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I, V et VI; Conférences à la Sorbonne, 1893-94, à Rome, Besançon, Soissons, 1900; la généreuse initiative prise par M de Briey pour élever à Bossuet, dans sa ville épiscopale, un monument enfin digne de lui; —la formation, sous la présidence de Son Eminence le cardinal Perraud, du Comité de ce monument, où l'on compte cinq évêques, dix Académiciens et plusieurs autres membres de l'Institut de France; la souscription ouverte par ce Comité, afin de subvenir aux frais de ce monument, confié aux mains habiles d'un jeune sculpteur plein de talent, M. Dubois; la Lettre admirable de Sa Sainteté Léon XIII au cardinal Perraud, le 4 décembre 1898, et ce qu'il dit encore de « notre grand Bossuet » dans sa Lettre au clergé de France, du 8 septembre 1899; les Lettres de MT Touchet, évêque d'Orléans, de Son Éminence le cardinal Richard, de Mgr Le Nordez, évêque de Dijon, qui a créé un Musée Bossuet et qui veut que la ville natale du grand évêque élève, elle aussi, au plus illustre de ses fils un monument pour lequel un autre grand Dijonnais, le maréchal Vaillant, avait laissé, dit-on, une somme de 100.000 francs (1); — les articles des journaux et des Revues, Correspondant, Études des PP. Jésuites, Université catholique, Revue de Lille, Revue du clergé français, Revue du monde catholique, Revue Bossuet, fondée et dirigée par M. l'abbé Levesque de Saint-Sulpice, pour recueillir les œuvres inédites, les documents et la bibliographie de Bossuet tout cela contribue à faire connaître et par là même aimer de plus en plus celui dont Paul Janet a pu dire qu'il fut avant tout « un prêtre et le plus grand des prêtres >>.

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Admirateur obscur, mais ardent, de l'illustre évêque

(1) Ce fait m'a été affirmé par un ancien magistrat, qui connaît bien Dijon.

de Meaux, dont j'étudie les OEuvres depuis vingt ans, membre du Comité du monument de Bossuet, grâce à Son Éminence le cardinal Perraud, je voudrais apporter ma petite pierre à ce monument vraiment national en l'honneur d'un des esprits «< dont la cime est la plus haute ».

Les études qui forment ce volume Autour de Bossuet sont les unes historiques : Les Portraits de Bossuet, Le Dieu historien de Bossuet, Bossuet et le Jansénisme, Du prétendu Jansénisme de Bossuet, Encore le prétendu Jansénisme de Bossuet; d'autres critiques: La Bibliographie de Bossuet, Une OEuvre inédite de Bossuet, Bossuet et la Bible, Bossuet directeur de conscience, Bossuet précepteur du Dauphin; d'autres enfin purement littéraires : Le caractère et le style de Bossuet, Bossuet et M. Brunetière.

Toutefois, littéraires, critiques ou historiques, ces études sont toutes d'un « Bossuétiste », comme m'ont appelé les Études, la Revue Bossuet et la Revue du clergé français.

Je m'en fais gloire et je laisse aux lecteurs le soin de juger si mon admiration n'est pas aussi légitime, aussi justifiée qu'elle paraît à quelques-uns enthousiaste et dithyrambique ».

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Si l'on trouve ici beaucoup de détails et d'insistance sur la question du Jansénisme et de l'opposition que lui a toujours faite Bossuet, on voudra bien se rappeler qu'il s'agit de le venger d'une accusation injuste, répétée un peu partout depuis deux siècles. D'ailleurs, ne peut-on pas toujours, comme l'a fait Floquet, appliquer à Bossuet le mot de Fontenelle à propos de Newton: «< Un nom si grand justifie les petits détails >>?

Lyon, le 2 octobre 1900

Th. D.

AUTOUR DE BOSSUET

Les portraits de Bossuet (1).

