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CORPS-SAINT. s. m. Le pl. est corps-saints.

CORRESPONDANT. part. prés. du v. correspondre. Il est adj. verb. quand on le dit Des choses qui ont entre elles des rapports, qui se correspondent. Angles correspondants. Il s'emploie aussi comme substantif : Ce négociant a des correspondants en Russie. Cet élève est allé demander de l'argent à son correspondant.

CORROBORANT. part. prés. du v. corroborer, et adj. verb. Des aliments corroborants. Il s'emploie aussi comme subst. CORRODANT. part. prés. du v. corroder. Il est adj. verb. lorsqu'il signifie, Qui est capable de ronger, de consumer les parties solides.

CORROMPRE. v. a. ou transit. Il se conjugue comme rompre.

CORRUPTEUR. s. m. Le fém. correspondant est corruptrice. CORTES. s. f. pl. n'ayant point de sing. On prononce le s. Assemblée des états en Espagne et en Portugal.

CORTICAL, ALE. adj. Qui appartient, qui a rapport à l'écorce. L'Académie ne donne point d'exemple du plur. m.; il

fait corticaux.

CORYMBE. s. m. T. de Bota

nique.

s se prononcent fortement. T. de Géométrie. Le sinus du complément d'un angle.

COSTAL, ALE. adj. T. d'Anatomie. Qui appartient aux côtes. Le plur. est costaux.

COTIGNAC. s. m. On ne prononce pas le c final. Confiture de coings.

COTRE. s. m. On dit aussi cutter. (Voir ce mot.)

COU. s. m. Quelquefois on dit, par euphonie, col, surtout en poésie. (Acad.) En prose, col ne se dit guère qu'au figuré : 1° dans ces expressions, le col ou le cou d'une bouteille, d'un matras, d'une cruche, etc.; 2o en termes d'Anatomie, le col de la vessie, de l'humerus, etc.; 3° comme nom d'un passage étroit entre deux montagnes. Le col de Tende; 4° Enfin, pour désigner des parties de vêtement et une espèce de cravate qui s'attache derrière le cou col de chemise, col de mousseline, col de velours,

COUCHE. s. f. On dit : Une femme en couche. Elle est relevée de couche. Elle a fait une fausse couche; mais avec un adj. possessif, on se sert du pluriel: Cette femme, pendant ses couches, etc. (Acad.)

COUCHER. s. m. Ce mot peut se mettre au plur. en termes d'Astronomie. Les astronomes distinguent trois couchers des étoiles: le cosmique, l'achro

COSÉCANTE. s. f. Le s se prononce fortement. T. de Géométrie. La sécante du complé-nique et l'héliaque. ment d'un angle.

COSEIGNEUR. s. m. Les se prononce fortement.

COU-DE-PIED. s. m. Quelques-uns, dit l'Académie, écrivent abusivement coude-pied.

COSINUS. s. m. L'un et l'autre Le pluriel, s'il est des cas où i

puisse être employé, doit s'écrire cous-de-pied.

ment du subst. couleur sousentendu Des garnitures aurore, des rubans paille, c.-à-d. des garnitures de la couleur de l'aurore, des rubans de la cou

gorge carmin (Buffon). On dira de même des taches marron, des chapeaux jonquille, des souliers ponceau, des gazes cerise, des gazes noisette, des velours puce, des souliers pistache, des gants soufre, des écharpes orange, etc. On écrit cependant des rubans roses, des étoffes cramoisies, parce que les mots rose et cramoisi existent dans notre langue à l'état d'adjectifs.

COUDRE. v. a. ou transit. et irrég.-INDIC. Prés. Je couds, tu couds, il coud; nous cousons, vous cousez, ils cousent.-Im-leur de la paille. Le colibri à parf. Je cousais, tu cousais, il cousait; nous cousions, vous cousiez, ils cousaient. - Passé déf. Je cousis, tu cousis, il cousit; nous cousimes, vous cousites, ils cousirent. -Futur. Je coudrai, tu coudras, il coudra; nous coudrons, vous coudrez, ils coudront. - CONDIT. Prés. Je coudrais, tu coudrais, il coudrait; nous coudrions, vous coudriez, ils coudraient. — IMPÉR. Couds; cousons, cousez. -SUBJ. Prés. Que je couse, que tu couses, qu'il couse; que nous cousions, que vous cousiez, qu'ils cousent. Imparf. Que je cousisse, que tu cousisses, qu'il cousit; que nous cousissions, que vous cousissiez, qu'ils cousissent. - PART. Prés. Cousant. Passé. Cousu, cousue.

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Deux adjectifs réunis pour exprimer une couleur restent tous deux invariables: Une

couleur gris-obscur ou jaunebrun, des reflets vert-doré, des cheveux châtain-clair. Dans ces sortes de locutions, le premier adjectif est pris substantivement, et le second est qualificatif du premier; il y a ellipse du mot d'un : Une couleur d'un gris-obscur.

