulations monétaires de valeurs différentes. Mesures d'Anti-Dumping des différents Etats.

Deuxième jour. Politique commerciale.

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Direction par l'Etat

de la politique étrangère. — Prohibition des importations et des exportations. Direction du commerce intérieur.

Troisième jour. Politique de production. Influence du libreéchange sur l'augmentation de la production. Libre-échange et budget national. Influence du libre-échange sur le marché du travail et sur le taux des salaires. L'effet du libre-échange sur les relations entre nations.

BULLETIN

FAITS ÉCONOMIQUES, STATISTIQUES
ET FINANCIERS

NOUVELLE ÉMISSION DE BONS DU TRÉSOR 6 P. 100

Le décret et un arrêté relatifs à une nouvelle émission de bons du Trésor portent :

< ARTICLE PREMIER. Il sera émis par les soins du ministre des Finances des bons du Trésor, productifs d'intérêts à 6 p. 100 l'an, calculés sur le capital nominal et payables semestriellement et à terme échu, les 25 septembre et 25 mars de chaque année. < ART. 2. Le prix d'émission desdits bons est fixé à 99 fr. 50 pour 100 francs de capital nominal. Les souscriptions devront être acquittées en un seul versement et exclusivement en numé

raire.

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ART. 3.

Ces bons seront remboursables au gré du porteur, soit au pair le 25 septembre 1925, soit à 101 1/2 p. 100, le 25 septembre 1927. »

Ces bons seront exempts d'impôts et seront délivrés au porteur ou à ordre. L'arrêté du ministre des Finances spécifie que l'émission de ces bons commencera le 9 octobre 1922, pour prendre fin, au plus tard, le 10 novembre suivant. Elle pourra être déclarée close à toute date par un arrêté inséré au Journal officiel.

Les souscriptions sont reçues exclusivement sur le territoire métropolitain (y compris la Corse).

Les bons faisant l'objet du présent arrêté sont émis sous forme de coupures de 500 francs et de 5 000 francs productives

respectivement d'un intérêt annuel de 30 francs et de 300 francs payable par portions égales de 15 et de 150 francs les 25 mars et 25 septembre de chaque année,

Le prix net à payer à la souscription est fixé à 497 fr. 50 pour les bons de 500 francs et à 4975 francs pour les bons de 5000 francs.

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU MAROC

Société anonyme française au capital de 50 000 000 de francs Placement de 400 000 obligations 6 p. 100 de 500 francs nominal

Ces obligations qui rapportent un intérêt annuel de 30 francs nets, payable par semestre, le 1er février et le 1er août de chaque année, sont émises en vue de faire face à des dépenses d'établissement, conformément à l'article 5 de la convention de concession du 29 juin 1920.

L'intérêt et l'amortissement en sont garantis par le gouvernement chérifien et le gouvernement français.

L'amortissement s'effectuera au pair en 65 ans au plus, à partir du 1er janvier 1935, au moyen de tirages au sort, qui auront lieu le 1er juin de chaque année, au plus tard. La Compagnie se réserve, à chaque tirage à partir du 1er août 1935, et après accord avec les gouvernements français et chérifien, la faculté d'augmenter le nombre des obligations remboursées ou même de procéder à leur remboursement total moyennant un préavis de quatre mois avant l'échéance du coupon suivant le tirage. Les coupons seront payés et les titres remboursés sans aucune relenue pour le porteur, la Compagnie et le gouvernement chérifien prenant à leur charge, dans le présent et l'avenir, le payement de tous impôts, taxes et droits dont ils seraient frappés, tant en France qu'au Maroc.

Le prix de placement est fixé à 475 francs par titre, portant jouissance du 1er août 1922, et payables lors de la demande. Les demandes seront servies jusqu'à concurrence du nombre de titres disponibles, à chacun des guichets des établissements ci-après qui seront également chargés du payement des coupons et du remboursement des titres amortis :

Banque de Paris et des Pays-Bas, Crédit lyonnais, Comptoir national d'escompte de Paris, Société générale pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en France, Société marseillaise de Crédit industriel et commercial et de dépôts, Banque de l'Union parisienne, Banque nationale de Crédit, Cré

dit algérien, Société générale de Crédit industriel et commercial, Compagnie algérienne, Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie. Et dans leurs sièges, agences et succursales en France, en Algérie et en Tunisie.

La notice a paru dans le Bulletin des annonces légales obligatoires du 18 septembre 1922. no 38.

LES HYPOTHÈQUES DANS LES PAYS-BAS

Dans le Bulletin mensuel des Institutions économiques et sociales, publié par l'Institut international d'agriculture de Rome, nous trouvons ces chiffres suivants :

Montant en millions de florins des inscriptions hypothécaires nouvelles :

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La répartition des hypothèques d'après le montant de la dette garantie indique les gros nombres suivants :

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Il n'est pas donné d'explications sur les causes d'augmentation des hypothèques.

SOCIÉTÉ FRANÇAISE RADIO-ÉLECTRIQUE

Le Conseil d'administration, conformément aux pouvoirs qui lui ont été conférés par l'assemblée générale extraordinaire du 26 juillet 1922, a décidé, dans sa séance du 22 août, de porter le capital social de 7 000 000 à 12 000 000 de francs par une émission de 50 000 actions nouvelles de 100 francs chacune, créées jouissance de l'exercice ayant commencé le 1er janvier 1922. Prix

1. Cette répétition est évidemment erronée.

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