Bréviaire de la haine: Le III° Reich et les Juifs

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Calmann-Lévy, 1 avr. 2014 - 398 pages
L'Historie est, hélas, féconde en exemples de massacres collectifs. Jamais, toutefois, une tentative d'extermination d'un peuple ne fut aussi systématique que l'élimination des Juifs entreprise par Hitler et le IIIe Reich. Bien des voix, depuis, se sont élevées pour dire l'indicible, pour faire en sorte que l'horreur ne soit jamais atténuée par les années, peut-être même banalisée. Mais, très tôt, un homme réussissait, avec une douloureuse objectivité, à démonter le terrible mécanisme de l'holocauste : Léon Poliakov.
Son Bréviaire de la haine, préfacé par François Mauriac, se devait d'être réédité, car, au-delà des passions, c'est l'oeuvre authentique d'un historien. Après cinq ans d'étude des archives allemandes, d'interrogatoires des témoins et des victimes, il a pu mettre à jour les rouages implacables de la technique qui a permis, au XXe siècle, de tuer six millions d'hommes pour des raisons purement raciales. De la promulgation des premières lois anti-juives à la "solution finale", un processus a été mis au point par Hitler qui, débutant sur des bases légales, a peu à peu pris la forme d'une idéologie raciste de plus en plus perfectionnée : mesures limitant les activités économiques des Juifs, sacralisation de l'Aryen, incitation aux progromes, utilisation des plus bas instincts. Dans l'Europe enitère, ce fut alors un embrasement dément et démoniaque, un piège de la haine où ont été pris, avec les Juifs, les Allemands eux-mêmes et les racistes de pays occupés.
Ce processus implacable, il est nécessaire d'en connaitre la nature. aucun peuple, en effet, ne peut être certain qu'il n'en sera plus l'auteur, ou la victime.

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À propos de l'auteur (2014)

Léon Poliakov est né à Saint-Pétersbourg le 25 novembre 1910. Élevé en Russie, en Italie, en Allemagne, il fait des études de droit et de lettres à Paris, qui le conduisent au journalisme et à des recherches historiques. En 1944, il participe à la création du Centre de documentation juive contemporaine. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il assiste Edgar Faure au procès de Nuremberg. Il écrit Le Bréviaire de la haine et une monumentale Histoire de l'antisémitisme, qui le font connaître comme l'un des premiers historiens de la Shoah. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment Le Mythe aryen : les totalitarismes du XXe siècle ; Mosco, troisième Rome ; L'Auberge des musiciens (mémoires) et L'Envers du destin (entretien biographique). Léon Poliakov est mort à Paris en 1997.

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