COULIS. s. m. Suc d'une chose consommée à force de cuire: Coulis de perdrix. On ne fait point sentir le s.

COULANT. part. prés. du v. couler. Il est adj. verb. dans le sens de Qui coule aisément : Cette encre est bien coulante. Il s'emploie aussi au figuré dans le sens de Aisé, naturel, facile : Style coulant, prose coulante, homme coulant en affaire, homme facile, accommodant. COULEUR (mots exprimant la). Les mots désignant la couleur s'accordent s'ils sont véritablement adjectifs : Une robe blanche, des rubans bleus, des rubans verts, de la soie cra-folies.

COULIS. adj. m. qui n'est usité que dans cette locution: vent coulis. Les vents coulis sont dangereux. On ne fait point sentir le s.

COUP. s. m. Faire les cent coups, locution populaire et de mauvais goût; dites: Faire mille

moisie, et restent invariables COUP D'OEIL. s. m. Il s'écrit si ce sont des substantifs em- sans trait d'union. Le plur. est ployés en qualité de complé- [ coups d'œil.

COUPANT. part. prés. du v. couper. Il est adj. verb. dans le sens de Qui a la propriété de couper. Cette herbe est coupante. Ce couteau n'est pas assez coupant.

(Guizot). Dans ce sens, il ne se dit jamais des choses qui vont naturellement ensemble, comme les bas, les gants, les souliers, etc.; on doit dire une paire.

COURAGE.s.m. Dans le style élevé, il se dit des personnes

COUPE-GORGE. s. m. Le pl. est coupe-gorge. COUPE-JARRET. s. m. L'A-mêmes, et peut se mettre alors

cadémie écrit au plur. coupejarrets. On devrait aussi l'écrire de cette manière au singulier : Un coupe-jarrets est un brigand dont on dit hyperboliquement qu'il coupe les jarrets de celui qu'il attaque. Mais si l'usage a consacré la forme un coupejarret, il faudrait écrire aussi au pluriel des coupe-jarret, car l'idée de pluralité n'est point les jarrets, mais les assassins.

COUPE-TÊTE. s. m. Sorte de jeu d'enfants. Le plur. n'est pas employé.

COUPLE. Ce subst. est masc. ou fém. selon le sens. Il est masculin lorsqu'il s'emploie pour désigner Deux êtres animés, unis par le sentiment: Un couple d'amis. Heureux couple; ou bien par la volonté ou par toute autre cause qui les rend propres à agir de concert: Un couple de fripons. Un beau couple de chiens. Il se dit, dans un sens analogue, de Deux animaux de même espèce, l'un mâle l'autre femelle. Un couple de pigeons est suffisant pour peupler une volière (Guizot). Couple est du fém, lorsqu'il signifie simplement Le nombre deux, sans idée d'union, d'assortiment, d'assemblage: Une couple d'oeufs. Une couple de pigeons ne sont pas suffisants pour le dîner de six personnes

au pluriel. Enflammer les courages. Les grands courages ne se laissent point abattre par l'adversité.

COURANT. part. prés. du v. courir et adj. verb. Eau cou

rante.

COUREUR. adj. Le féminin coureuse se prend en mauvaise part.

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COURIR. V. n. ou intransit. et irrég. — INDIC. Prés. Je cours, tu cours, il court; nous courons, vous courez, ils courent. Imparf. Je courais, tu courais, il courait; nous courions, vous couriez, ils couraient. - Passé déf. Je courus, tu courus, courut; nous courůmes, vous courûtes, ils coururent. - Futur. Je courrai, tu courras, il courra; nous courrons, vous courrez, ils courront.-CONDIT. Prés. Je courrais, tu courrais, il courrait; nous courrions, vous courriez, ils courraient.

IMPÉR. Cours; courons, couque ta coures, qu'il coure; que rez.- SUBJ. Prés. Que je coure, nous courions, que vous couriez, qu'ils courent. Que je courusse, que tu couImparf. russes, qu'il courút; que nous courussions, que vous courussiez, qu'ils courussent. — PARTICIPE. Prés. Courant.-Passé. Couru, courue. Les temps composés se construisent toujours

avec avoir. J'ai couru, j'y ai couru, et non j'y suis couru. Courir s'emploie activement, et alors il signifie Poursuivre à la course avec dessein d'attraper: Courir quelqu'un pour le prendre. Courir le cerf, le lie vre; et figurément, en parlant Des personnes et des choses qu'on recherche avee empressement, qui sont fort en vogue: On le court, on le choie. Dans ces deux sens il peut se dire au passif: Ce lièvre a été souvent couru. Ce prédicateur est fort couru Courir est encore actif en termes de Marine: Courir des bordées; et dans le sens de Parcourir et de fréquenter : Courir les rues, courir le monde, courir les bals.

COURRE. v. a. ou transit. T. de Chasse. Il se conjugue comme courir.

