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telli; on prétend qu'il s'y est également trouvé une partie de la division Carascosa. Le nombre des troupes avec lesquelles le F. M. L. Bianchi remporta la victoire étoit de beaucoup inférieur à celui de l'ennemi, parce que le F. M. L. avoit déjà envoyé des détachemens considérables dans d'autres directions.

L'attaque du 2 se termina lorsqu'un bataillon du régiment de Vacquant, conduit par le général Senizzer, s'avança en masse et mit en fuite le flanc gauche de l'ennemi.

Le 3, il parut que l'ennemi vouloit d'abord renouveler son attaque principale sur la grande route, par laquelle il s'avança avec beaucoup d'impétuosité.

Le F. M. L. Mohr, chargé du commandement du flanc droit, renforça l'avant-garde du général comte Stahremberg, fit avancer sa nombreuse artillerie contre l'ennemi, et fit faire aux régimens de hussards du Prince-Régent et du Grand-Duc de Toscane quelques charges qui causèrent une perte considérable à l'ennemi.

Dans l'intervalle, la division Ambrosio et partie de la division Pignatelli étoient descendues des hauteurs de Montemilone pour attaquer le flanc gauche, où le F. M. L. Bianchi

L

se trouvoit en personhe. Le F. M. L. prévint l'attaque. Il fit avancer le régiment de Chasteler en colonnes serrées, tandis qu'un escadron du Grand-Duc de Toscane, favorisé par le terrain, chargea à l'improviste le flanc droit de l'ennemi, et attaqua la première colonne d'infanterie du deuxième régiment de ligne ennemi. Ce mouve ment fut exécuté avec bravoure et succès, et l'ennemi fut taillé en pièces ou fait prison

nier.

Alors se développa tout le plan du général ennemi, ainsi que l'avoit jugé le F. M. L. Bianchi. Environ 8000 hommes, formés en carrés, dont chacun étoit de deux ou trois bataillons, descendirent de la hauteur de Milone pour attaquer décidément le flanc gauche. Le brave régiment de Chasteler, quelques compagnies du régiment Vacquant, et un escadron du Grand-Duc de Toscane étoient les seules forces qui se trouvassent sur les lieux pour s'opposer à cette attaque.

Les bataillons de Chasteler marchèrent sur trois lignes; ils soutinrent avec une fermeté admirable l'attaque de l'ennemi qui s'avançoit avec un feu vif de mousquetterie, et attendirent, sans répondre à ce feu, que les carrés s'approchassent. Un de ces carrés, épouvanté

de la contenance admirable du régiment de Chasteler, se mit en désordre et prit la fuite.

Dans l'intervalle, le général Taxis se porta avec deux escadrons de dragons du Grand-Duc de Toscane pour tourner le flanc droit de l'ennemi. Le major d'artillerie Kuhnert avoit fait transporter trois pièces de canon au-delà des montagnes, et la vivacité du feu de ces pièces contribua à mettre complètement l'ennemi en fuite.

Dans le même temps, le général Ekart, avec une division dont le régiment de l'Archiduc Charles faisoit partie, se rendit de San Severino sur la gauche de la vallée de Potenza jusques sur les portes de Montemilone, tandis que sur le flanc droit le F. M. L. Mohr avoit fait avancer de la vallée de Chienti un bataillon du régiment de Hiller, et un bataillon de troupes de Modène sur le flanc gauche de l'ennemi vers Patriuola.

L'ennemi ne put résister plus long-temps, et se mit en retraite de tous les côtés. Le F. M. L. Mohr, qui, pendant le combat, avoit repoussé avec la plus grande fermeté toutes les attaques de l'ennemi, le fit poursuivre vivement par la cavalerie du général Stahremberg, aussitôt qu'il eut la certitude de sa retraite. Le F.

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M. L. Bianchi n'envoya de son côté à la poursuite de l'ennemi que les généraux Taxis et Senizzer.

Cette opération, quoique exécutée à la suite d'un combat de deux jours, eut pour résultat que les brigades ennemies Taquilla et Médicis furent atteintes, mises en désordre et dispersées dans les montagnes.

Dans la matinée du 4, le comte Stahremberg fit investir Macerata, et se dirigea de sa personne sur Fermo, où il précéda l'arrière-garde ennemie sous les ordres du général Majo, qui ne put y entrer, et qui dut prendre une autre route pour se diriger sur Civitanova.

L'ennemi a eu beaucoup d'officiers blessés : on assure que le général de division Ambrosio et le général de brigade Campana sont également blessés. Deux adjudans-généraux, et entre autres le colonel Sellier, 20 officiers et plus de 1200 soldats, sont déjà au nombre des prisonniers. On a pris un assez grand nombre de chevaux, L'ennemi a été obligé de laisser derrière lui l'hôpital militaire de Macerata; il a fait transporter un grand nombre de blessés à Civitanova pour les embarquer. Nous avons pris un canon, plusieurs chariots de munitions, une pharmacie d'ambulance et une grande

quantité de bagages, parmi lesquels se trouvent quelques voitures du Roi.

Notre perte n'est point encore connue exactement: on ne croit pas qu'elle aille au-delà de 20 officiers morts ou blessés et 1000 soldats hors de combat.

On voit déjà suffisamment par ce rapport quels sont les généraux et les corps qui, d'après le témoignage du F. M. L. Bianchi, se sont particulièrement distingués. Le F. M. L. loue également la conduite des officiers d'étatmajor employés près de lui, ainsi que du colonel Fleischer, chef de cet état-major. On fera ultérieurement connoître quelques autres militaires qui se sont distingués personnellement.

No XXXIX.

Autre publication faisant suite aux précédentes.

Du quartier-général, 19 mai.

On a reçu des nouvelles de l'armée de Naples jusqu'au 13. Tout ce que le F. M. L Bianchi pouvoit entreprendre depuis la bataille décisive de Tolentino, consistoit à poursuivre l'ennemi sans relâche, et à faire des marches rapides de flanc, pour empêcher l'ennemi de s'arrêter dans

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