Le P. Griselle, de la Compagnie de Jésus et maître de conférences à l'Université catholique de Lille, est un de ceux qui s'occupent avec le plus de zèle et d'érudition de Bossuet et de ses OEuvres, de ses Lettres surtout. Il signalait, dans les Études du 20 novembre 1898, le Catéchisme pour le Dauphin, que possède en manuscrit la bibliothèque d'Amiens, et il publiait peu de temps après une brochure très intéressante pour répondre à cette question: Quel est le meilleur portrait de Bossuet?

Le premier mérite d'une telle brochure, c'était de venir tout à fait à son heure, au moment où l'appel éloquent de Mgr de Briey, évêque de Meaux, faisait se former, sous la présidence de Son Éminence le cardinal Perraud, de l'Académie française, un Comité pour ériger à Bossuet, dans la cathédrale de Meaux, un monument digne de lui.

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(1) Les principaux portraits de Bossuet. Essai d'Iconographie, par Eugène GRISELLE, S. J. Une brochure in-8° de 25 pages; Paris, Dumoulin, 1898. Fiston: A propos du Monument de Bossuet; Meaux, Roussel, 1897. Un portrait inconnu de Bossuet, par Mer Charles Félix Bellet, protonotaire apostolique. (Extrait de l'Université catholique.) Un grand in-8° de 20 pages. Paris, Picard; Lyon, Vitte, 1899. Mr Le Nordez, évêque de Dijon: Les Portraits de Bossuet dans le Bulletin d'histoire, de littérature et d'art religieux du diocèse de Dijon (2o semestre, 1899).

AUTOUR DE BOSSUET.

T. I.

1

Rien donc de plus opportun que d'attirer l'attention du public sur l'Iconographie de ce grand homme.

Sans être un professionnel, le P. Griselle connaît très bien les éléments de cette Iconographie, réunis à peu près au complet dans le cabinet des Estampes, à la Bibliothèque nationale. Il les présente dans l'ordre chronologique, d'après le Manuel de l'amateur d'estampes de Le Blanc (1854-1888).

Y a-t-il eu un portrait de Bossuet dans son enfance ou dans sa jeunesse? Nous l'ignorons.

Le premier en date des portraits de ce grand homme est très probablement celui que peignit Mignard, peu de temps peut-être après la nomination du doyen de Metz à l'évêché de Condom, le 8 septembre 1669.

D'après Me Le Nordez, ce peintre, « longtemps éloigné de France par l'inimitié de Lebrun » et y étant rentré après une absence de vingt-deux ans, fut chargé par Louis XIV de peindre à fresque la coupole du Val-de-Grâce et de décorer, de concert avec Lafosse, la chapelle des fonts de l'église SaintEustache. «< Entre temps, il orna le cabinet du Dauphin, le portrait de ce prince, celui de la Dauphine et de Mme de Maintenon. Il est à supposer que c'est à cette occasion qu'il peignit celui de Bossuet. »

fit

Comme la Dauphine ne vint à Paris qu'en 1680, Mignard aurait fait le portrait de M. de Condom alors que celui-ci avait cinquante-trois ans. Or, le Bossuet de Mignard est certainement plus jeune; il a de quarante-deux à quarante-cinq ans.

D'ailleurs, une magnifique lettre de Bossuet à Mignard, à propos de la mort de sa fille, en 1679, montre que Bossuet était très lié avec ce peintre bien avant le mariage du Dauphin.

Quoi qu'il en soit, le portrait de Bossuet pa Mignard est conservé au grand séminaire de Meaux dans l'antichambre de M. le Supérieur, et l'abbé Lebarq a eu l'heureuse idée d'en mettre une reproduction gravée par M. Manesse (1) en tête du

(1) Mgr Le Nordez nous apprend qu'il a prêté pour cela à M. l'abbé Lebarq une photographie faite il y a vingt ans, avant quele portrait eût « souffert de l'humidité de la pièce où il est exposé ». << Plusieurs gravures, ajoute l'évêque de Dijon, ont reproduit ce portrait. La plus connue est celle d'Étienne Gautrel. Comme œuvre de graveur, elle est estimable; mais l'ar

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