COURS. s. m. On ne prononce point le s.

COURT, COURTE. adj. I s'emploie souvent comme adverbe: Il lui coupera les cheveux très-court. Elle est demeurée court après les premiers mots de son compliment.

COURT-BOUILLON. s. m. Il ne peut avoir de pluriel.

COURTE-BOTTE. s. m. Petit homme. L'Académie ne donne point d'exemple du plur.; mais on doit écrire des courte-botte, parce que la pluralité tombe sur le subst.homme, et non sur le subst. botte (des hommes à courte botte.)

COURTISAN. s. m. Il n'a point de correspondant féminin dans le même sens. Courtisane se prend en mauvaise part pour désigner Une femme de mauvaises mœurs.

COURT-JOINTÉ. adj. T. de Manége. Le plur. n'est pas indiqué par Académie; on doit écrire des chevaux court-jointés.

COUSEUSE. s. f. Il n'a point de masc. correspondant.

COÛTANT. part. prés. du v. coûter. Il est adj. verb. seulement dans cette locution: Prix coûtant.

COUTELAS. s. m. On ne fait pas sentir le s.

COÛTER. v. n. ou intransit. L'Académie le considère comme neutre même au figuré, lorsqu'il signifie causer, occasionner, et elle ajoute: « Le verbe coûter, étant neutre, n'a point de participe (il faut entendre que son participe passé ne s'emplote pas comme adjectif); cependant plusieurs personnes écrivent: Les vingt mille francs que cette maison m'a coûtés; les efforts que ce travail m'a coùtés, la peine qu'il m'a coûtée. L'exactitude grammaticale exige: Les vingt mille francs que cette maison m'a coûté; les efforts, la peine que ce travail m'a coûté. » Cette décision de l'Académie lève une des nombreuses difficultés du participe; mais pourquoi n'a-t-elle pas soumis à la inême règle d'invariabilité le le participe valu? (Voir Va

COURTE-POINTE. s. f. L'Académie n'indique point le plur. Laveaux et plusieurs grammai-toir.) riens écrivent des courtes-poin

tes.

COUTIL. S. m. On ne pro nonce pas le l..

COUTUME. s. f. Avoir coutume peut se dire en parlant de ce qui arrive souvent aux choses Inanimées. Ce pommier a coutume de donner beaucoup de fruits. Cette cheminée a coutume de fumer quand le vent du midi souffle. Les pierres qui

viennent d'étre tirées de la car

rière ont coutume de se fendre à la gelée. Mais on ne dirait pas : ce canif a coutume de bien couper, parce qu'il n'y a rien d'accidentel dans la propriété qu'un canif a de bien couper. (Voir Accoutumer.)

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CRAINDRE. v. a. ou trans. et En parlant des personnes, on irrég. INDIC. Prés. Je crains, dit avoir coutume quand il s'a- tu crains, il craint; nous craigit d'une chose commune, assez gnons, vous craignez, ils eraiordinaire, et qui se voit sou- gnent. Imparf. Je craignais, vent. Avoir coutume de mentir, tu craignais, il craignait; nous de se lever matin. Mais lors- craignions, vous craigniez, ils qu'on parle d'une coutume ex- craignaient. Passé défini. Je traordinaire, singulière, on dit craignis, tu craignis, il eraiavoir la coutume. Il y a des gnit; nous craignímes, vous pays où les femmes ont la cou- craignites, ils craignirent. tume de se percer le nez pour Futur. Je craindrai, tu crainy pendre des joyaux. Cette re-dras, il craindra; nous crainmarque de Laveaux nous paraît drons, vous craindrez, ils fondée. craindront. CONDIT. Prés. Je

fure qui couvre le chef, c.-à-d. la tête. Le plur. est couvrechef, c.-à-d. coiffures qui couvrent le chef.

COUVRE-FEU. s. m. Le plur. est couvre-feu, c.-à-d. ustensiles qui couvrent le feu.

COUVRE-CHEF. s. m. Coif-craindrais, tu craindrais, il craindrait; nous craindrions, vous craindriez, ils craindraient. IMPÉRAT. Crains; craignons, craignez. -SUBJ. Prés. Que je craigne, que tu craignes, qu'il craigne; que nous craignions, que vous craigniez, qu'ils craignent. - Imparfait. Que je craignisse, que tu craignisses, qu'il craignit ; que nous craignissions, que vous craignissiez, qu'ils craignissent. - PART. Prés. Craignant.-Passé. Craint, crainte.

COUVRE-PIED. s. m. Sorte de petite couverture d'étoffe qui ne s'étend que sur une par tie du lit, et qui sert à couvrir les pieds. Il est étonnant qu'après avoir donné cette définition, l'Académie n'ait pas écrit, comme tous les grammairiens, un couvre-pieds. Le plur. n'est | sition complémentaire.

Craindre veut toujours au subjonctif le verbe de la propo

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