Scarron et le genre burlesque

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H. Lecène et H. Oudin, 1888 - 432 pages
 

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Page 153 - Au mépris du bon sens , le burlesque effronté ' Trompa les yeux d'abord , plut par sa nouveauté : On ne vit plus en vers que pointes triviales ; Le Parnasse parla le langage des halles ; La licence à rimer alors n'eut plus de frein ; Apollon travesti devint un Tabarin J.
Page 186 - Car enfin, je trouve qu'il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la Fortune, accuser les Destins, et dire des injures aux Dieux, que d'entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre des défauts de tout le monde.
Page 366 - Qu'une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l'esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l'œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie, Doit être son étude et sa philosophie. Nos pères, sur ce point, étaient gens bien sensés, Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse.
Page 162 - Et, jusqu'à d'Assouci, tout trouva des lecteurs. Mais de ce style enfin la cour désabusée Dédaigna de ces vers l'extravagance aisée, Distingua le naïf du plat et du bouffon Et laissa la province admirer le Typhon.
Page 324 - Pour parler plus humainement et plus intelligiblement, il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans.
Page 251 - Ponts, églises, palais, prisons, Boutiques bien ou mal pourvues; Force gens noirs, blancs, roux, grisons, Des prudes, des filles perdues, Des meurtres et des trahisons, Des gens de plume aux mains crochues; Maint poudré qui n'a point d'argent, Maint homme qui craint le sergent, Maint fanfaron qui toujours tremble ; Pages, laquais, voleurs de nuit, Carrosses, chevaux et grand bruit, C'est là Paris, que vous en semble?
Page 373 - Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable, Un malheureux pécheur, tout plein d'iniquité , Le plus grand scélérat qui jamais ait été. Chaque instant de ma vie est...
Page 187 - Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature; on veut que ces portraits ressemblent; et vous n'avez rien fait si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle. En un mot dans les pièces sérieuses, il suffit, pour n'être point blâmé, de dire des choses qui soient de bon sens, et bien écrites. Mais ce n'est pas assez dans les autres, il y faut plaisanter; et c'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens.
Page 147 - J'ai vu le temps de la bonne régence, Temps où régnait une heureuse abondance, Temps où la ville aussi bien que la cour Ne respiraient que les jeux et l'amour.
Page 383 - Versaille aux carrosses du roi; Les autres, tas de gueux, drôles patibulaires, Habitant les patois; quelques-uns aux galères Dans l'argot; dévoués à tous les genres bas; Déchirés en haillons...

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