Pensées de Pascal

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1827
 

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Page xliii - La dernière chose qu'on trouve, en faisant un ouvrage, est de savoir celle qu'il faut mettre la première.
Page 25 - Parlons maintenant selon les lumières naturelles. S'il ya un Dieu, il est infiniment incompréhensible, puisque, -n'ayant ni parties ni bornes, il n'a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ni ce qu'il est, ni s'il est.
Page xxxiv - Le présent n'est jamais notre fin: le passé et le présent sont nos moyens : le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
Page 52 - ... que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Ainsi toute notre dignité consiste dans la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever, non de l'espace et de la durée.
Page xliii - A mesure qu'on a plus d'esprit, on trouve qu'il ya plus d'hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes.
Page xxxviii - Le plus grand des maux est les guerres civiles. Elles sont sûres, si on veut récompenser les mérites, car tous diront qu'ils méritent. Le mal à craindre d'un sot, qui succède par droit de naissance, n'est ni si grand, ni si sûr '. IV.
Page xxxviii - Ou il ne pensera à rien, ou bien il pensera aux idées qui lui sont déjà venues, ou il en composera de nouvelles; or il ne peut avoir d'idées que du dehors. Le voilà donc nécessairement occupé ou de ses sens ou de ses idées ; le voilà donc hors de soi ou imbécile.
Page 27 - Qu'est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance, sinon qu'il ya eu autrefois dans l'homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vide...
Page 28 - L'unité jointe à l'infini ne l'augmente de rien, non plus qu'un pied à une mesure infinie. Le fini s'anéantit en présence de l'infini, et devient un pur néant. Ainsi notre esprit devant Dieu ; ainsi notre justice devant la justice divine.
Page 5 - ... traiter. Et ces personnes, qui sont aussi capables qu'on le puisse être de juger de ces sortes de choses, avouent qu'elles n'ont jamais rien entendu de plus beau, de plus fort, de plus touchant, ni de plus convaincant; qu'elles en furent charmées, et que ce qu'elles virent de ce projet et de...

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